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Larissa Fossi-Djembi : Aider à prévenir le suicide

Larissa Fossi-Djembi

Comment diminuer les récidives chez les personnes ayant déjà commis une tentative de suicide ?  C’est à cette question que Larissa Fossi-Djembi, doctorante en santé publique et épidémiologie au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP, Université Paris-Saclay, UVSQ, Inserm) tente de répondre avec son sujet de thèse : “Évaluation de l'efficience sur la réitération suicidaire d'un algorithme de veille post-tentative dans la région Nord-Pas-de-Calais : dispositif VigilanS”.

En quoi consiste votre sujet de thèse ?

Je m’intéresse à la prévention du suicide en Nord-Pas-de-Calais par le biais du dispositif VigilanS, mis en place dans la région. Ce dispositif suit des patients ayant tenté de se suicider. Lorsque qu'une tentative de suicide n'aboutit pas, il est probable que la personne en tente une autre. L’objectif du dispositif est d’éviter cette récidive.

Mon rôle en tant que doctorante est d’évaluer ce dispositif en fonction des différentes étapes mises en place. Les patients qui sortent de l'hôpital après une tentative de suicide sont suivis pendant six mois. Ils sont par exemple appelés à différents intervalles pour savoir s’ils vont bien. Mon but est de voir si ce suivi permet de diminuer le nombre de récidives suicidaires.

Qu'est-ce qui vous a poussé à choisir ce sujet de thèse ?

J’ai su depuis longtemps que je voulais faire de l’épidémiologie, et ai naturellement suivi une licence et un master dans ce domaine. Pour ma thèse, je m’orientais initialement davantage vers l'infectiologie, puis je me suis vu proposer ce sujet sur le suicide. J'aimais l'idée d'intervenir sur ce problème de santé publique, un peu comme une Avenger. Je me suis dit : "S'il y a quelque chose à faire, pourquoi pas !".

Que comptez-vous faire après la thèse ?

J'aimerais continuer à faire de la recherche, en particulier sur la santé mentale, un aspect qui me passionne depuis que je l’ai découvert. Je me rends compte qu'il y a encore beaucoup de choses à mettre au point pour améliorer la santé des gens.

Qu'est-ce qui vous a motivé à participer à MT180 ?

En tant que chercheuse, je serai un jour amenée à présenter mes travaux de recherche, y compris au grand public. MT180 me permet de m'entraîner à parler à un grand nombre de personnes non spécialistes, c'est parfait ! En plus, j’en profite pour parler de mon sujet : je fais d'une pierre deux coups !