UNIVERSITÉ PARIS-SACLAY : L’ENSEIGNEMENT DE L’INFORMATIQUE AU PREMIER PLAN
La plateforme CodinGame, qui fédère 2 millions de développeurs répartis sur 175 pays dans le monde, vient de publier le top 10 des meilleures écoles formant à l’informatique en 2020. Basé sur les résultats de 9 400 étudiants issus de plus de 144 écoles françaises, ce classement place l’Université Paris-Saclay à une excellente 5ème place.
L’Université Paris-Saclay dans le top 5 pour la programmation
Le classement publié par CodinGame est tiré de l’analyse des résultats des 10 meilleurs étudiants des écoles et universités ayant participé aux activités de la plateforme : la programmation d’intelligence artificielle, la dextérité algorithmique ou encore la résolution de problèmes (www.larevuedudigital.com/le-top-20-des-ecoles-qui-forment-des-developpe…)
Chaque « CodinGamer » dispose d’un profil public qui enregistre ses performances et sa progression. Le score et le classement d’un joueur se font en fonction du nombre de challenges résolus et de « niveaux débloqués ». En un an, l’Université Paris-Saclay a fait un bond de la 17ème à la 5ème place. Ce résultat traduit l’investissement important effectué depuis plusieurs années à l’université en direction de l’informatique.
Une jeune discipline en plein essor
Bien que récente, la discipline Informatique a toujours fait partie du paysage de l’Université Paris-Sud, aujourd’hui Université Paris-Saclay. En s’appuyant sur un socle fondamental en algorithmique et en programmation, elle s’est très vite élargie suite aux révolutions qui ont marqué la société : bases de données, internet, réseaux sociaux. L’université a eu la chance de ne jamais rater de trains. Elle compte d’ailleurs parmi ses rangs plusieurs chercheurs pionniers dans ces domaines.
Au sein de l’Université Paris-Saclay, une formation pointue en informatique est offerte aux étudiants dès la première année de Licence. Pour Frédéric Vernier, enseignant-chercheur au Laboratoire d’Informatique pour la Mécanique et les Sciences de l’Ingénieur, cela présente un réel avantage pour la poursuite d’études : « Les étudiants qui arrivent en master ont déjà de fortes compétences en informatique. Cela permet de reprendre rapidement les bases et de passer directement aux spécialités pour approfondir les sujets ».
Depuis la réforme du Baccalauréat de 2019, les lycéens peuvent désormais choisir de suivre la spécialité « Numérique et Sciences Informatiques ». L’informatique est donc devenue une discipline scolaire à part entière, conduisant l’enseignement supérieur à s’impliquer dans la formation des professeurs au lycée. L’Université Paris-Saclay a ainsi mis en place le diplôme inter-universitaire (DIU) « Enseigner l’informatique au lycée », afin d’accompagner les futurs enseignants dans l’acquisition des connaissances et des compétences minimales nécessaires à cette spécialité.
« Computer Science », une Graduate School pour répondre aux défis de demain
La révolution numérique a transformé tous les secteurs d'activité, de la production à la vente, de la gestion à la communication, des loisirs aux divertissements. La Graduate School (GS) « Computer Science » de l’Université Paris-Saclay forme les ingénieurs et les chercheurs de demain, capables de faire face aux grands défis comme les Big Data, l'Intelligence Artificielle, l'Internet des Objets, la Cyber-Sécurité ou encore l'Informatique Quantique. Elle est également mobilisée sur les grands défis sociétaux et interdisciplinaires comme l’énergie, le renouveau industriel, la santé, les transports, l’éducation et la sécurité des personnes. Elle s’appuie pour cela sur les forces en formation et recherche des composantes et établissements de l’Université Paris-Saclay : la Faculté des Sciences d’Orsay, AgroParisTech, le CEA, CentraleSupélec, le CNRS, l’ENS Paris-Saclay, INRAE, Inria, l’ONERA, l’UEVE et l’UVSQ.
Des thématiques qui couvrent un large spectre, en prise directe avec la recherche
Le cursus Informatique propose une offre de formation riche, variée et diversifiée, permettant de comprendre les fondements théoriques de l’informatique, de maîtriser les différents concepts mis en œuvre dans les systèmes informatiques et d’acquérir des méthodes et des outils informatiques spécialisés. Les questions couvrant tout le champ de l’informatique sont abordées, facilitant ainsi l’adaptation des futurs diplômés aux évolutions technologiques et leur intégration dans le monde industriel et scientifique. Certaines thématiques sont particulièrement développées. L’Université Paris-Saclay propose par exemple un master européen entièrement dédié à l’interaction humain-machine, qui représente un enjeu majeur dans l’acceptabilité de la révolution numérique. Elle bénéficie également d’un des seuls masters par apprentissage en Sciences des données en France.
La formation se caractérise également par un adossement fort à la recherche. La Graduate School s'appuie ainsi sur des équipes issues de 22 laboratoires, qui représentent 12% du potentiel de recherche dans le domaine en France. Elle développe de nombreuses interactions avec des plateformes de recherche et des structures fédératives telles que le labex Digicosme, l’Institut de convergence DataIA, l’IRT SystemX, l’EquipeX Digiscope ou encore le Center for Data Science.
L’informatique s’alimente elle-même, mais elle nourrit également les autres disciplines scientifiques. Elle s’est mise au service d’autres thématiques telles que la bio-informatique, qui permet aux étudiants d’acquérir des compétences alliant biologie, informatique et mathématiques. La diversité des acteurs au sein de l’Université Paris-Saclay va ainsi permettre de développer de nouvelles collaborations interdisciplinaires.
Carton plein pour l’insertion professionnelle
La Graduate School « Computer Science » couvre cinq mentions de master qui forment plus de 1000 étudiants chaque année et près de 500 doctorants, dont plus du quart effectuent leur thèse en entreprise. Le taux d'insertion, qui est supérieur à 95% un an après le master ou le doctorat, s'explique non seulement par la dynamique de la thématique, mais aussi par les nombreuses collaborations industrielles, aussi bien en recherche qu'en formation.
En ce moment, le secteur de l’emploi en informatique est en plein essor, notamment en Ile-de-France. Le territoire de Paris-Saclay est d’ailleurs riche en entreprises technologiques. La Graduate School met en place de nombreux partenariats industriels avec des entreprises travaillant dans ce secteur, telles qu’EDF, Thales, IBM, SNCF, PSA, Danone, Renault, Airbus D&S etc. Ces connexions favorisent l’insertion en stage des étudiants, mais aussi l’accès à leur premier emploi. De plus, les formations proposent des axes professionnalisants dans des secteurs clés du secteur économique (Sciences des données, Intelligence artificielle, réseaux, robotique, communications etc.).
Une forte ouverture à l’international
De plus en plus de liens sont développés avec des universités internationales. L’Université est notamment investie dans le programme européen « EIT Digital », au sein duquel s’est développé le master « Human-Computer Interaction and Design » (HCID), en partenariat avec KTH (Suède), Aalto (Finlande), Berlin (Allemagne), Twente (Pays-Bas), UCL (Grande-Bretagne), UTM (Espagne) et Trento (Italie). On observe d’ailleurs une forte augmentation des étudiants et doctorants internationaux en informatique, ce qui témoigne de l’attractivité des formations de Paris-Saclay.
L´informatique est aujourd’hui incontournable dans le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’importance et l’omniprésence des objets numériques dans la vie quotidienne font des sciences informatiques un secteur extrêmement porteur. La Graduate School « Computer Science » de l’Université Paris-Saclay entend donner aux étudiants les clefs de la réussite dans ce domaine.
PAROLES D'ÉTUDIANTS
Maëlle Lesmanne est étudiante en M2 Informatique à l’Université Paris-Saclay. Elle nous explique comment elle a trouvé sa voix grâce à la découverte de l’informatique et la richesse de sa formation.
« De la programmation, mais pas que »
Mes années de Licence et de M1 m'ont permis de découvrir différents domaines de l'informatique et de me rendre compte que ce n’était pas juste de la programmation, contrairement aux idées reçues ! Grâce aux différents cours que j’ai suivis, j’ai également acquis une culture générale riche et complète dans le domaine de l’informatique. J’ai par exemple découvert l'Interaction homme-machine, les réseaux, la programmation ou encore le traitement des images.
« Un accès facilité au monde professionnel »
Le vrai atout de cette formation est qu’elle est très générale, ce qui permet à des personnes indécises comme moi de prendre le temps de découvrir différents domaines, afin de mieux choisir dans quoi nous souhaitons poursuivre. Nous avons également la chance d'avoir des enseignants passionnés par leur métier, qui savent nous transmettre leur enthousiasme. Une autre force de cette formation, c’est que si l’on est motivé, il est relativement facile d’accéder à des stages dans des laboratoires de recherche de l’Université ou des entreprises du domaine.
« Mon objectif, devenir Data Scientist »
J’ai effectué toutes mes années d’études supérieures au sein de la Faculté des Sciences d’Orsay de l’Université Paris-Saclay. Je suis arrivée en L1 MPI (Math, Physique et Informatique) sans avoir une idée précise de ce que je voulais faire de ma vie. Je souhaitais juste travailler dans les sciences. Grâce à ma formation, j’ai découvert ce qu'était l'informatique, un domaine que je connaissais peu. Je me suis rendue compte que j’aimais beaucoup les matières liées aux bases de données et aux traitements des données à grandes échelles. Je souhaiterais donc me tourner vers un métier dans ce domaine, par exemple Data Scientist !
Julien Hauret est étudiant au département « Électronique, Électrotechnique et Automatique » (EEA) de l’ENS Paris-Saclay. Tout juste diplômé d’un M2 « Formation à l’Enseignement Supérieur », il raconte son parcours et revient sur les forces des formations.
« Une formation très complète »
J’ai beaucoup apprécié ma formation au département EEA, qui m’a permis d’avoir une vision étendue des domaines de l’Ingénierie électrique et Informatique. J’ai par exemple suivi des cours nécessitant des bases solides en Mathématiques comme le traitement du signal et l’automatique, mais aussi des enseignements plus pratiques tels que l’électrotechnique ou encore l’informatique industrielle. De nombreuses UE de Physique sont également dispensées. J’ai par ailleurs acquis de bonnes méthodes de travail, grâce au sérieux et à la rigueur nécessaires pour réussir.
« Un suivi personnalisé des étudiants »
L’une des forces de cette formation est l’encadrement et l’accompagnement. Nous sommes suivis et épaulés au quotidien par des enseignants compétents, qui sont des chercheurs passionnés par leur discipline. De plus, les travaux pratiques se déroulant en effectifs réduits, nous avons le temps de discuter avec nos encadrants de manière approfondie.
La seule chose que j’aurais aimé approfondir dans cette formation, c’est la question de la gestion de gros projets collaboratifs, qui peut nous servir plus tard dans le milieu professionnel.
« Un premier pas dans le monde industriel »
J’ai récemment participé au Hackathon EuvsVirus, qui a réuni plus de 30 000 personnes. Le but était de trouver des solutions pour gérer la crise sanitaire que nous vivons. Nous avons eu l’idée de faire une application montrant les zones à risque sur une carte (toutes les infos sur https://coflex.landen.co/). Cette expérience a été très enrichissante et m’a permis de découvrir de nombreux outils pour monter une start-up ainsi que les étapes nécessaires pour construire un business plan. Cette année, j’ai également appris à réaliser des applications sur smartphone. L’occasion pour moi de réviser des concepts de programmation qu’on nous avait enseignés, d’en découvrir de nouveaux et produire une solution très présente dans la vie actuelle !
« Un large choix de débouchés professionnels »
L’année prochaine, je compte suivre un master à l’Université Paris-Saclay dans les domaines de l’intelligence artificielle et du traitement d’image. Je souhaite ensuite poursuivre avec une thèse sur ces mêmes thématiques. Ma réussite au concours d’Agrégation me servira sans doute à donner des cours pendant ma thèse. Cependant, je ne suis pas encore certain de vouloir devenir professeur, car je suis également attiré par le monde de la recherche et de l’entrepreneuriat.
