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Mathis Duguet : La chimie pour faire carburer l'avenir !

Mathis Duguet

Mathis Duguet est doctorant en chimie, à l’Institut Lavoisier de Versailles (ILV - Université Paris-Saclay, UVSQ, CNRS) et au Laboratoire de chimie des processus biologiques (LCPB - Collège de France). Son sujet de thèse porte sur « l’encapsulation de polyoxométallates dans des matériaux hybrides poreux pour la conversion d’énergie ».

En quoi consiste votre sujet de thèse ?

Mon sujet repose sur l'invention, la fabrication, la simulation et le test de matériaux catalysant des réactions chimiques en vue de fabriquer des molécules à hautes valeurs énergétiques ajoutées. Il s’agit de transformer, grâce à l'énergie solaire, des molécules courantes, comme le dioxyde de carbone (CO2) ou l'eau, en des molécules qui pourraient être utilisées ensuite comme carburant.

Un des buts affichés serait de parer à la pénurie des énergies fossiles. On prétend qu’elles manqueront bientôt, mais quand cela sera le cas, le réchauffement climatique sera déjà trop engagé. Le but implicite est de résoudre des problèmes actuels de la chimie des matériaux pour la conversion solaire de manière à préparer le terrain aux industries qui auront à les mettre en place à plus grande échelle.

Quel a été votre parcours universitaire ?

J'ai suivi une licence internationale de chimie à Bordeaux et effectué ma troisième année au Canada. En rentrant, j’ai intégré l’ENS de Lyon où j’ai réalisé un master chimie, sciences de la matière. J'étais très motivé par l'enseignement et la recherche, qui sont les deux grands axes développés par l’école. J’ai donc cherché à faire une thèse, de préférence en rapport avec le domaine de la catalyse appliqué à la conversion d'énergie solaire.

Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à MT180 ?

En 2016, j’ai assisté à la finale de MT180, qui se déroulait à Bordeaux. Je ne connaissais pas ce concours, mais l’idée me plaisait. J’ai adoré le concept et c’est comme ça qu’il y a trois ans, j'avais déjà en tête que si je faisais une thèse, je préparerais ce concours !

Que comptez-vous faire à l’issue de votre thèse ?

Après ma thèse, je voudrais enseigner. L'objectif est de préparer l'agrégation pendant un an et d’exercer ensuite soit dans un lycée soit dans le supérieur. En parallèle, je voudrais m’intéresser à la didactique des sciences et à la pédagogie, puisque c'est finalement ce qui me plait le plus : utiliser la chimie comme un outil pédagogique, et pas seulement comme une discipline.