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Adrien BURLACOT et Quentin BARREAU, échange à San Francisco entre diplômé et étudiant de l’Université Paris-Saclay

A l’occasion du déplacement à San Francisco, dans la Silicon Valley, de 16 étudiants-entrepreneurs lauréats du Challenge Start-Up 2022, l'Université Paris-Saclay avec son réseau des diplômés a organisé un programme de rencontres entre étudiants et alumni travaillant sur place.

Adrien BURLACOT, diplômé d’un Master 2 en Science du végétal et fondateur du Burlacot Lab, expatrié aux Etats-Unis et Quentin BARREAU, étudiant, désormais jeune diplômé du D2E (Diplôme Etudiant Entrepreneur) et du Master 2 IQPV « Innovation in Quality and Plant Production » (un master très similaire à celui d’Adrien), se sont rencontrés à l’occasion de ce voyage.

Adrien Burlacot

Quentin Barreau

Quels sont vos parcours de formation ?

Adrien BURLACOT : J’ai d’abord intégré l’Ecole Polytechnique avec un cursus physique, chimie, mathématique et une spécialisation en biologie. J’ai toujours été intéressé par les enjeux d’une société plus durable et les solutions utilisant le végétal notamment les biocarburants. J’ai donc intégré le Master 2 « Sciences du végétal » (actuellement « Innovation in Quality and Plant Production » (IQPV)) de l’Université Paris-Saclay sur les conseils d’un ami qui l’avait déjà fait et qui était vraiment satisfait. Cela m’a permis durant mon stage de M2, de travailler sur la production de dihydrogène par les algues pour la production de biocarburant.

Quentin BARREAU : J’ai intégré l’Université Paris-Saclay après un baccalauréat scientifique, avec une vraie passion pour la biologie et le monde du vivant. J’ai opté pour une Licence 1 « BCST Biologie Chimie Science de la Terre », puis j’ai poursuivi avec une Licence 2 « BioPlus », un cursus sélectif qui permet de se familiariser au monde de la recherche. J’ai terminé mon cursus avec une L3 « Biologie des Organismes & Ecologie » (BOE) et une très bonne moyenne qui m’a permis de choisir le Master que je souhaitais. J’ai été admis dans un des Masters d’excellence de l'Université Paris-Saclay : le Master 1 en Biologie Intégrative et Physiologie Végétale d’AgoParisTech. J’ai complété mon cursus avec un Master 2 « Innovation in Quality and Plant Production » (IQPV).


Que vous a apporté votre formation à l'Université Paris-Saclay ?

Adrien BURLACOT : Concrètement, c’est une formation qui a changé ma manière de voir la biologie. J’ai eu une semaine d’adaptation avec beaucoup de cours et un Master entre Evry, Orsay et Versailles avec des déplacements dans les différents centres de recherche, spécialisés dans l’étude des plantes, du sud de Paris : CEA, INRA ou encore CNRS. J’ai réalisé mon stage de 6 mois au CEA de Cadarache au Pôle Energie alternative. J’ai pu me concentrer sur l’étude des algues, des micro-algues, de la photosynthèse, de l’énergie lumineuse et des biocarburants.

Quentin BARREAU : J’ai eu l’opportunité de remplacer mon stage de fin d’études de Master par un stage entrepreneurial pour lancer mon entreprise COCAGNE, une jardinière éco-conçue, design et autonome grâce à un système d'irrigation automatique lowtech innovant et un terreau riche offrant 6 mois de nutriments. J’ai complété mon parcours au sein de l’Université Paris-Saclay par le Diplôme Etudiant Entrepreneur (D2E) qui a permis une accélération significative pour COCAGNE, aujourd’hui dans une phase de pré-commercialisation. J’ai trouvé la formation qualitative. Un des meilleurs souvenirs reste le concours Challenge Start-up organisé par l'Université Paris-Saclay, qui m'a offert l'opportunité de découvrir la Silicon Valley lors d'un voyage organisé pour les lauréats du concours.

Vous vous êtes rencontrés dans le cadre du voyage de l’Université Paris-Saclay à San Francisco. Comment êtes-vous arrivés outre-Atlantique ?

Adrien BURLACOT : Après mon Master Université Paris-Saclay, j’ai poursuivi mes études avec une thèse à l’Université d’Aix-Marseille que j’ai complété par un post-doc à l’Université de Berkeley, avec pour ambition de toujours mieux comprendre la photosynthèse pour l’utiliser à des fins de production de biomasse durable et pour leur potentiel fixateur de CO2. J’avais envie d’une expatriation à l’international, mon choix s’est porté sur les Etats-Unis car un des laboratoires de l’Université de Berkeley est l’un des meilleurs endroits pour l’étude des algues et la photosynthèse. Le directeur de ce laboratoire connaissait mes travaux et j’ai donc pu prendre contact avec Berkeley et présenter mon projet. J’ai débarqué à San Francisco en janvier 2021 et depuis je me suis installé en Californie.

Quentin BARREAU : Lauréat du Challenge Start-Up qui propose une série de sessions de mentoring pour les étudiants entrepreneurs et un concours final de pitch, j’ai pu partir à San Francisco avec 15 autres étudiants entrepreneurs de l'université. Ce voyage a été très enrichissant avec l’occasion de pitcher en anglais devant des investisseurs et dans les plus grands incubateurs californiens : Stanford et Berkeley ou encore le Plug and Play. J’ai beaucoup apprécié pitcher mais aussi les échanges informels et la rencontre avec les diplômés qui vivent et travaillent à San Francisco et à la Silicon Valley - notamment Adrien BURLACOT qui a étudié dans le même master que moi, qui s'est spécialisé en biologie végétale et qui dirige désormais un laboratoire de recherche à Stanford.

Adrien BURLACOT : L’Université Paris-Saclay a repéré mon profil d’expatrié sur LinkedIn et a pris contact avec moi via le réseau des diplômés afin de savoir si j’acceptais de recevoir et d’échanger avec des étudiants de passage aux Etats-Unis. J'ai bien sûr accepté avec plaisir ! J’ai été agréablement surpris et je suis convaincu de l’importance et de la richesse des échanges entre étudiants et diplômés.


Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Adrien BURLACOT : J’ai été engagé en tant que chercheur à la Carnegie Institution for Science où je suis également professeur assistant dans le département de biologie de Stanford. C’est là que j’ai créé le « Burlacot Lab », un laboratoire de recherche visant à comprendre la fixation du CO2 par les algues. En 2021, j’ai pu pitcher mes idées et obtenir des fonds de recherche qui ont permis l’embauche d’un technicien et d’un post-doctorant pour travailler sur la fixation du carbone sur les micro-algues qui pourraient permettre la réduction du CO2 dans l’atmosphère. J’ai eu l’opportunité de publier plusieurs articles sur le sujet dont un dans la revue scientifique Nature. Depuis peu, je conseille également une startup dans ce domaine.

Quentin BARREAU : Je travaille sur les relations presse ainsi que les réseaux sociaux de COCAGNE. Mon objectif est de faire grandir une communauté autour du projet avant de lancer les préventes. La jardinière sera proposée en vente en ligne même si je n’écarte pas une vente en physique mais rien n’est encore acté. Le prix sera de 259 € pour des particuliers. Il y a déjà une grande entreprise qui suit de près COCAGNE.

Adrien, quels conseils donneriez-vous à un diplômé qui souhaiterait s’installer aux Etats-Unis ?

Adrien BURLACOT : S’expatrier aux Etats-Unis est un petit parcours du combattant car il y a différents types de VISA avec à chaque fois des conditions particulières, des démarches précises, des bons réflexes à avoir et des choses à ne pas faire. Il faut donc faire un point sur sa situation personnelle. Mon conseil est de se mettre en contact avec des personnes déjà expatriées ayant une situation similaire. Cela permet un gain de temps et d’énergie considérable.


Quel souvenir gardez-vous de cette rencontre étudiants – diplômés ?

Adrien BURLACOT : C’est une bonne idée, une belle expérience qui permet des interactions enrichissantes. J’ai beaucoup apprécié assister aux pitchs et je garde un très bon souvenir de cette rencontre. Les étudiants ont une énergie communicative qui « booste », des idées et une manière de voir le monde propres à leur génération. Ils ont la volonté de vouloir changer le monde dans une approche durable et cherchent à s’en donner les moyens concrètement par une série de « petits plus » qui, mis bout à bout, changent la donne. J’espère suivre les différentes aventures start-up même si c’est « de loin » et apporter ponctuellement une aide ou un conseil si je le peux. J’aurais beaucoup aimé lorsque j’étais étudiant pouvoir bénéficier d’un réseau des diplômés !

Quentin BARREAU : Je suis heureux d’avoir pu faire ce voyage et d’appartenir à une université qui se donne les moyens pour son réseau des diplômés en permettant la création d’une communauté qui rassemble étudiants et alumni autour de l’entrepreneuriat. J’ai été touché de voir que les diplômés s’étaient mobilisés pour nous. J’ai pris davantage conscience de l’influence de l’Université Paris-Saclay à l’international et de la force de son réseau. A mon tour, j’espère un jour, en tant que diplômé, pouvoir aider les étudiants !  

Pour toute information sur le réseau des diplômés de l'Université Paris-Saclay, contactez-nous :

Direction de la Formation et de la Réussite
Mail : alumni.upsaclay@universite-paris-saclay.fr
Tél. : 01 69 15 33 29 - 06 24 54 09 76
Page web dédiée : www.universite-paris-saclay.fr Université > Alumni

Pour toute information sur l'entrepreneuriat à l'Université Paris-Saclay, contactez-nous :

Direction de la Formation et de la Réussite
Mail : entrepreneuriat@universite-paris-saclay.fr
Tél. : 01 69 15 40 06
Page web dédiée : www.universite-paris-saclay.fr Formation > Entrepreneuriat Etudiant