Concevoir des systèmes de cultures sans insecticides

La Lutte Biologique par Conservation et Gestion des Habitats mobilise une vaste panoplie de leviers pour favoriser la présence des auxiliaires des cultures (=organismes utiles à la production agricole), afin de réguler les populations de ravageurs (=organismes qui entrainent des dégâts aux cultures), et ainsi de limiter l’usage des pesticides. La présence d’auxiliaires est aujourd’hui limitée par les pratiques agricoles dominantes. La spécialisation des cultures a réduit la diversité paysagère, participé à la suppression de haies et autres éléments semi naturels, et séparé productions animales et végétales. Les leviers de la Lutte Biologique par Conservation et Gestion des Habitats sont souvent à raisonner à l’échelle du territoire et ainsi à penser en concertation entre agriculteurs. Oeuvrer en faveur de son adoption doit nécessairement prendre en compte le contexte psycho-sociologique, et des actions d’accompagnement propres à celui-ci.

La question de recherche de ce projet est « en quoi la démarche de diagnostic des habitats semi naturels et des pratiques (actuelles et potentielles) peut apporter une connaissance utile pour concevoir des systèmes de cultures sans insecticides. » Le territoire d’étude se trouve au sein du Parc Naturel Régional du Pilat, qui porte une Charte sur le maintien de la biodiversité et du paysage, et le développement des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Les agriculteurs de ce territoire font face à des impasses techniques de régulations de ravageurs (carpocapse, pucerons, drosophile).