Comment les arbres fruitiers répondent-ils au changement climatique?
Le changement climatique représente une menace importante pour la sécurité alimentaire en réduisant la productivité des cultures et en augmentant l'incertitude des récoltes. Mobiliser la diversité des cultures, et celle de leurs parents sauvages, est un moyen efficace d'atténuer l'impact du changement climatique. En raison de leur culture à long terme, les arbres fruitiers sont sensibles à des environnements en constante évolution du fait du changement climatique.
Cependant, à ce jour, la caractérisation des réponses des arbres fruitiers cultivés, et de leurs parents sauvages, au climat et à la modification des caractéristiques du sol fait défaut. En effet, les caractéristiques biotiques (compartiments microbiens) et abiotiques (propriétés édaphiques et composition physico-chimique) du sol peuvent influencer le comportement des arbres fruitiers à différentes variables climatiques.
Ce projet sur 2022-2023 vise à caractériser les réponses (plastiques et adaptatives) des populations sauvages et cultivées d'un arbre fruitier tempéré emblématique, le pommier, au changement climatique et à la modification de la composition du sol. L'équipe propose d'utiliser la génomique évolutive, l'écologie fonctionnelle et la pédologie sur neuf vergers déjà transplantés de pommiers sauvages et cultivés présentant des propriétés climatiques et édaphiques distinctes à travers un gradient latitudinal en Europe.
Le projet s'appuie sur la collaboration de laboratoires qui travaillent sur le verger de pommiers sauvages installé en 2020 sur le plateau de Saclay, et disposent de compétences complémentaires pour offrir une vision transdisciplinaire de la réponse des arbres fruitiers au changement climatique et à la modification des sols. Le projet fournira une base pratique pour les programmes de conservation et de sélection des pommiers. Les vergers seront également des stations de divulgation à un large public sur les défis que nous devons relever face au changement climatique pour la production alimentaire et la conservation de la biodiversité.
Ce projet (2022-2023) implique donc de nombreux partenaires:
- 3 laboratoires de C-BASC: Amandine Cornille, (QGE-Le Moulon, CNRS) et Stéphane Bazot (ESE, UPSaclay) comme porteurs; Nathalie de Noblet (LSCE, CEA), Virginie Héraudet, Amandine Dubois et Gaelle Vincent (ESE, UPSaclay)
- 1 autre laboratoire de l'Université Paris-Saclay: Cécile Quantin comme porteuse et Gaël Monvoisin (GEOPS, UPSaclay)
- 2 GS: Biosphera et Géosciences, Climat, Environnement, Planètes
- l'ENS Paris-Saclay (des étudiants de l’ENS viennent mesurer les arbres sur le verger de pommiers sauvages installé à Foljuif)
- 4 partenaires académiques extérieurs à l'Université Paris-Saclay: Servicio Regional de Investigación y Desarrollo Agroalimentario in Villaviciosa; Plateforme ECOTRON-Foljuif ; l'Unité Horticole Expérimentale de Beaucouzé; Institute of Biological Research, Cluj-Napoka, Romania.
- 5 partenaires non académiques: PC-fruit; le lycée TECOMAH; Guingamp-Paimpol Agglomération; Ecole ingénieurs de Purpan; Conservatoire Ressources Génétique (Nord Pas de Calais); LPO (intervention dans le cadre des animations sur le verger de Saclay)
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