Aller au contenu principal

Breaking barriers in chemical sciences à l’Université Paris-Saclay : une matinée pour (re)mettre l’égalité femmes-hommes au cœur du débat

Diversité-Egalité-Inclusion-Handicap Article publié le 21 février 2023 , mis à jour le 20 mars 2023

Chaque année, à l’occasion de la journée internationale des femmes et filles en sciences, l’Union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC) est à l’initiative d’une matinée spéciale, mettant à l’honneur les femmes et filles participant à la recherche en chimie : le Global Women’s Breakfast. Cette matinée, qui prend la forme d’un petit-déjeuner, se déroule simultanément dans chaque pays du globe et démarre en suivant les fuseaux horaires. Le 14 février 2023, l’Université Paris-Saclay a participé à cet événement et organisé, avec le concours des Graduate Schools Chimie et Health and Drug Sciences (HeaDS), un moment d’échanges et de témoignages fort appréciés. 

Le coup d’envoi de la matinée a été donné par Estelle Iacona, présidente de l’Université Paris-Saclay, qui a tenu à rappeler la place de choix que l’Université occupe au sein de la société et les moyens à sa disposition dans la lutte contre les discriminations sexistes. Chaque année, l’Université Paris-Saclay profite par exemple d’actions nationales comme la Semaine de l’égalité, les Cordées de la réussite ou la journée internationale du droit des femmes pour étendre cette lutte à l’ensemble de ses usagers et personnels.

La journée s’est poursuivie par une série de témoignages de six femmes chimistes de l’Université Paris-Saclay. Toutes ont présenté leur carrière, leur parcours, leurs expériences et leurs conseils. « À l’époque, j’ai dû combattre les idées reçues, le sexisme et les dogmes établis pour parvenir aux postes qui m’intéressaient. Après tout ça, on devient forcément féministe », a témoigné Myriam Taverna, directrice de l’Institut Galien Paris-Saclay (IGPS – Univ. Paris-Saclay, CNRS). À ses côtés, Anne Bleuzen, directrice-adjointe de l’Institut de chimie moléculaire et des matériaux d’Orsay (ICMMO – Univ. Paris-Saclay, CNRS), Rachel Méallet, directrice-adjointe Formation et insertion professionnelle de la Graduate School Chimie, Marie Erard, directrice de l’Objet interdisciplinaire BioProbe, Isabelle Demachy, vice-présidente Formation, innovation pédagogique et vie étudiante, et Delphine Joseph, directrice de la Graduate School HeaDS, ont apporté leur propre point de vue.

La matinée s’est poursuivie par une table ronde intitulée « Comment promouvoir l’égalité femme-homme à l’Université ? », animée par Anne Schmitt, maîtresse de conférences à la Faculté des sciences du sport de l’Université Paris-Saclay et spécialiste en sociologie du sport et des questions d’inégalités sexuées dans le sport. Autour d’elle, Carine van Heijenoort, directrice-adjointe de l’Institut de chimie des substances naturelles (ICSN – Univ. Paris-Saclay, CNRS), Florence Mahuteau-Betzer, directrice de l’unité de recherche Chimie et modélisation pour la biologie du cancer (CMBC – Univ. Paris-Saclay, CNRS, Inserm, Institut Curie), Laurent Dumas, directeur de la Faculté de sciences de l’UVSQ, Guillaume van Der Rest, directeur de l’Institut de chimie-physique (ICP – Univ. Paris-Saclay, CNRS) et Damien Prim, directeur de la Graduate School Chimie, ont débattu de la question avec le public présent. « Au sein de la Graduate School Chimie, nous pensions être en avance sur les autres concernant la parité, mais au regard des chiffres présentés durant la matinée, je me rends compte finalement que non et que nous devons poursuivre nos efforts », a notamment déclaré Damien Prim.

La table ronde a eu pour point focal une remise du sujet dans son contexte faite par Anne Schmitt, démontrant qu’au sein de l’Union européenne, les femmes sont plus nombreuses à obtenir des diplômes dans l’enseignement supérieur que les hommes. Pour autant, celles-ci restent moins représentées dans les hauts postes académiques. Des données en accord avec les indicateurs présentés au début de la matinée par Estelle Iacona. La présidente de l’Université Paris-Saclay a par exemple rappelé qu’au sein de l’Université, la parité est presque observée dans les effectifs de licences (52 % de femmes) et de masters (49,5 %), mais que celle-ci disparaît au fur et à mesure que le niveau d’études croît (40 % de femmes parmi les effectifs de doctorantes et doctorants) et dans les postes académiques : 40 % de femmes parmi le personnel de recherche, et seulement 25 % de femmes dans le corps professoral.

Lutter contre l’autocensure à tous les niveaux, contre les biais sociétaux, construire des modèles féminins nouveaux, etc. : nombreuses sont les solutions à mettre en place ou à perfectionner, à l’Université Paris-Saclay et partout ailleurs, pour enfin voir disparaître le fossé entre femmes et hommes dans les sciences.

Témoignages de femmes chimistes à l'Université Paris-Saclay
Accueil autour d'un petit-déjeuner par Estelle Iacona, présidente de l'Université Paris-Saclay
Accueil autour d'un petit-déjeuner par Estelle Iacona, présidente de l'Université Paris-Saclay
Accueil autour d'un petit-déjeuner par Estelle Iacona, présidente de l'Université Paris-Saclay
Anne Bleuzen, directrice adjointe de l'ICMMO
Isabelle Demachy, Vice-présidente Formation innovation pédagogique et vie étudiante
Témoignages de femmes chimistes à l'Université Paris-Saclay
Témoignages de femmes chimistes à l'Université Paris-Saclay
Marie Erard, directrice de l'Objet Interdisciplinaire BioProbe
Isabelle Demachy, Vice-présidente Formation innovation pédagogique et vie étudiante
Isabelle Demachy, Vice-présidente Formation innovation pédagogique et vie étudiante
Table-ronde "Comment promouvoir l'égalité femme-homme à l'Université ?"