Retour sur l'inauguration de la Fédération de Mathématiques de CentraleSupélec (FdM) - Graduate School Mathématiques

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La Fédération de Mathématiques de l'École Centrale devient la Fédération de Mathématiques de CentraleSupélec (FdM).
Retour sur son inauguration début novembre !

Du 2 au 4 novembre 2022 s'est tenue l'inauguration de la Fédération de Mathématiques de CentraleSupélec (FdM) dans l'amphithéâtre du Centre de langues du Bâtiment Eiffel de CentraleSupélec. Au-delà du changement de nom, il s'agissait surtout d'une occasion symbolique pour rappeler le rôle crucial de la Fédération dans la visibilité de la recherche en mathématiques et des mathématicien.ne.s de CentraleSupélec.

La grande famille des mathématiques unie et réunie 

Le jour de l'inauguration toute la grande famille des mathématiques s'est rassemblée pour un mot d'introduction, placé sous le signe de la cohésion et de l'unité :

• Christophe Besse et Alessandra Sarti de l'Institut National des Sciences Mathématiques et de leurs Interactions (INSMI),
• Pauline Lafitte de la FdM, 
• Patrick Gérard du Conseil scientifique FdM, 
• Pascal Massart de la Fondation Mathématique Jacques-Hadamard (FMJH)
• Stéphane Nonnenmacher de l'Ecole Doctorale de Mathématiques Hadamard (EDMH). 
• Sans oublier la dernière née de cette tribu : la Graduate School Mathématiques représentée par Mathilde Mougeot. 

Rôle et raison d'être de la fédération

Créée au 1er janvier 2013, la Fédération de Mathématiques de CentraleSupélec est une structure CNRS qui regroupe une trentaine de chercheurs et enseignants-chercheurs sur les thèmes des EDP, des probabilités, du contrôle, de l'analyse numérique, et de l'optimisation/statistique.

Selon Christophe Besse et Alessandra Sarti, les Fédérations de recherche de l'INSMI ont vocation à regrouper et soutenir les collègues qui effectuent de la recherche en mathématiques et en particulier ceux/celles qui ne sont pas dans des UMR de l'INSMI pour prévenir leur isolement. Les collègues viennent en effet de 6 unités de recherches différentes, et, il n'y a parfois qu'un seul membre de la FdM dans une unité. Ils seraient « invisibles » pour l'institut alors qu’ils représentent un potentiel de recherche important.

L'INSMI est un institut national et son rôle est de fédérer les mathématiques sur tout le territoire français pour créer une communauté en mathématiques forte et soudée. La communauté mathématique de CentraleSupélec en fait partie et c'est donc fondamental pour l'INSMI de pouvoir la soutenir.

Dans l'écosystème de Paris-Saclay la FdM a concrètement un double rôle à jouer : 

• structurer les mathématiques de CentraleSupelec, en permettant par exemple aux collègues mathématiciens de la FdM d'accéder aux outils de l'INSMI : accueil en délégation, projets spécifiques aux mathématiques, invitations longues de collègues étrangers etc...
• être une interlocutrice privilégiée pour CentraleSupélec pour toute question concernant les mathématiques.

La fédération remplit un rôle d'unité qui permet aux mathématiciens d’exister comme tels, d’avoir une place dans la communauté, de siéger dans les instances, d'échanger des informations et de bénéficier de tous les dispositifs mis en œuvre sur le plateau de Saclay (financements de colloques, bourses de thèse, post-docs, mobilité des jeunes chercheurs, etc.).

Cette dynamique a un impact positif sur la qualité de la recherche. Appartenir à une communauté mathématique, ici à travers la FdM, ne signifie pas se renfermer, au contraire ! Ce sentiment d'appartenance est aussi tout à fait bénéfique pour développer des interactions fortes avec l'environnement de Paris-Saclay.

Les mathématiciens de CentraleSupélec sont en contact direct avec d'autres disciplines et c'est une bonne chose car ce n'est pas si fréquent que ça en France ! C'est d'ailleurs presque une marque distinctive de Paris-Saclay (CeBo, MaIAGE, MIA-Paris, IPhT, et dans une certaine mesure LMV et LaMME). Et face à l'inconfort que représente cette position d'éclaireurs loin de leur base (souvent signalé à l'étranger comme en France), la fédération est une solution intelligente.

Faire partie de la Fédération

Si un chercheur ou une chercheuse de CentraleSupélec souhaite rejoindre la FdM, il/elle doit contacter la direction pour lui faire part de son envie de participer à la vie des mathématiques de CentraleSupélec.

C’est une démarche volontaire. Il y a alors un échange pour faire connaître les différentes activités, côté FdM et côté chercheur, puis la décision est prise en bureau.

Quelles sont les activités de la FdM ?

Tous les quinze jours, les membres se rencontrent :

• soit à l’occasion du séminaire de mathématiques, donné par un chercheur extérieur à la FdM,
• soit pour le café de la Fédération, pendant lequel un chercheur de la FdM présente de manière informelle en une vingtaine de minutes ses préoccupations mathématiques du moment.

Récemment, la FdM a lancé le cycle de conférences « Itinéraires mathématiques » à destination des élèves du cursus ingénieur de CentraleSupélec pour leur exposer les métiers des mathématiques qui s’offrent à eux.

Ces dernières années, plusieurs groupes de travail de membres de la FdM ont émergé au sein des axes (par ex. « Régularité locale des fonctions aléatoires » au sein de l’axe probabilités), ou transversalement aux axes (par ex. « Modélisation stochastique de la turbulence », transverse aux axes Probabilités, Analyse numérique et EDP).

Par le passé, la FdM a co-organisé des congrès MATh.en.JEANS (2019, 2021, 2022).

Les partenaires de la fédération

Dans un ensemble aussi vaste que l'Université Paris-Saclay les liens tissés avec des collègues de la même discipline - mais travaillant sur des lieux différents - sont extrêmement précieux. Par exemple, ces liens ont été déterminants pour la construction du master Mathématiques et Applications lancés 2015 et de l'EDMH. La FdM s'est montrée très active dans cette construction.

Stephane Nonnenmacher insiste tout particulièrement sur les synergies et collaborations créées ces dernières années pour les doctorantes et doctorants en mathématiques, notamment autour des propositions de thèse et des co-financements.

Pour Mathilde Mougeot le fait que la Graduate School arrive au sein d'une communauté déjà bien structurée et soudée est une force pour son développement. En effet, la richesse de l'environnement lui permettra d'être associée à l'organisation de projets et de journées thématiques autour des axes de recherche, de bénéficier de stages et de thèses co-encadrés ou d'obtenir du soutien dans le recrutement d'enseignants-chercheurs par exemple.

Pendant 3 jours les acteurs de la discipline se sont retrouvés autour d'exposés thématiques et de discutions. Nicolas Curien a ouvert le bal avec son exposé "Sur la constante de Cheeger des graphes et surfaces hyperboliques".

• Consulter le programme complet des exposés

Quelques images du premier jour de l'inauguration