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Tamara Basta-Le Berre, lauréate du prix Maurice Nicloux 2023

Talents Article publié le 23 octobre 2023 , mis à jour le 15 janvier 2024

Maîtresse de conférences en licence professionnelle de biotechnologies et bioindustries (LP3 BIB) et en master 1 biologie-santé de l’Université Paris-Saclay, Tamara Basta-Le Berre a reçu, le 10 septembre dernier, le prix Maurice Nicloux 2023 de la Société française de biochimie et biologie moléculaire (SFBBM), pour ses travaux sur les mécanismes moléculaires impliqués dans le métabolisme des acides nucléiques et leur évolution chez les archées.

Chercheuse au département de microbiologie de l’Institut de biologie intégrative de la cellule (I2BC – Univ. Paris-Saclay, CNRS, CEA), Tamara Basta-Le Berre et son équipe s’intéressent aux archées, un groupe d’êtres vivants distinct de celui des bactéries et celui des eucaryotes. Ces microorganismes, découverts il y a seulement une quarantaine d’années, sont omniprésents sur Terre. Ils se retrouvent même dans les endroits les plus hostiles de la planète, comme les cheminées hydrothermales au fond des océans. Les archées Thermococcales prolifèrent ainsi dans ces environnements abyssaux et peu hospitaliers où les températures dépassent les 100 °C.

Les recherches qui valent à Tamara Basta-Le Berre l’obtention de ce prix portent sur la compréhension des mécanismes moléculaires permettant à ces organismes de se développer dans ces conditions extrêmes. La scientifique s’intéresse plus particulièrement aux mécanismes en lien avec la stabilité des acides nucléiques (ARN et ADN) à haute température et étudie actuellement, avec son équipe, la fonction physiologique des ADN topoisomérases au sein des archées Thermococcales. Ces enzymes universelles ont la capacité unique de réguler la topologie de l’ADN et, par ce biais, de modifier la structure et l’expression du génome. Son objectif est d’apporter de nouveaux éclairages sur ce mécanisme cellulaire fondamental afin de mieux comprendre son implication dans l’apparition des cancers, les maladies neurodégénératives et certaines maladies auto-immunes chez l'être humain.

Le prix Maurice Nicloux distingue les travaux scientifiques de haut niveau de maîtres ou maîtresses de conférences, chargées ou chargés de recherche ou assimilés, membres de la SFBBM depuis au moins trois années consécutives, pour un ensemble de travaux de biochimie et/ou de biologie moléculaire, ou pour un travail particulièrement original et important dans ces domaines de recherche.