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Prix i-Nov, i-Lab et i-PhD 2023 : douze lauréates et lauréats issus de l’Université Paris-Saclay

Talents Article publié le 21 juillet 2023 , mis à jour le 15 janvier 2024

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et BpiFrance viennent d’annoncer les lauréates et lauréats 2023 des prix i-Nov, i-Lab et i-PhD dont douze d’entre eux sont liés à l’Université Paris-Saclay. Les projets sélectionnés gravitent autour des domaines de la santé, de la chimie et de l’environnement, des technologies et des biotechnologies, ainsi que des matériaux et des procédés industriels.

i-Nov

Le prix i-Nov est un dispositif de soutien financé par le plan France 2030 ayant pour vocation de sélectionner des projets d’innovation au potentiel particulièrement fort pour l’économie française. 

Fondée par Sophie Cahen, diplômée de CentraleSupélec, la start-up Ganymed Robotics se spécialise dans le développement d’outils de vision par ordinateur et de mécatronique avancée. Grâce à son projet Ganyplan, la start-up développe actuellement un robot chirurgical de nouvelle génération pour l’assistance au geste chirurgical en orthopédie du genou.

La start-up TheraPanacea, fondée par Nikos Paragios, est le fruit de plus quinze ans de recherches au sein de CentraleSupélec et d’Inria Saclay en partenariat avec l’Institut Gustave Roussy. Elle a pour ambition de repousser les limites de la radiothérapie grâce à une solution d’optimisation de soins en oncologie.

Son projet lauréat, ProphesIA, a pour objectif la conception et le développement d’une plateforme prédictive multimodale d’intelligence artificielle pour une médecine de précision.

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i-Lab

Le prix de l’innovation i-Lab a pour objectif de détecter les projets de création d'entreprises de technologies innovantes et de soutenir les meilleurs d'entre eux grâce à une aide financière et à un accompagnement adapté.

Le projet Apimona mené par Sébastien Floquet, enseignant-chercheur chimiste à l'Institut Lavoisier de Versailles (ILV-UVSQ/CNRS) et Aneta Ozieranska, et soutenu par la SATT Paris-Saclay, propose un complément alimentaire pour abeilles qui renforce leurs immunités naturelles. Grâce un produit non-toxique dont l’efficacité est scientifiquement prouvée, la start-up Oligofeed se positionne directement avec la vision de sauver les abeilles.

Ce projet unique repose sur une innovation brevetée issue de 8 ans de recherche académique et sur des études de terrain en profondeur (plus de 1000 ruches testées dans 4 pays). Fabriqué à partir d’une molécule innovante à base d’un oligoélément, le molybdène, ce complément alimentaire est à utiliser en prévention sur les colonies saines ou celles qui sont déjà affaiblies. Il a été démontré qu’il permet la limitation de la mortalité des colonies, une meilleure résistance contre les maladies et l’augmentation de la production du miel et de la cire.

Découvrir la start-up

Porté par Steven Deves-Girain, diplômé de CentraleSupélec, le projet Plasma Graine de la start-up Hemeris est lié au développement d’une technologie innovante de traitement des semences à des fins de décontamination et d’amélioration de certaines de leurs propriétés clés. Cette technologie se base sur la maîtrise des plasmas froids à pression atmosphérique, qui permettent de réaliser un traitement physique des graines à partir d’air et d’électricité sans déposer de résidus chimiques à leur surface.

L’enjeu est de mettre au point des traitements de semences plus efficaces et plus propres afin de renforcer la sécurité alimentaire tout en permettant à la filière des semences de s’engager sur des trajectoires durables et respectueuses de l’environnement.

La start-up, qui collabore notamment avec le laboratoire de Génie électrique et électronique de Paris (GeePS – Univ. Paris-Saclay, CentraleSupélec, CNRS, Sorbonne U.), l’Institut des sciences des plantes de Paris-Saclay (IPS2 – Univ. Paris-Saclay, CNRS, INRAE, Univ. d’Évry, Univ. Paris Cité) et le Laboratoire de génie des procédés et matériaux (LGPM – Univ. Paris-Saclay, CentraleSupélec), bénéficie d’un accompagnement au développement entrepreneurial réalisé par l’ESSEC, 21st by CentraleSupélec et Agro Paris Tech.

Porté par Odile De Christen, Carembouche est une société FoodTech qui développe des gourmandises santé pour les personnes qui ne mangent pas assez pour couvrir leurs besoins.
Les carembouchées sont destinées aux populations à risque de dénutrition comme les personnes âgées ou les adultes qui subissent des traitements lourds. Ces populations ont un besoin augmenté en protéines et présentent un microbiote intestinal appauvri.

L’innovation des carembouchées repose sur la combinaison de deux éléments différenciants, à savoir l’utilisation de matrices alimentaires gourmandes, texturées et riches en protéines, et l’enrichissement de celles-ci avec des probiotiques sélectionnés et validés en laboratoire.

Avec ce projet, la société souhaite devenir un acteur de l’alimentation du futur conçue pour répondre à des besoins physiologiques particuliers. 

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Porté par Omar Dekkiche, le projet Robustica de Amatera Biosciences vise à accélérer la création variétale pour permettre à nos plantes pérennes de faire face au changement climatique.

Grâce à sa technologie innovante, et forte de collaborations avec l’Université du Costa Rica, le CIRAD et l’Institut des Sciences des Plantes (IPS2 – INRAE, Univ. Paris-Saclay), la start-up a créé plusieurs des variétés de plantes pérennes en seulement 4 ans grâce à une approche d’amélioration génétique non-OGM, appliquée à une échelle cellulaire.

Avec un focus initial sur le café, Amatera Biosciences développe la première variété naturellement sans caféine d’arabica, permettant de s’affranchir des procédés chimiques et polluants de décaféination.

 Porté par Virginie Simon, Beams est une entreprise MedTech créée en 2021. Cette spin-off du CNRS développe des solutions d’imagerie intelligentes pour améliorer le traitement du cancer, comme la sonde per-opératoire d’aide à la chirurgie en oncologie qui réduit le risque de récidives et préserve la qualité de vie des patients. Afin de limiter les récidives locales de cancer, tout l’enjeu consiste à retirer le plus de tissus tumoraux possible, sans endommager les tissus sains adjacents et compromettre la qualité de vie des personnes.

La solution proposée par Beams intègre la technologie TRIOP (Tumor Resection IntraOperative Probe), brevetée et développée dans le Laboratoire de physique des 2 infinis - Irène Joliot-Curie (IJCLab – Univ. Paris-Saclay, CNRS, Univ. Paris Citéà Paris-Saclay). Utilisée en peropératoire lors d’une chirurgie, la sonde couple deux fonctionnalités :

  • La détection in-situ de radiotraceurs émetteurs de particules β, qui présente l’avantage de localiser les tissus cancéreux radiomarqués avec une sensibilité élevée ;
  • L’aspiration de tissus mous, sécrétions ou sang qui viendraient altérer la performance de détection.

À terme, ce dispositif pourra également être couplé à d’autres outils d’aide à la chirurgie (navigation chirurgicale, microscope opératoire, robotique) ou adapté à d’autres usages (endoscopie, outil d’exérèse). 

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i-PhD

Le prix i-PhD récompense, quant à lui, les jeunes chercheurs et chercheuses porteur·ses de projets entrepreneuriaux mobilisant des technologies de rupture. 

Brian Legros est porteur du projet ALADDIN dont l’objectif est de développer et d’industrialiser un concept de tuyère propulsive pour les moteurs de fusées, une technologie qui permettrait de réduire considérablement le coût de lancement de satellites pour les entreprises et institutions publiques. 

Pour réaliser son projet, Brian Legros s’appuie tout particulièrement sur une technologie brevetée à l’échelle internationale par le CNRS, l’Université d’Orléans et l’Université d’Evry.

Le projet AlphaBrain, porté par David Sabbagh et l’équipe MIND (Univ. Paris-Saclay, Inria, CEA), propose une solution de monitorage cérébral augmenté pour l’anesthésie générale.

Il s’agit d’un outil qui fournit, grâce à un algorithme d’intelligence artificielle, une analyse en temps réel de l’activité cérébrale électroencéphalogramme (EEG) du patient ou de la patiente au bloc opératoire, combinée aux signaux physiologiques de la personne. Il suggère au personnel médical le bon dosage d’anesthésiant à administrer pour assurer une profondeur d’anesthésie optimale ainsi que la bonne pression artérielle à maintenir afin d’assurer une perfusion cérébrale adaptée de sorte à éviter les complications postopératoires.

Timothée Delacroix, issu du Service de recherche en matériaux et procédés avancés (SRMA - Univ. Paris-Saclay, CEA), porte le projet AM3L qui a pour objectif de développer des métamatériaux par la combinaison de la fabrication additive métallique et de l’ingénierie de surface.

Ces métamatériaux sont élaborés dans une démarche d’éco-conception et offrent des solutions sur mesure pour des applications d'amortissement de choc et de filtration haute performance.

L'innovation AM3L, fruit de plusieurs années de recherche au CEA Paris-Saclay et protégée par un portefeuille de brevets, accroit les performances de ces nouveaux matériaux architecturés et multifonctionnels.

Josep Maria Sanchez Chiva, du laboratoire de Génie électrique et électronique de Paris (GeePS - Univ. Paris-Saclay, CentraleSupélec, CNRS, Sorbonne Univ.) est porteur du projet BIOMMS (BIOMedical MicroSources) visant à la création de micro-sources d'énergie pour télé-alimenter une nouvelle génération de dispositifs médicaux implantables actifs (DMIA) sans batterie.

Soutenu par la SATT Paris-Saclay et la SATT Lutech, le projet s’intéresse à l’augmentation de l'autonomie des DMIA, ce qui représente un enjeu majeur pour le suivi des patients et patientes.

Porté par Edmond Baratte, du Laboratoire de physique des plasmas (LPP - Univ. Paris-Saclay, CNRS, École polytechnique, Observatoire de Paris, Sorbonne Univ.), et soutenu par la SATT Paris-Saclay, le projet CYCLES vise à utiliser une source plasma innovante et des catalyseurs de chimie classique pour recycler du dioxyde de carbone (CO2) en méthane (CH4) en utilisant de l’hydrogène (H2) et ainsi produire du gaz de ville neutre en (CO2).