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ESPECES INVASIVES ET COMMERCE INTERNATIONAL: QUELLE POLITIQUE DE PRESERVATION DE LA BIODIVERSITE?

Préserver la biodiversité est considéré comme essentiel à la réalisation de nombreux objectifs de développement durable1. Les invasions biologiques introduites par le commerce international constituent une menace croissante2 à la préservation de la biodiversité et aux bénéfices tirés de la nature3, à la santé humaine et animale4 et aux productions agricoles5.

Moins abordées, dans la littérature économique sur les effets environnementaux du commerce que le changement climatique, les invasions biologiques représentent pourtant à la fois un enjeu majeur par l’importance des dommages associés et une problématique économique originale par la spécificité du type d’externalité concerné (directement liée aux flux d’échanges, dimensions spatiales et dynamique des invasions, avec une chaîne internationale de responsabilités).

Comprendre les déterminants de leur introduction hors de leur écosystème d’origine et les conséquences de leur présence au sein des territoires constituent un défi pour freiner leur diffusion, limiter les impacts écologiques et économiques colossaux qui leurs sont associés. La thèse explorera ces questions en caractérisant les déterminants des invasions biologiques, appréciant les conséquences économiques de leur existence et en proposant des mesures optimales de politiques économiques de préservation de la biodiversité et de prévention des épidémies. Le travail doctoral s’appuiera sur des apports en économie internationale, économie de l’environnement, économie de la santé et en économie spatiale en proposant des analyses théoriques et empiriques.

Ce projet (2022-2024) implique un laboratoire de C-BASC (PSAE) et un autre laboratoire de l'Université Paris-Saclay. La thèse est dirigée par Estelle Gozlan (PSAE, INRAE, GS Biosphera), Caroline Orset (PSAE, AgroParisTech, GS Biosphera) et Florence Puech (RITM, UPSaclay, GS Economie & Management). L'étudiant Jean Marc Akole effectuera un séjour à l'Université de Californie à Santa Barbara et au labo AMAP à Montpellier. La thèse est cofinancée par le département EcoSocio de l'INRAE et rattachée à l'école doctorale ABIES de l'Université Paris-Saclay. 

Sources: Reyers et Selig, 2020 ; IPBES, 2019    Early et al., 2016    Seidl et al., 2018    Bradshaw et al., 2016   Paini et al., 2016 ; Ay et Gozlan, 2020.