PROFIL D'ALUMNI : Bianca Riccardi, une carrière dans les data science (M2R, parcours épidémiologie, promo 2022-23)

Bianca Riccardi a suivi le master « Recherches en santé publique » en 2022-2023 et travaille aujourd'hui en tant que data scientist au sein de l'équipe CEPIA de l'INSERM. 

Bianca Riccardi a suivi le master « Recherches en santé publique » en 2022-2023 et travaille aujourd'hui en tant que data scientist au sein de l'équipe CEPIA de l'INSERM. Elle est venue partager son parcours et son expérience professionnelle avec les étudiants du master. 

Initialement, Bianca a poursuivi des études en mathématiques à Padoue, en Italie, avant de les terminer à Bordeaux, en France. Incertaine quant à sa direction future, elle savait qu'elle aimait les mathématiques, mais souhaitait appliquer ses compétences dans un domaine concret, ayant un impact direct sur le monde réel. 
 

C’est grâce à la pandémie de COVID-19 que Bianca a découvert les applications des mathématiques et des statistiques dans le domaine de la santé publique. Elle a alors recherché un master qui lui permettrait de s'orienter vers l'épidémiologie et a trouvé le programme de M2 « Recherche en santé publique » (M2R). 

Bianca souligne que le M2R est un master exigeant, mais que l'absence de formation médicale préalable ne constitue pas un obstacle majeur. Toutefois, cela demande un investissement supplémentaire pour bien comprendre le contexte médical.

Elle insiste sur la richesse du programme, notamment grâce à la diversité des profils des étudiants, qui proviennent aussi bien de formations en ingénierie que de sciences humaines et sociales, tout en étant mélangés à des étudiants issus de filières médicales. Cette diversité favorise des échanges enrichissants et permet d’aborder les problématiques sous des angles variés. 

Après avoir postulé à plusieurs stages, Bianca a choisi de réaliser son stage au sein du CEPIA, sous la direction d’Étienne Audureau, pour deux raisons : l’intérêt pour le sujet du COVID et l’utilisation du machine learning, une méthodologie qu’elle souhaitait approfondir. Après plusieurs semaines d’immersion dans l’équipe et la confirmation que le sujet et l’environnement de travail lui convenaient, Bianca a pris l’initiative de demander si une position de data scientist ou de biostatisticienne était disponible au sein du laboratoire. Elle a été recrutée en tant que data scientist à la fin de son stage. 

Aujourd'hui, Bianca travaille sur plusieurs projets simultanément et n’a pas le temps de s’ennuyer. Son quotidien est marqué par un apprentissage constant, et elle n’hésite pas à revenir à ses notes de cours pour l’aider dans ses missions. Concrètement, elle s'occupe de la préparation des bases de données en vue des analyses statistiques et de clustering, nécessaires à la description et la comparaison des patients. Elle utilise principalement les logiciels R et Python. En parallèle, elle rédige des méthodologies pour des articles scientifiques et développe du code pour l’équipe. Elle est également impliquée dans la finalisation de son article de mémoire et aide ponctuellement les stagiaires et les médecins sur des aspects méthodologiques. 

Bianca retrouve dans son rôle actuel les mêmes aspects positifs qu’elle avait appréciés pendant son stage : un apprentissage continu et une grande multidisciplinarité. Cette diversité se retrouve tant dans les échanges avec ses collègues que dans les projets sur lesquels elle travaille, comme Le COVID-19, le T2DM et la Cardiomyopathie chez les patients avec T2DM, qui couvrent plusieurs domaines de la santé. 

Quant à l'avenir, Bianca n’a pas encore pris de décision définitive. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi elle n’avait pas choisi de faire une thèse immédiatement après son master, elle a expliqué qu'elle avait constaté, lors de ses études en mathématiques, qu’une thèse était un parcours très exigeant et peu compatible avec un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Cependant, dans le domaine de la santé publique, elle réalise que ce n'est plus nécessairement le cas. Elle envisage donc de faire une thèse, mais seulement si une opportunité qui l’intéresse se présente. 
 

Témoignage recueillit en novembre 2024