Biosphera : les thématiques et priorités transverses

Les activités de Biosphera sont organisées autour de 7 thématiques associant différentes finalités de Master (M2), Écoles Doctorales et unités de recherche. Vecteurs de visibilité à l’international, ces thématiques et les communautés associées constituent un espace privilégié d’animation scientifique et professionnelle à l’interface entre recherche, formation et innovation. Elles créent des liens entre les niveaux Master et Doctorat.

Au-delà des thématiques de Biosphera, des enjeux fédérateurs et transverses sont identifiés. La Graduate School a vocation à promouvoir des actions sur ces sujets complexes afin de leur donner de l’ampleur dans les années à venir. Ces enjeux transverses et domaines scientifiques nécessitent de nouveaux croisements disciplinaires alimentés notamment par les communautés thématiques portées par Biosphera.

 

Priorités transverses

 

L'agroécologie est une approche holistique et intégrée qui applique simultanément des concepts et des principes écologiques et sociaux à la conception et à la gestion de systèmes agricoles et alimentaires durables. Elle cherche à optimiser les interactions entre les plantes, les animaux, les êtres humains et l'environnement, tout en répondant à la nécessité de mettre en place des systèmes alimentaires socialement équitables dans lesquels les gens peuvent choisir ce qu'ils mangent et comment et où cela est produit. L'agroécologie est à la fois une science, un ensemble de pratiques et un mouvement social. Le concept a évolué au cours des dernières décennies, passant d'une approche centrée sur les champs et les fermes à une approche englobant l'ensemble de l'agriculture et des systèmes alimentaires. Elle représente désormais un domaine transdisciplinaire qui englobe les dimensions écologiques, socioculturelles, technologiques, économiques et politiques des systèmes alimentaires, de la production à la consommation (Wezel et al., 2020, https://doi.org/10.1007/s13593-020-00646-z).

Coordinateurs :

  • Safia Médiène (AgroParisTech, UMR Agronomie)
  • Gwendal Restoux (INRAE, UMR GABI)

 

Les recherches sur la biodiversité permettent de comprendre le fonctionnement et l’évolution, de protéger de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou anthropisés. Cet enjeu est capital et s’intègre aux actions « Solutions fondées sur la nature », portées par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), dont l’objectif est de relever des défis globaux comme la lutte contre les changements climatiques et l’adaptation à ceux-ci, la gestion des risques naturels, la santé, l’accès à l’eau, la sécurité alimentaire et donc la santé globale.

Coordinateurs : 

  • Alexandre Henry (GS Biosphera)
  • Sophie Nadot (UFR Sciences, UMR ESE)

 

Le cycle du carbone a été profondément bouleversé depuis l’avènement des sociétés thermo-industrielles et l’extraction à grande échelle de ressources carbonées fossiles. Les modes de vie humains ont aussi été considérablement transformés par la croissance économique engendrée, avec de nombreux verrouillages socio-techniques et de fortes inégalités à toutes échelles spatiales. Ce régime socio-technique, très récent à l’échelle de l’histoire humaine, est principalement fondé sur des ressources non renouvelables et engendre un réchauffement climatique. Il est donc crucial de défossiliser, voire, selon certaines approches critiques de la croissance économique, réduire, ce cycle du carbone pour retrouver une société bioéconomique durable (fondée sur des ressources carbonées renouvelables).

Face à ces défis, des approches transversales et systémiques spécifiques des enjeux de la bio-économie doivent être encouragées dans les projets de recherche, ainsi que la mobilisation de méthodes et technologies liées à la transformation de la biomasse pour différents usages via les biotechnologies et les procédés de transformations chimiques et/ou physiques. Les disciplines sollicitées relèvent des sciences de la vie, du génie des procédés, de la chimie, et des sciences humaines et sociales. Les approches interdisciplinaires et intégratives sont indispensables à mobiliser pour traiter des enjeux bioéconomiques. 

Coordinateurs :

  • Violaine Athès-Dutour (AgroParisTech, UMR SayFood)
  • Jacques Méry (INRAE, UMR SADAPT)

 

Un groupe de travail inter-GS a défini la santé globale à l’échelle de l’Université comme suit : « La santé globale est appréhendée comme un bien public, à l’échelle de la planète. Elle intègre les santés humaine, animale, végétale, des écosystèmes et de la biodiversité dans leurs dimensions non seulement individuelles mais encore sociales et politiques abordées sur le temps long et dans leurs transversalités et interdépendances respectives. »

Forte de ses unités de recherche mobilisées en sciences du végétal, sciences de l’animal, microbiologie, biodiversité et évolution, alimentation et nutrition, sciences de l’environnement, sciences humaines et sociales, la Graduate School offre un cadre privilégié pour proposer des projets de recherche interdisciplinaires sur le thème de la santé globale, mettant notamment la santé des écosystèmes au cœur des interfaces entre les santés humaine, animale et environnementale. 

Coordinateurs :

  • Stéphane Bazot (UFR Sciences, UMR ESE)
  • Claire Rogel Gaillard (INRAE, UMR GABI)