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Yvenn Amara-Ouali : Planifier la charge des véhicules électriques du futur

Yvenn Amara-Ouali

En première année de thèse au Laboratoire de mathématiques d'Orsay (LMO - Université Paris-Saclay, CNRS), Yvenn Amara-Ouali travaille à la « modélisation spatio-temporelle de la charge des véhicules électriques ».

En quoi consiste votre sujet de thèse et vos travaux de recherche ?

Le but de mes travaux est de comprendre comment les véhicules électriques consomment de l’électricité et définir à quel moment de la journée ils doivent se rendre au point de charge. D’ici 2030 ou 2035, plusieurs millions de véhicules électriques seront en circulation sur le territoire français. J’opère donc des prédictions sur la consommation de ces véhicules pour qu’ensuite l’offre s’adapte à la demande. Je cherche à comprendre comment évoluent leurs besoins énergétiques dans le temps et dans un espace géographique donné, à l’aide du machine learning et de modèles statistiques.

Quel a été votre parcours universitaire ?

J’ai suivi une classe préparatoire en mathématiques, physique, sciences de l’ingénieur, puis j’ai intégré l’École des mines de Saint-Étienne, où j’ai suivi un cursus d’ingénieurs généraliste. Je me suis ensuite spécialisé dans le secteur de l’énergie, avec une orientation en « data sciences ». Je suis également parti un an à Londres, pour réaliser un master en management et mieux cerner les besoins des entreprises. Cela m’a permis de travailler comme consultant en sciences des données. Mais ce qui m’intéressait le plus dans ce domaine, c’était l’aspect prédictif. J’ai alors intégré un master de mathématiques à l’Université Paris Diderot, puis poursuivi en doctorat.

Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à Ma thèse en 180 secondes ?

Je trouvais l’exercice très intéressant, surtout pour son côté vulgarisateur  et sa volonté de rendre accessible la science au plus grand nombre. Mais quand j’ai étudié les sujets des doctorants participants, je me suis rendu compte que les mathématiques étaient sous-représentées. Les gens s’imaginent souvent que les maths sont inaccessibles, très abstraites. J’ai souhaité leur montrer que ce n’était pas forcément vrai. J’ai aussi apprécié rencontrer des personnes issues de domaines très différents.

Que comptez-vous faire après la thèse ?

Je voudrais travailler dans un laboratoire de recherche public ou privé, sur un sujet proche de celui qui m’occupe actuellement, tout en gardant un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.