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RETOUR SUR RENCONTRE - IUPAC's Global Women's Breakfast

Science et société Article publié le 28 février 2024 , mis à jour le 29 février 2024

Retour sur la matinée d'échanges pour l'IUPAC's Global Women's Breakfast du 27 février 2024.

Global Women’s Breakfast

Ce mardi 27 février 2024, la Graduate School HeaDS et la Graduate School Chimie ont co-organisé une matinée d’échanges à l’occasion du Global Women’s Breakfast (GWB). Créée par l’International Union of Pure and Applied Chemistry (IUPAC), en lien avec la Journée des femmes et des filles de science des Nations-Unies qui a eu lieu le 11 février 2024, le GWB a pour objectif d’engager des discussions sur les obstacles à l’égalité des sexes dans le domaine des sciences, auprès de tous les types d'organisations scientifiques, des lycées aux sociétés scientifiques, en passant par les universités, les entreprises, les gouvernements et les organisations non gouvernementales.

"Catalysing diversity in science"

Les GWB, ayant cette année pour thème « Catalysing Divertisty in Science », la Graduate School HeaDS et la Graduate School Chimie ont fait le choix de l’inclusivité en représentant la diversité des acteurs, des métiers et des missions associés à la recherche et à la formation par la recherche. A ce titre et en guise d’introduction à cette matinée d’échanges, Isabelle DEMACHY a rappelé les multiples facettes de la diversité en sciences, notamment à l’Université Paris-Saclay : diversité des personnes qui font la science en termes de compétences et en termes de métier (ingénieur·e, assistant·e, chercheur·euse, technicien·ne, enseignant·e, etc), diversité des institutions et des structures (centre de recherche, laboratoire, université, start-up, entreprise support à la recherche, etc).

La diversité des intervenants

Dix intervenants ont été sollicités pour participer à cette matinée d’échanges : Aurélien ALIX, maitre de conférences et chercheur à l’ICMMO, Ugo JACOVELLA, chargé de recherche à l’ISMO-CNRS, William KUHN, gestionnaire à l’ICP, Lise MICHELOT, administratrice à l’ILV, Anaïs PITTO-BARRY, chargée de recherche à l’IGPS-CNRS, Solène RENAUDON, secrétaire à l’Ecole Doctorale 2MIB, Eugénie ROMERO-LABOUREUR, ingénieure-chercheuse de la plateforme HTE du CEA, Audrey SOLGADI, responsable de la plateforme SAMM de l’IPSIT, Nicolo TONALI, maitre de conférence et chercheur à BioCIS et Olfa ZAYENE, doctorante à l’ILV.

 

La diversité dans les interactions entre les acteurs de la recherche

Dix intervenants ont ainsi échangé sur la problématique de la diversité dans les interactions entre les acteurs de la recherche à l’Université Paris-Saclay. La principale thématique abordée a été celle de la diversité de genre dans les laboratoires de recherche. Tout en rappelant que les laboratoires de chimie comptent actuellement de nombreuses femmes, les intervenants ont souhaité rappeler que cela n’a pas toujours été le cas et que des discriminations positives sont encore nécessaires pour accorder plus de place aux femmes. Sujet à débat, cette discrimination positive peut créer un sentiment préjudiciable d’imposteur chez les femmes, qui ont l’impression d’être sélectionnées pour leur sexe et non pour leur qualité scientifique. D’un autre côté, la sociologue Anne SCHMIDT, absente de la matinée mais qui a participé à sa construction, a été citée pour avancer l’argument selon lequel l’atteinte de l’égalité passe, en partie, par l’imposition de l’égalité, certes extrême mais nécessaire aux changements de vision et d’éducation.

Les enjeux pluriels de la diversité

Les échanges n’ont pas seulement porté sur la thématique du genre mais également sur les enjeux de la diversité dans le quotidien du fonctionnement d’un laboratoire. Lise MICHELOT a ainsi décrit son rôle d’interface de traduction entre la communauté scientifique et la communauté administrative dès lors que ces deux communautés ne parlent pas le même langage, le gestionnaire financier employant des termes parfois incompréhensibles pour le chercheur et inversement. Audrey SOLGADI a ajouté que cette différence de langage se retrouve également au sein de la communauté scientifique, dès lors que le chimiste et le biologiste n’emploie pas le même vocabulaire pour discuter d'une même molécule. La diversité implique donc d’apprendre à simplifier son langage pour se faire comprendre.