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Mélissa Vincent : Doctorante en imagerie biomédicale

Mélissa Vincent

Mélissa Vincent est en quatrième année de thèse au Molecular Imaging Research Center (MIRCen – Université Paris-Saclay, CEA). Son sujet de thèse est la « spectroscopie RMN in vivo pondérée en diffusion pour sonder les altérations de la structure cellulaire dans un contexte neuropathologique ». Elle partira quatre mois au Chaumeil Lab à l’Université de Californie, San Francisco, pour poursuivre son projet.  

Quel est votre sujet de thèse ?

Le cerveau est composé de différentes molécules. Traditionnellement, en imagerie médicale par résonance magnétique (IRM), on détecte les molécules d’eau. Mais, en spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN), il est possible d’observer d’autres molécules, comme les métabolites, qui sont spécifiquement présents dans certaines cellules du cerveau.

Le but de ma thèse est d’effectuer des mesures originales en spectroscopie RMN pour détecter la diffusion des métabolites dans le cerveau et à partir de cette information, de déterminer la microstructure des cellules cérébrales. 

Durant mon échange aux États-Unis, je vais m’intéresser particulièrement au lactate et à sa distribution cérébrale. Une des hypothèses le concernant serait que lors de l’activité cérébrale, ce métabolite serait transporté depuis les cellules gliales vers les neurones afin de leur fournir de l’énergie. Il aurait donc un rôle important dans le métabolisme cérébral, mais les outils manquent pour le localiser précisément.

Grâce aux méthodes développées au sein de mon équipe, je vais pouvoir suivre la diffusion du lactate in vivo pour mieux comprendre sa distribution et donc sa fonction dans l’activité neuronale. 

Pourquoi partir aux États-Unis ? Qu’est-ce que cela apportera à votre thèse ?

Pour l’heure, les outils que nous avons mis au point pour suivre le lactate ne sont pas assez sensibles pour détecter son faible signal. En combinant nos travaux avec l’expertise du Chaumeil Lab, nous espérons amplifier ce signal et réaliser des mesures plus précises.

J’ai choisi les États-Unis, et ce laboratoire en particulier, car nous possédons avec eux le plus de contacts professionnels extérieurs à la France. La directrice du Chaumeil Lab, qui a réalisé son doctorat au Service hospitalier Frédéric Joliot (SHFJ - Université Paris-Saclay, CEA), entretient une forte relation avec mon laboratoire et accueille chez elle plusieurs doctorants du MIRCen pour des post-doctorats. Les travaux réalisés là-bas portent également sur des thématiques similaires à mon sujet de thèse. C’est donc tout naturellement que j’ai décidé d’y poursuivre mes recherches.

Qu’espérez-vous apprendre ou découvrir ?

Grâce au programme Fulbright, j’ai l’opportunité de faire progresser mon projet de thèse en réalisant des expériences inenvisageables au MIRCen. Cette initiative découle également d’une envie personnelle de revivre une aventure à l’étranger : durant mes études, j’ai passé trois ans en Angleterre pour mener des recherches en ingénierie biomédicale. 

Ces quatre mois m’offriront l’occasion de découvrir le fonctionnement de la recherche américaine. Côtoyer un nouveau laboratoire enrichira mon projet professionnel, puisque je vais apprendre de nouvelles techniques et surtout saisir d’autres points de vue sur mes travaux.