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Diana Garcia Garcia, Prix Jeunes Talents France 2019

Archive Article publié le 08 décembre 2019 , mis à jour le 10 janvier 2020

Diana Garcia Garcia, Prix Jeunes Talents France 2019

Par Gaëlle Degrez / Publié le 18 octobre 2019

Diana Garcia Garcia est doctorante à l’Institut des Neurosciences Paris-Saclay (Univ. Paris-Sud/CNRS). Elle est l’une des 35 lauréates des Prix Jeunes Talents France 2019 Pour les femmes et la science dont le palmarès a été révélé le 8 octobre 2019, lors d’une cérémonie organisée par la Fondation L’Oréal.

 

©Julien KNAUB / L'Oréal

 

La Fondation L’Oréal a réuni le 8 octobre 2019 au sein du Museum d’Histoire naturelle de Paris, les 35 jeunes chercheuses récompensées par le Prix Jeunes Talents France 2019 Pour les Femmes et la  Science, créé il y a 12 ans en partenariat avec l’UNESCO et l’Académie des Sciences.
Cette année en France, 20 doctorantes et 15 post-doctorantes ont été sélectionnées parmi plus de 800 candidatures par un jury composé d’éminents membres de l’Académie des sciences. Elles ont reçu respectivement une dotation de 15 000 € pour les doctorantes et de 20 000 € pour les postdoctorantes, qui va leur donner les moyens de poursuivre et de consolider leurs travaux de recherche.

Diana Garcia Garcia est lauréate dans la catégorie Biologie et Médecine

Dégénérescence de la rétine : l’espoir des cellules souches

Diana García García est née et a grandi à Madrid, immergée dans le milieu de la recherche dès son plus jeune âge grâce à une mère qui travaille dans le domaine universitaire. Lors de son premier stage, durant sa licence de biochimie en Espagne, elle découvre et se passionne pour la recherche sur les neurones. Décidée à poursuivre son rêve de devenir chercheuse comme Marie Curie, c’est en France, au sein de l’Institut des Neurosciences Paris-Saclay, dans l’équipe Stem Cells and Neurogenesis in the Retina (SCaNR), associée au Centre d’Études et de Recherches Thérapeutiques en Opthalmologie (CERTO), qu’elle commence à travailler sur des cellules de la rétine ayant des caractéristiques des cellules souches neurales, les cellules de Müller, puis décide d’en faire son sujet de thèse.

Appliquée au domaine de la santé et aux maladies dégénératives de la rétine, la recherche en Biologie de Diana García García porte sur les maladies caractérisées par la mort des photorécepteurs (les cellules sensibles à la lumière), comme la rétinite pigmentaire, qui touche en France près de 30 000 personnes, ou la DMLA, la « dégénérescence maculaire liée à l’âge », qui concerne environ 1.5 million de français, et qui sont des causes majeures de malvoyance et de cécité. La jeune doctorante est déterminée à découvrir les mécanismes impliqués dans la régénération rétinienne pour pouvoir trouver des cibles thérapeutiques permettant de guérir les maladies dégénératives de la rétine qui n’ont pas de traitement efficace à ce jour. Ses travaux expérimentaux visent à réactiver les cellules de Müller, pour qu’elles se reprogramment en cellules souches et régénèrent la rétine des mammifères, à l’instar de ce qu’elles font chez les poissons et les amphibiens. Elle a déjà démontré l’implication de la voie de signalisation Hippo, et en particulier du facteur YAP (Yes-associated protein), dans la sortie de dormance des cellules de Müller, première étape pour se comporter comme une cellule souche. Aujourd’hui, sa thèse va se poursuivre par l’exploration des liens entre régénération et inflammation, deux processus qui se révèlent de plus en plus intimement liés. Quel résultat à la clef ? La possibilité de recréer des cellules rétiniennes parfaitement fonctionnelles et de rendre la vue aux patients. Un travail de longue haleine attend donc Diana García García et son équipe, afin de comprendre et de maîtriser très finement la régénération des cellules rétiniennes.

 

©Julien KNAUB / L'Oréal

 

Dernière modification le 18 octobre 2019