Aller au contenu principal

Les effets de bandes fleuries et de différents systèmes de culture sur la régulation de ravageurs

L’émergence d’une agriculture multifonctionnelle et reposant sur une diversité de services rendus par la nature nécessite la mise en oeuvre de combinaisons de leviers agroécologiques gérables par les agriculteurs. Des systèmes de culture reposant sur un usage réduit ou nul des pesticides et du travail du sol, ainsi que sur des bandes fleuries, permettent d’accroître la biodiversité dans les parcelles, mais leur contribution aux processus de régulation reste peu quantifiée.

Le laboratoire Agronomie pilote depuis 2018 un dispositif en réseau de parcelles de 32 agriculteurs, en grandes cultures (càd céréales, oléagineux, protéagineux). situés dans les régions Centre et Île-de-France. Nous quantifions la biodiversité à différents niveaux de la chaine alimentaire (vertébrés, arthropodes, microorganismes du sol, plantes) et plusieurs services que rend la nature à l'homme: des services de régulation (des ravageurs et fertilité des sols) et ponctuellement des services  culturels et de production.

Après avoir réalisé un état de la biodiversité avant et après l’implantation de bandes fleuries (Figure), nous souhaitons prolonger les suivis de biodiversité et de régulation. Poursuivre les suivis identifiés comme les plus pertinents d’après nos acquis permettrait, d’une part, de mesurer des effets écologiques à plus long terme (t+5ans) prenant en compte la forte variabilité inter-annuelle de ces systèmes, et d’autre part de lancer des expérimentations nouvelles.

Également, nous souhaitons améliorer certaines méthodes employées. Entre-autres pour comprendre la place des vertébrés dans la régulation biologique en milieu agricole, nous souhaitons tester d’une part de nouveaux indicateurs développés dans d’autres contextes écologiques et basés sur des enregistrements acoustiques, et d’autre part l’intérêt du métabarcoding (analyse d'ADN) à partir de fèces d’oiseaux et chiroptères (ex. chauve-souris) afin d’identifier les arthropodes (ex. insectes) présents dans leur régime alimentaire et les conséquences sur les réseaux alimentaires impliqués dans la régulation des ravageurs (càd des organismes entrainant des dégâts aux cultures).

 

 

Exemples de bandes fleuries en mars (A), mai (B), juin (C) et novembre (D)

Ce projet (2022-2023) implique:

- 2 laboratoires de C-BASC et la GS Biosphera: Antoine Gardarin (Agronomie, INRAE) et François Chiron (ESE, AgroParisTech), qui portent le projet

- un laboratoire extérieur à l'Université Paris-Saclay: CESCO (MNHN)

- 6 partenaires non académiques : l'Office Français de la Biodiversité, l'Association Hommes et Territoires, les Chambres d'agriculture d'Ile-de-France, de l'Essonne, de l'Eure-et-Loir, et le Parc Naturel Régional de la Vallée de Chevreuse.