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Thomas Roulé : Doctorant en biologie

Thomas Roulé

À l’Institut des sciences des plantes de Paris-Saclay (IPS2 – Université Paris-Saclay, CNRS, INRAE, Univ. Evry), Thomas Roulé poursuit sa quatrième année de thèse sur « la régulation de la croissance racinaire par des longs ARN non-codants ». Durant sept mois, il poursuivra son projet dans le laboratoire de Julia Bailey-Serres, à l’Université de Californie, Riverside.

Quel est votre sujet de thèse ?

J’étudie la régulation de l’expression des gènes par des longs ARN non-codants chez la plante modèle Arabidopsis thaliana. Ces molécules issues de la transcription de l’ADN sont capables d’activer ou d’inhiber l’expression de certains gènes. Pour mieux les comprendre, j’analyse leur mécanisme d’action au cours de la germination et de la croissance racinaire, grâce à des techniques de biologie moléculaire et de biochimie.

Durant mes trois premières années de thèse, j’ai découvert, avec mon équipe, un nouveau mécanisme de régulation de l’expression génique chez les plantes par des longs ARN non-codants et qui s’applique à un gène spécifique. Je souhaite maintenant savoir si ce mécanisme s’applique à d’autres gènes. Pour cela, je vais étudier les longs ARN non-codants dans le cadre de la tolérance des plantes aux inondations. Cette partie sera réalisée dans le laboratoire de Julia Bailey-Serres à l’Université de Californie, Riverside, qui est spécialisé dans l’étude de la résilience des plantes aux changements climatiques.

Pourquoi partir aux États-Unis ? Qu’est-ce qui vous a attiré dans le programme Fulbright ? 

Tout d’abord, je souhaite effectuer plusieurs années de post-doctorat aux États-Unis. Ce pays m’attire particulièrement d’un point de vue économique. Il consacre un large budget à la recherche et propose beaucoup d’offres d’emploi pour les jeunes chercheurs. Même si je me projette à long terme sur un poste d’enseignant-chercheur ou de chargé de recherche en France, je voudrais maintenir des collaborations à l’étranger. 

Je profite de ce programme de mobilité pour développer mon réseau et concrétiser mon projet d’avenir. Je pourrais rencontrer les alumni Fulbright lors de séminaires, créer de possibles collaborations et étendre mon domaine de recherche. Le programme Fulbright m’apporte également une valorisation professionnelle. Il est très renommé aux États-Unis, ce qui m’aidera dans ma future recherche de travail. 

Qu’espérez-vous apprendre ou découvrir ?

Cette expérience va m’apporter des connaissances techniques que seul le laboratoire de Julia Bailey-Serres maîtrise. Je vais être formé à l’un de leurs domaines d’expertise, qui est l’analyse bio-informatique de données de séquençage. 

D’un point de vue personnel, découvrir des cultures étrangères est un vrai plaisir. J’ai eu la chance d’aller au Cameroun pour une mission humanitaire et en Angleterre, à l’Université de Warwick, pour apprendre la méthode du CRISPR-Cas9 (les ciseaux génétiques maintenant largement connus grâce au prix Nobel de chimie 2020 attribué à Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna). Ce voyage me fera découvrir les États-Unis pour la première fois. Je compte pleinement profiter de cette immersion dans la culture américaine pour m’ouvrir à leur mode de vie, explorer les différents paysages et aussi améliorer mon anglais.