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Santé Publique : la recherche

La recherche en santé publique à l’université Paris-Saclay

La recherche en épidémiologie et santé publique est née à Villejuif sous l’impulsion de Daniel Schwartz, considéré comme le père de la biostatistique française, qui a dirigé la première unité de Recherches Statistiques de l’Inserm (U21) créée en 1960. Plusieurs générations de chercheurs, formés à l’école de Villejuif, ont par la suite créé différentes unités de recherche et une Ecole de Santé Publique.
En 2010, la recherche en santé publique dans le périmètre de Paris-Saclay s’est structurée autour du Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations (CESP) qui est maintenant au cœur de la Graduate School Santé Publique, avec la nouvelle unité mixte de service (UMS) France-cohortes et l’unité de service (US19-exSC10) sur les essais thérapeutiques et maladies infectieuses. 

Les recherches menées par les unités/équipes affiliées ou co-affiliées au sein de la Graduate School Santé Publique sont par nature multidisciplinaires et relèvent de l’épidémiologie, de la recherche clinique, des biostatistiques, de l’économie de la santé et des sciences humaines et sociales. Une approche intégrative est privilégiée pour aborder la complexité des phénomènes de santé en associant les aspects biologiques aux aspects environnementaux, aux inégalités sociales et à la culture. 

Ces travaux s’intéressent aux grandes problématiques de santé publique, touchant à la santé mentale et physique tout au long de la vie, et éthiques, induites par les avancées médicales et scientifiques. Ils ont pour vocation d’être applicables à court ou moyen terme, pour la prévention, le soin ou l’organisation des systèmes de santé, bénéficiant en cela des relations étroites de ses chercheurs et enseignants-chercheurs avec les cliniciens et de nombreux acteurs de la société, du secteur public, notamment les agences sanitaires, et du secteur associatif ou privé.
 

Les cohortes sont des outils majeurs de la recherche en épidémiologie et santé publique. Ces études suivent un grand nombre d’individus sur de longues périodes, collectant des données extensives sur leur environnement (exposome), leurs conditions de vie et leur santé, ainsi que des échantillons biologiques. 

En 2010, trois projets coordonnés par Paris-Saclay au CESP ont été financées grâce au Programme « Cohortes-Investissement d’avenir » (PIA1) : 

  • E3N -E4N , cohorte en population générale incluant 20 000 familles sur 3 générations, dont les financements ont été reconduits en 2020
  • CKD-REIN , cohorte clinique de 3000 patients atteints de maladie rénale chronique
  • COBLANCE , cohorte clinique de 2000 patients atteints de cancer de la vessie (N=2000)

La cohorte Constances  en population générale de 220 000 volontaires, coordonnée par Paris-Saclay, bénéficie depuis 2011 d’un financement du PIA en tant qu’Infrastructure nationale Biologie Santé.

En 2020, la cohorte nationale MArIANNE sur les troubles du neuro-développement dont les troubles du spectre de l’autisme (1700 paires « mères-enfants ») a également obtenu un financement ANR-PIA.

Et dès le début de la crise sanitaire Covid-19, la cohorte EpiCoV , coordonnée par une équipe du CESP, a été mise en place pour suivre l’état de santé et les conditions de vie en lien avec l’épidémie de Covid-19 sur plus de 130 000 participants représentatifs de la population en France et territoires d’outre-mer.   

Le projet BioCF (Biobanque Cohorte Française), financé par le PIA3-Equipex et piloté par une équipe du CESP, a pour but de constituer une biobanque nationale commune à cinq grandes cohortes françaises en population (dont E3N-E4N et Constances) et réaliser le génotypage de 230 000 participants en collaboration avec le Centre d'Etude du Polymorphisme Humain et le Centre National de Recherche sur le génome humain.

  • Problèmes de société

Les inégalités de genre en santé, les addictions, l’impact de la culture et de la migration sur la santé mentale des enfants et des adolescents, l’évaluation des politiques de réduction des antibiotiques, l’évaluation de l’offre de soins en général et des soins primaires en particulier sont au cœur des travaux de plusieurs équipes. Certains chercheurs analysent également les aspects éthiques et épistémologiques des transformations qui surviennent dans les sciences, les techniques et la société dans le domaine de la santé.    

  • Epidémiologie étiologique 

C’est un axe de recherche historique particulièrement développé au sein du CESP. Les travaux sont basés sur de larges cohortes en population générale, certaines incluant plus de 100 000 participants suivis depuis plusieurs décennies. Les risques de survenue d’un asthme, d’un cancer, d’une maladie cardiovasculaire, d’un diabète, ou d’une maladie neurodégénérative, et le vieillissement sont étudiés en lien avec des facteurs génétiques, comportementaux et environnementaux (hormones, produits chimiques, médicaments, pollution, nutrition, etc.).  

  • Epidémiologie clinique 

Cet axe de recherche occupe une place croissante avec la collaboration de plus en plus importante de cliniciens dans les équipes de recherche. Les travaux sont basés sur des cohortes de patients dont la maladie est bien caractérisée pour aborder des questions cliniques, telles que : la prévention et l’optimisation des soins dans la maladie rénale chronique, le contrôle de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et les effets à long terme de ses traitements, l’évaluation des interventions et les déterminants du pronostic dans l’autisme, les stratégies de prévention et les effets secondaires des traitements dans la dépression, l’anxiété et les comportements suicidaires, l'identification de biomarqueurs prédictifs du cancer de la vessie, l’évaluation à long terme de la radiothérapie dans le traitement des cancers de l’enfant.

  • Evaluation des traitements

L’évaluation des traitements est un objectif spécifique de plusieurs projets de recherche, s’agissant de leur optimisation dans les troubles sévères du comportement ou de l’évaluation de la sécurité des médicaments à partir des bases de données de santé. En recherche clinique, c’est dans le champ du cancer, du VIH et d’autres maladies infectieuses que les équipes ont le plus investi leurs efforts, en développant des schémas d’étude pour les phases précoces de développement de nouveaux médicaments et des méthodes d’évaluation de la médecine de précision, en utilisant des biomarqueurs dans les analyses d’efficacité, et en menant des études médico-économiques et des méta-analyses. 

  • Méthodologies : biostatistique et méthodes qualitatives

Cet axe de recherche vise à promouvoir une recherche innovante dans le domaine de la modélisation et de l’analyse des données de grande dimension en santé, en interaction avec les sciences computationnelles. Les thématiques actuellement abordées concernent l’inférence causale, les modèles de prédiction et la sélection de variables en grande dimension, l’apprentissage machine, les réseaux de neurones et l’intelligence artificielle. Les méthodes qualitatives et les synthèses de preuves qualitatives sont également utilisées par de nombreux chercheurs au sein de la Graduate School. 

La GS-SP est impliquées dans deux objets interdisciplinaires

  • PASREL, PAris-Saclay foRmation rEcherche & hôpitaL. Le projet Pasrel a pour objectif de favoriser l'intégration de l'innovation technologique en milieu hospitalier et de la valoriser auprès des industriels. Les enjeux scientifiques se concentrent dans deux domaines : progresser dans la recherche médicale grâce aux technologies de pointe (imagerie médicale, robotique, objets connectés, intelligence artificielle, microfluidique, multi-omiques…) et dans les innovations organisationnelles.

 

  • HEALTHI (Health & Therapeutic Innovation). Il s’agit d’un programme interdisciplinaire s'appuyant sur quatre Graduate Schools : HeaDS, LSH, Santé-Publique et Chimie. Les objectifs de l’ISIT se déclinent en quatre points : mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques des maladies ; améliorer la prévention et le traitement; mieux éduquer et traiter les patients ; favoriser l’émergence de projets aux interfaces pour développer des actions autour de trois volets : formation, recherche et innovation. Les formations, projets recherche et innovations d’HEALTHI émergeront au croisement des axes permettant la création d’un cluster interdisciplinaire en santé et innovation thérapeutique unique pour l’Université.

 

 Le CESP  (Centre de recherche en Épidémiologie et Santé des Populations, U1018, Inserm, Université Paris Saclay, UVSQ) s’intéresse aux grandes problématiques de santé, incluant notamment le cancer {équipes 2,3,4}, les maladies respiratoires {6}, rénales, cardiovasculaires et infectieuses {5}, les troubles psychiatriques de l'enfant {8} et de l'adulte {9} et le soin primaire {10}. Depuis le 1er janvier 2020, le CESP est composé de 11 équipes de recherche multidisciplinaires : épidémiologie quantitative, biostatistique {1,2}, modélisation biomathématique {7}, économie de la santé {2,8,10}, recherche clinique {2,5}, sciences humaines et sociales {8,10,11}. Les recherches qui y sont développées relèvent avant tout de l'épidémiologie, avec une forte perspective intégrative associant les aspects biologiques (génomique et autres -omiques) et mathématiques les plus fondamentaux aux aspects environnementaux et sociétaux les plus concrets. Ces recherches s’appuient aussi bien sur des dispositifs d'investigation originaux (cohortes généralistes ou de patients, études cas-témoins) que sur l'exploitation de bases de données médico-administratives (SNDS, Entrepôt des Données de Santé de l’AP-HP) ou la simulation de données synthétiques.      

  1. Biostatistique en grande dimension
  2. Oncostat
  3. Epidémiologie des radiations
  4. Exposome et hérédité
  5. Epidémiologie clinique
  6. Epidémiologie respiratoire intégrative
  7. Echappement aux anti-infectieux et pharmaco-épidémiologie
  8. Psychiatrie du développement et trajectoires
  9. MOODS
  10. Soins primaires et prévention
  11. Recherches en éthique et épistémologie

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Unité de service (US19-SC10) sur les Essais thérapeutiques et maladies infectieuses  :

Le SC10-US019 s'attache à intervenir dans des essais cliniques à promotion publique ou académique qui visent à répondre à des questions importantes pour prévention ou la prise en charge des patients et qui, dans le même temps, contribuent à structurer des réseaux de recherche clinique dans des secteurs stratégiques de la Santé Publique dans le domaine des maladies infectieuses et de la recherche vaccinale.

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Unité mixte de service France-Cohortes  : Inscrite dans la dynamique créée par le Plan national pour la science ouverte (2021-2024), cette UMS (multi-tutelles Inserm-Universités-INED incluant l’Université Paris-Saclay) créée en 2020 est issue d’une réflexion sur la mutualisation des ressources et a pour mission d’ouvrir ces infrastructures de recherche aux chercheurs, et aux collaborations industrielles. Elle permettra d’offrir, à l’horizon 2025, un accès sécurisé aux données des cohortes, non accessibles via le Health Data Hub, dans le respect du Règlement général sur la protection des données (RGPD), et des conventions de partenariat public-privé établies avec plusieurs industriels qui contribuent à leur financement.

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Unité mixte de service Cohortes épidémiologiques en population (UMS 11) : cette UMS (Inserm, Université Paris-Saclay, Université de Paris, UVSQ) conduit deux grandes cohortes en population : Gazel  composée de 20 000 sujets suivis depuis plus de 30 ans et Constances , composée de 220 000 sujets. Ces deux cohortes recueillent de nombreuses données à différentes sources, comprennent une biobanque et sont appariées au Système National des Données de Santé (SNDS). Elles sont ouvertes à la communauté de recherche et de santé publique, et dans ce cadre sont le support de nombreuses recherches sur des thèmes très diversifiés. L’UMS coordonne également le réseau ReDSiam  consacré aux algorithmes d’identification de cas de maladies dans le SNDS.


Le service de Santé Publique, le département de Santé Publique, et certaines structures d’appui à la recherche clinique du Groupe Hospitalier AP-HP Université Paris Saclay (DMU 13 – APHP-Saclay ), les Unités de Recherche Clinique URC, le Centre de Recherche Clinique, le Centre de Ressources Biologiques, la plateforme Maladies rares, l’Unité Transversale pour l’Education Thérapeutique du Patient


Unité de recherche (UR14) Santé et Droits Sexuels et Reproductifs (Ined en partenariat avec l’Inserm, l’Université Paris-Saclay et UVSQ)  : L’UR14 mène des recherches pluridisciplinaires alliant santé publique, épidémiologie, sociologie, et démographie. Ses travaux portent principalement sur la contraception, l’IVG, les grossesses et leurs issues, la procréation médicalement assistée, les infections sexuellement transmissibles et le VIH, les violences sexuelles et sexistes, les violences obstétricales et gynécologiques. Elle mobilise dans ses travaux principalement les données de grandes enquêtes nationales ou menées sur des sous-groupes de population, les données de l’Assurance Maladie, et des entretiens semi-directifs.

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Equipe RISCQ  Risques cliniques et sécurité en santé des femmes et en santé périnatale : L’équipe RISCQ a pour objectifs d’évaluer et mettre en œuvre des interventions en santé, visant l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins en santé des femmes. Ses thèmes de recherche portent sur la qualité des soins et la sécurité aux urgences gynécologiques et liées aux grossesses précoces, le handicap et la qualité de vie des femmes souffrant d’endométriose et d’algies pelviennes chroniques, la sécurité clinique des renforts prothétiques chirurgicaux des troubles de la statique pelvienne – registre VIGIMESH

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Inserm U900 – Cancer et génome : bioinformatique, biostatistiques et épidémiologie (Institut Curie)

  • Equipe Epidémiologie Génétique des Cancers . Les projets développés par l'équipe d'épidémiologie génétique des cancers de l’U900 ont pour objectif de caractériser les variants génétiques impliqués dans les cancers familiaux en considérant l'effet d'autres facteurs génétiques, ainsi que leurs interactions avec le mode de vie et les expositions environnementales. Les résultats des recherches de cette équipe permettront in fine d'améliorer les modèles de prédiction et donc d'estimer plus précisément les risques tumoraux, ce qui permettra d'élaborer des stratégies personnalisées de dépistage, de suivi et de prévention.
  • Méthodes Statistiques pour la Médecine de Précision . L’équipe développe des méthodes de validation de biomarqueur prédictif de la réponse au traitement pour des données censurées. 

Le laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie (LAAB) réunit des chercheurs de spécialités différentes et complémentaires telles que l’archéologie, l’anthropologie, la biologie, la médecine. Ce laboratoire est implanté sur deux sites : l’UFR Simone Veil – Santé de l’UVSQ à Montigny-le-Bretonneux, et au Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, à Paris. L’axe central de recherche se concentre autour de l’anthropologie médicale, apportant un double regard et usant des technologies les plus pointues en matière de diagnostics médicaux post-mortem. 

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Unité de Recherche PSYCOMADD : Psychiatrie – Comorbidités – Addictions :

L'unité est organisée autour de 3 axes de recherche :

  • Psychiatrie : imagerie cérébrale fonctionnelle, symptômes obsessionnels compulsifs et schizophrénie, dépression et kétamine.
  • Troubles du comportement alimentaire (TCA) : travaux de recherche multicentriques sur les thématiques des endophénotypes, de la remédiation cognitive, de la métagénomie du microbiote intestinal, des atteintes parodontales, des complications somatiques de la dénutrition.
  • Addictologie : épidémiologie clinique (nouveaux produits de synthese, binge drinking,…), addictions comportementales (jeux de hasard et d’argent, sexualité, jeux vidéo,…), imagerie cérébrale fonctionnelle (alcool, cannabis, cocaïne…), pharmacogénétique (cannabis), pharmacologie (cocaïne, alcool, substitution nicotinique et e-cigarettes).