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Pauline Aubert : Chimie et microbiologie au service de la santé publique

Pauline Aubert

Bien plus qu’une chimiste, Pauline Aubert, doctorante à l’Institut de chimie des substances naturelles (ICSN - Université Paris-Saclay, CNRS), a choisi un sujet de thèse à l’interface entre la chimie et la biologie. Son objectif est tout inscrit dans son sujet de thèse : “Une nouvelle stratégie de développement de vaccins glycoconjugués”.

En quoi consiste votre sujet de thèse ?

Alors que les vaccins les plus courants utilisent des bactéries ou des virus entiers inactivés, les vaccins glycoconjugués fonctionnent avec un antigène de bactérie, une molécule reconnue par le système immunitaire lors d’une infection. Cet antigène est fixé sur une protéine porteuse qui présentera le présentera au système immunitaire une fois le vaccin injecté dans le corps.

Les vaccins glycoconjugués ont pour avantage d’éviter l’apparition d’éventuels effets secondaires comme avec les vaccins classiques, mais ils sont difficiles à produire : je cherche donc à développer une méthodologie pour simplifier leur obtention. Je travaille sur Escherichia coli, une bactérie modèle – c’est-à-dire bien caractérisée – et non pathogène. Mon laboratoire collabore également avec l’Unité de fonctionnalité et ingénierie des protéines (UFIP - Université de Nantes, CNRS) à Nantes, dans laquelle les chercheurs se focalisent sur la bactérie Vibrio cholerae, semblable à E. coli, mais pathogène – elle est responsable du choléra. L'objectif du projet auquel s’intègre ma thèse serait d’appliquer à V. cholerae la même méthodologie que celle développée avec E. coli pour obtenir facilement des vaccins contre cette maladie.

Quel a été votre cursus universitaire ?

Après une classe préparatoire physique, chimie et sciences de l’ingénieur (PCSI), j'ai décidé de me réorienter en licence de chimie et ai intégré le magistère de physico-chimie moléculaire d'Orsay, en partenariat avec l'ENS Paris-Saclay.

Qu'est-ce qui vous a motivé à faire une thèse et en particulier sur ce sujet ?

Dès le début de mes études, j'ai voulu faire de la recherche en chimie. J'aime essayer de trouver des choses nouvelles, surtout lorsqu’elles peuvent être utiles à la société. Ce sujet de thèse sur la santé m’intéressait grandement, d’autant qu’il se situe à l’interface entre la chimie et la biologie, une discipline qui me manquait beaucoup.

Pourquoi avoir voulu participer à MT180 ?

J'ai la conviction qu'il est vraiment important de transmettre au grand public ce que l'on fait dans les laboratoires. Sur le plan plus personnel, MT180 est un défi pour moi, car j'ai du mal à parler devant un public : je me suis dit qu’y être confrontée m'apporterait beaucoup.