Michel Devoret, docteur de l’Université Paris-Saclay, Prix Nobel de Physique 2025
Le prix Nobel de physique 2025 a été décerné aux chercheurs britannique John Clarke, français Michel H. Devoret et américain John Martinis pour leurs recherches sur la mécanique quantique, mardi 7 octobre, par l’Académie royale des sciences de Suède à Stockholm. Actuellement professeur aux Etats-Unis à l'université de Santa Barbara, et professeur émérite de physique appliquée à l'université Yale, Michel Devoret a fait une partie de ses études et notamment son doctorat à l’Université Paris-Saclay (ex. université Paris-Sud). Il a ensuite fait une partie de sa carrière au CEA Saclay où il a cofondé le groupe « Quantronique » avec Daniel Estève et Cristian Urbina.
Ingénieur et physicien, Michel Devoret est diplômé de Télécom Paris (Ex. École nationale supérieure des télécommunications -promotion 1975). Il a poursuivi sa formation à la Faculté des sciences de l’Université Paris-Saclay (ex. université Paris-Sud) où il a obtenu un diplôme d'études approfondies (DEA) d’optique quantique, suivi d’une thèse de troisième cycle en physique atomique et moléculaire, puis d’une thèse de doctorat d’État en physique de la matière condensée. Au CEA Saclay, Michel Devoret a mené ses premières recherches expérimentales sur les circuits supraconducteurs et les jonctions Josephson, développant des techniques permettant de contrôler et de mesurer des états quantiques à l’échelle des circuits électriques. Ces travaux lui ont donné les bases pour explorer les phénomènes quantiques macroscopiques et préparer ses futures expériences pionnières.
Phénomènes quantiques à l’échelle macroscopique
Son parcours scientifique l’a conduit à mener des recherches à la frontière de la physique fondamentale et des technologies émergentes, où il a exploré les phénomènes quantiques à l’échelle macroscopique, jusqu’alors considérés inaccessibles à l’expérimentation. Ses travaux ont notamment permis de démontrer l’effet tunnel quantique macroscopique et la quantification de l’énergie dans un circuit électrique, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles applications en informatique quantique et en métrologie de précision.
Michel Devoret a été élu membre de l’Académie française des sciences en 2007 et a été professeur au Collège de France de 2007 à 2012.
L’Académie royale des Sciences de Suède a salué ses contributions majeures, soulignant l’impact international de ses recherches.
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