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Recueil de textes écrits en atelier slam 2021-2022

Ce recueil vous présente les textes écrits par les participantes et les participants de l'atelier d'écriture et d'expression poétique de l'année 2021-2022.

 

Dans un pays où régnait un despote sanguinaire, un citoyen n’eut d’autre choix que de fuir sous les coups afin de se mettre en sécurité. Marc

Sur son chemin il rencontra des personnes dans son cas qui faisaient grand cas de son état et de son maigre encas qu’il partageait généreusement avec elles. Juliette

Ils arrivèrent dans une contrée peu habitée et créèrent une société et une unité dans leur diversité. Claire

Les citoyens restés au pays entendirent parler d’une possible terre promise où la bienveillance était de mise. Clionne

Ils la rejoignirent laissant seul le despote qui finalement n’exerçait son pouvoir que sur les blés qu’il ne savait ramasser et n’avait même plus de potes. Marc

Son pouvoir capota et parti en compote, il ne récolta que du vent et ses discours restèrent lettre morte. Juliette

On n’est jamais aussi riche dans la solitude du pouvoir que dans le partage solidaire. Claire

Ode à une partie de votre corps

...
- Oh Ma Bouche -
...
Oh ma Bouche, comme tu touches.
Lances des propos parfois louches.
Reçues par contre comme de froides douches.
...
Oh ma Bouche, pleine de cartouches.
T’en balances bien des couches.
T’en rajoutes des sous, des sur-couches.
Parfois tu piques, telle la mouche.
...
Oh ma Bouche, comme tu louches.
Tu accostes, même Sainte Nitouche,
pour qu’elle soit moins farouche,
pour qu’au fond, tu la touches.
...
Oh ma Bouche, et toujours tu cherches bouche,
pour intense, passionné bouche à bouche,
pour qu’elle, elle découche,
que tu partages tes babouches.
...
Oh ma Bouche, tu es ma souche.
Mon colibri, mon oiseau-mouche.
Oh ma bouche comme tu touches.
...
Quelle dommage que tes oreilles, bien souvent…
Oh ma Bouche, que tes oreilles,
bien souvent, elles se bouchent !

 

Pour écouter le texte de Marc O'Chapeau, c'est par ici !

Ô toi, l’ombilique

Ce « o » au milieu de la bedaine

Ce bout d’enfant qui sert plus à rien

Si ça n’est à te rappeler, que toi, comme chaque être moyen,

Un jour tu as été un embryon sans défense

Un petit être vivant au dépend de sa parenté

Nourri, chauffé, oxygéné

 

C’est intime un nombril

Ça parle de l’époque où t’avais pas de nom

On se moque de ceux qui le regardent trop

Pourtant ça pousse à l’humilité

De scruter ce bout de peau

Qui ne se distingue ni par sa technique, ni par sa beauté

 

Ô toi, l’ombilique

Souvenir de tes débuts amnotiques

Nouveaux mots

Sujécran : c’est pas très informatif cette façon de ne parler que d’une information

Un comportement abuzzé :  être prêt à tout jusqu’à vendre l’eau de son bain

Containe : 1) dispositif permettant de rendre le téléspectateur esclave en supprimant la possibilité d’une fin de programme

2) disponibilité de la chaïne télévisuelle qui rend libre de s’informer quand on lesouhaite

 

Ecarthom : Manque de civisme pour prouver sa virilité mal placée

Homme complexé et non viril et par conséquent incivile

Recrocvitant : Réaction en cas d’écarthom

Alimiter : ce dit de l’univers et de la bêtise humaine

Dans le Slam il y a des mots

Dans les mots il y a nos vies

Dans nos vies il y a des émotions

Dans les émotions il y a nos voix

Dans nos voix il y a un tremblement

Dans les tremblements il y a nos failles

Dans nos failles il y a la lumière

Dans la lumière il y a le partage

Dans le partage il n'y a pas d'âge

Et donc dans le Slam il n'y a pas d'âge

Il y a le partage, la lumière, nos failles, les tremblements, nos voix, nos émotions, nos vies et nos mots

L'incipit

La photo je ne la cherchais pas

Mes pas m’y ont mené par hasard

Ma tête était parti au cinéma

Ambiance film noir, allant de l’échec au désespoir

Mes pieds, sans baby-sitter, ils n’en n’ont fait qu’à leurs têtes

Ils ont déambulé dans toute la ville, de place d’Italie à La Villette

Pour essayer de calmer ma tête, pour essayer de l’épuiser plutôt

Mais ma tête est tenance est déroulait un film sans fin

Le film de « T’es paumé » « T’arrivera jamais à rien »

Arrivé à La Villette, mes yeux sont tombé sur l’affiche d’une expo

Une photo bien connu : « Le Baiser de l’hôtel de ville »

C’est en sentant les larmes couler, que j’ai compris que mon cœur partait en vrille.

– Le Regard d’Aurélien et Le Sourire de Bérénice –


« La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide »,
ne put s’empêcher de penser Aurélien, presque malgré lui quand il découvrit cette femme assise.
Il se demanda aussitôt comment cela était possible qu’il ait ce genre de pensées, et aussi pourquoi il
parlait de lui à la troisième personne. C’était la première fois que ça lui arrivait une chose pareille.
Et puis il fut bien obligé de lui parler à cette personne féminine, pour lui demander si elle pouvait
se décaler pour le laisser s’asseoir dans cette salle de spectacle bondée.
Il fut alors profondément ému et touché par son sourire. Un sourire qu’il trouva sincère et attirant.
Si bien que, troublé, il regarda le spectacle sans vraiment le voir.
Ce spectacle de Louis Aragon Le Fou d’Elsa, dont le Tout-Paris parlait. Il voyait le spectacle sans
le voir, parce que lui, perturbé, il essayait, pendant toute la durée de la pièce,
d’observer sa voisine tout en gardant les yeux sur les comédiens.
A peine le rideau tiré, il l’invita poliment dans un salon de thé, à côté du théâtre. Sous prétexte
qu’elle s’était décalée et qu’elle avait dû, de ce fait, être moins bien placée, et donc voir un peu
moins bien la pièce.
Elle lui sourit à nouveau. Il lui trouva avec ce second sourire davantage de charme encore.
Elle d’accord, ils sortirent ensemble et se rendirent au salon de thé. Aurélien fut surpris, car elle y
demanda un café serré. Lui, il avait commandé, en premier, et pour la devancer, un thé. Un Earl Grey
pour qu’elle le prît pour un gentleman.
Elle lui dit s’appeler Bérénice. Lui avait-elle apporté en plus de son sourire le don de divination ?
Il l’avait nommée Bérénice en pensée, avant même de connaître son nom.
Il fut agréablement surpris, quand, après quelques échanges courtois, mais intenses, elle l’invita
dans sa chambre de bonne, au septième étage d’un immeuble bourgeois à côté de l’Opéra. C’était,
disait-elle, pour lui lire Les Yeux d’Elsa, un poème de Louis Aragon également.
Vite arrivés tous deux là-haut. Et sans reprendre leur souffle, elle debout, et lui assis, elle le lui
récita avec le cœur et la manière. Et lui, enchanté, envoûté par Les Yeux d’Elsa, il ne quittait plus ses
yeux, d’elle, là. Et il buvait, savourait chacune de ses paroles. En fait elle le connaissait sur le bout
des doigts, ce poème.
La suite vint assez vite et ce fut elle qui en premier l’embrassa. Il allait de surprise en surprise, et
elles étaient pour lui de plus en plus agréables. Puis ils se mirent assez vite à se dévêtir. Nouvel
éblouissement, il trouva son corps superbe.
Avec sa peau pâle, ses poses sensuelles et naturelles, il fut vit en émoi.
Le reste s’enchaîna rapidement. Ils s’enlacèrent, s’entrelacèrent et s’unirent une première fois.
Là d’abord ils remuèrent un peu, ensuite ils se démenèrent beaucoup et enfin ils s’envoyèrent en
l’air. Dans cette montée aux cieux, ils s’agitèrent et de temps en temps, alternèrent sur un rythme
binaire. Puis ils conclurent cette affaire. Ils se cherchèrent souvent et se trouvèrent ensuite plusieurs
fois dans la nuit.
Si bien qu’au petit matin, il affichait dans les yeux et jusqu’aux oreilles, un large sourire béat. Elle
à ses côtés, elle irradiait, épanouie et lumineuse.
En rentrant chez lui à ses affaires, il vit en premier ce livre reçu il y a peu. Il l’ouvrit à la première
page et là il comprit toute l’histoire. Mais comment avait-il pu ne pas la reconnaître, cette phrase lue
la veille ? « La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. » Il referma
alors lentement ce livre qui portait son nom, Aurélien, et songeur et heureux, il pensa « jusqu’à ce
qu’elle lui sourit »…

 

Pour écouter le texte de Marc O'Chapeau, c'est par ici !

Déposé soumis aux droits d’auteur

Autres

Lipogramme : lettre « e » sur le thème de l’étonnement

 

J’ai été invité à un évènement étonnant

Détonnant même

L’être aimé fêtait sa trentième année

Il m’a annoncé très excité :

« Tu vas enfin rencontrer mes frères, mes sœurs, ma parenté »

J’étais assez intimidé

Pétrifié même

Mais il tenait à cette réunion

Et je tenais à notre relation

 

En entrant dans l’immeuble

Mes oreilles ont découvert une mélodie effrayante

Détonante même

Lorsque les invités déambulaient

Le parquet tremblait

 

En entrant dans l’appartement

Mes yeux ont réalisé

Les invités étaient des éléphants

Des éléphants élégants

Raffinés même

Des éléphants en tailleurs

Ou en basket stylé

Des éléphants évoluaient dans notre appartement

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- Le genre des mots -

 

Zachary de Paris

N’en pouvait plus de sa vie

Ses yeux ne voyaient plus la beauté

Ni du sacré cœur, ni des bords de Seine

Car son sacré cœur avait trop de peine

Depuis qu’un encombrant secret était venu s’inviter

« Vide ton sac,

À deux mains s’il le faut »

Implorait sa maîtresse

Mais Zachary ne l’entendait pas de cette oreille

Et, de façon générale, n’écoutait pas les conseils

Oppressé que sa dulcinée soit toujours sur ses talons

Agacé qu’elle ne le voit plus comme un bel étalon

Vexé, il tourna les talons à cette belle relation

Naïvement il pensait que le secret disparaît

Si plus personne ne venait lui en parler

 

Mais c’était pire

Le secret s’immisçait partout dans l’appartement

Dans le salon, la cuisine, et même dans la douche

Dehors c’était pas mieux, il le suivait à travers ses errements

Dans le métro, le RER, et même le bateau mouche

 

Dans un accès de rage et de désespoir,

Zachary s’empara d’une feuille et d’un stylo

Et écrivit son histoire

Son secret

Et tout ce qu’il avait provoqué

Ce fut comme un accouchement

Long, douloureux, sanglant

Il en sorti KO

 

Après avoir mis en mot son histoire chaotique

Zachary vu à nouveau la vie sous un angle poétique

Ses yeux voyaient la beauté

Du sacré cœur et des bords de seine

Son sacré cœur avait toujours de la peine

Mais, avec la joie et la douceur, elle cohabitait

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- Boule de neige-

 

Tôt

Si tôt

Ce matin

Le soleil brille de mille feux

S’engouffre entre mes paupières

J’ai trop veillé hier

J’ai dormi tard

Réveil brusque

Debout

Go

 

Roule

Ma poule

Perds-toi même

Prends-toi au jeu

« Pierre qui roule n’amasse pas mousse »

De sages mise en garde ?

Ça te regarde

Ma poule

Roule

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- L’inventaire -

 

Dix ans

Des bonbons,

Mais pas ceux qui piquent

Une robe qui brille

Un gâteau au chocolat

Et un au yaourt pour ceux qui n’aiment pas

Ne pas oublier les bougies

Et une chasse au trésor peut être ?

 

Vingt ans

Du whisky

Piqué à tes parents

Une robe qui brille

De l’herbe de qualité

Et un peu de shit pour ceux qui n’aiment pas

Ne pas oublier une bonne playlist

Et des softs pour diluer peut-être ?

 

Trente ans

Du vin

Mais pas de la piquette

Une robe qui brille

Un gâteau sans gluten

Et un au yaourt pour ceux qui n’aiment pas

Ne pas oublier de prévenir les voisins

Et du doliprane pour le lendemain peut être ?

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A partir de 10 mots : message, caricature, espace, corps, carapace, effacer, évader, bidule, jouer, gigantesque

 

Dring, Dring, c’est parti

Ton corps engourdi, doit sortir de la nuit

A l’aide de café, ou de cacao

Fini les calembours

T’enfile ta carapace d’adulte pour te montrer au grand jour

Tu cache sous ton blazer austère, ton cœur un peu foutraque,

Tes jeux de mots, tes inventions débiles, tes trucs et tes bidules

Pour jouer à la grande personne

Celle qui ne se perds pas

Merci le GPS

Qui n’oublie pas ses affaires

Qui réponds aux messages

Qui reste concentré

Ici, Maintenant

A moins que ça soit demain ? Ou plus tard…

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Personnification d’un objet

 

Je suis la discrétion assurée

Ta go sure, toujours à proximité

Je n’ai pas de formes voluptueuses, ni de couleur chatoyante

Juste un fin pavé noir, grâce à qui ta vie devient mois chiante

On dit qu’il faut être fier de qui on est

Mais moi, des fois, j’assume pas

Que ça soit Jeff Bezos que j’appelle Papa

Issue de famille nombreuse, tu sais comment ça se passe

En permanence comparé aux cousins, cousines, plus classes

Ces smartphones sophistiqués qui t’en font voir de toutes les couleurs

Moi je suis la petite dernière, un peu raté, qui te fait lire jusqu’à pas d’heure

- Le Terminal -

Quand il tape, tape, sur mon clavier,
Moi je reçois soit les données,
soit les commandes à la demande.
C’est pour moi un peu une offrande.

Et je traite, traite, et je décale
les codes hexa, j’suis le terminal.
J’met l’résultat sur mon écran,
j’calcule toujours rapidement.

Je me connecte aux URL,
aux sites amis de mes favoris,
à mes ami(e)s virtuel(le)s réel(le)s,
par cliquetis de petite souris.

Mon coeur à moi, c’est le processor,
dual, quadri, j’suis le multi-core,
qui gère l’essence des connaissances,
qui de la culture m’produit plaisance.

Je parle les langues connus partout,
du monde entier, quel que soit le clavier,
chinois, anglais, russe, japonais,
arabe ou bien même le français,
même le zoulou, j’suis touche-à-tout.

En queques* années, j’suis dépassé,
je ne vis pas dans le passé,
vers l’avenir, j’me suis tourné,
ptete* j’accélère fin de société.

Et grâce à moi, queques* soit l’endroit,
Sur la planète où que l’on soit,
il y a toujours, queques* part de la vie,
même dans les tours, ou tout autour,
campagnes ou villes, le jour, la nuit.

Mac ou Pc, j’suis utilisé de façon différencié,
pour juste exécuter. Hé Hé !

*queques et ptete : intentionnel
...

---------------------------------------------------------------------------------

- Le Hercule & son bidule -
...
Avec son gigantesque corps,
Il s’est installé dehors,
Sur son T-Shirt bleu dans un triangle jaune, bordé de rouge
et pointe en bas était marqué aussi en rouge Hercule.
...
Il veut essayer autre chose que le travail le Jules,
car en fait il s’appelle Jules, le Hercule,
même Jules Ursule Zinzinule Mantibule, le Hercule,
enfin résumons par plutôt le Jules.
...
Il veut faire passer des messages ,
mais des messages plutôt pas sages,
sur certains de ces passages,
il fallait même une limite âge.
...
Il joue aussi avec son bidule le Hercule,
mais ne se rend pas compte qu’il est ridicule
car il n’a pas le vers galant le Jules,
et sous son jogging, son bidule, telle une chenille, ondule et gesticule.
...
Il veut un moment alors disparaître de la surface,
Il n’est plus trop vivace, il fait même du surplace
et veut s’effacer alors au fin fond de sa carapace,
le Jules Ursule Zinzinule Mantibule, le Hercule qui recule.
...
Quand des policiers en civil sur cette place,
arrivent dans trois Renault Espace,
l’encerclent et prennent place, dans cet espace.
...
Le chef descends alors brandit son Famas et le menace :
vous les poètes avec vos mots, à force vraiment ça lasse,
surtout si comme vous, vous tenez des propos salaces.
...
Il se sent alors un peu space,
le Jules Ursule Zinzinule Mantibule, le Hercule qui à nouveau et plus fort recule.
et il tente un « Heu je vous laisse ? »
‘c’est bon pour cette fois.’ dans les oreilles avec un mégaphone, le chef il lui hurle.
...
Et aussi, ‘Mais la prochaine fois pour vous là, c’est les Travaux Hercule.
Les douze Travaux. Je veux dire par là, les Travaux d'intérêts généraux. `
ça vous apprendra à dire des mots pas beaux, qui s’affirment comme pas loyaux.’
...
Alors le Jules, il part et il s’en va la tête basse,
il réfléchit, rentre chez lui, il se regarde dans la glace.
Il se dit « la prochaine fois je vais faire Hulk »
puis très vite « Hulk, quoique, quoique… »

Qui suis-je ?

Seul on se on bidonne,

Mais en famille tu rayonnes,

Un coup de vent et ton peuple danse,

On dirait même qu’il est en transe,

 

Mais tous les regards s’arrêtent sur toi,

Comme sur la falaise du Crotoy,

Une marque de la vie qui passe,

Mais tout ça te dépasse,

 

Tu brilles parmi tes semblables,

Je sais c’est juste incroyable,

Tu es la preuve que sous nos yeux,

Le film nous rapproche des cieux.

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Santé

Santé !!! Quel est ce mot farfelu que je prône en cœur, avec mes amies, une chope de bière serrée entre mes phalanges ?! Je le revendique fièrement, et sans aucune pensée raisonnable. Le liquide coule en mes viscères et je me réjouis de ce moment.

Une énième matinée défile, excluant toutes paupières ouvertes. Passé 13h, le tapotement contre mon crâne se fait ressentir. Déjà que je le sentais venir hier, celui-ci ne s’est pas dégonflé pendant mes pauvres heures de sommeil. 14h et je regrette encore le dernier shooter. Quelle idée de boire en enchainant les verres, ne pas réfléchir eaux, le seul remontant soulageant mes neurones et viscères.

Une seule pensée me vient maintenant, je n’arrêterais pas de boire, mais je regretterais souvent, mes tripes également.

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L’effet de groupe

Haha, il a bon dos celui-là. Fous toi de sa tronche tant que tu y es ! Regarde-le faire son numéro, avec ses tics et ses cris. Il se couvre de regards, mais ne se triture pas pour autant. Finalement le spectacle n’est plus. Les numéros qui déambulaient dans la rue se dispersent et le calme renait. Juste une seconde de gloire, dans la vie de ce chat noir, qui ne demandait qu’à boire.

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Une identité

  • Chante !
  • Chante encore !
  • Chante plus fort !
  • Chante encore plus fort !
  • Prends le micro et chante !
  • Tu n’as plus peur de chanter !
  • Tu as vraiment ton son à dire !
  • Oui, mais je te sens un peu fébrile !
  • Je vois que tu as peur de leur dire !
  • Oui, mais ne te renferme pas sur toi !
  • Tu ne peux pas les laisser faire !
  • Tu as tort de te taire !
  • Exprime-toi, mon père !
  • Prends ton air !
  • Laisse faire !
  • Mère !

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Raisonnement rationnel

- Il accouche, il accouche !

- Mais n’importe quoi !

- Mais si !! Je vous dis que cet homme, là-bas, est en train d’accoucher !

- Mais ce n’est pas possible voyons ! 30 ans que je suis médecin et ça ne s’est jamais vu ! Un homme ça n’accouche pas, point barre !

- Ah oui, vous et votre médecine fermée ! Les livres de sciences n’évoluent pas aussi vite que notre société. Votre naïveté face au progrès du monde, me fera toujours sourire. Ce doit être votre part de féminité qui émerge enfin.

- Mais enfin Corine, pour qui me prenez-vous ?! Je ne suis pas du tout naïf, je suis RATIONNEL !

- Appelez ça comme vous voulez ! En attendant notre patient nous attend. D’ailleurs, entre nous, je le trouve d’une grande beauté, et lui comparé à vous, il est bien épilé. Il a d’ailleurs de très jolis bijoux ! Mais attendez, vous aussi vous en avez de jolis : trois bagues, un collier, des bracelets, une boucle d’oreille ! Wouahhh !! Je vous l’avais bien dit, c’est à force de travailler avec des sage-femmes ça, vous commencez à nous ressembler. 

- Si vous me considérer comme sage, cela me va ! Pour ce qui est de la femme, on en reparlera ! Bon aller, on va s’occuper de cet homme.