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Nora OUNAHA, une diplômée engagée pour l’entrepreneuriat féminin avec son association SheOs

Alumni Article publié le 07 avril 2024 , mis à jour le 18 avril 2024

Nora OUNAHA diplômée du diplôme universitaire (D.U) « Entrepreneuriat, droit et digital », elle est co-fondatrice de SheOs, la première association étudiante qui œuvre pour l’égalité dans le milieu entrepreneurial.

Quel est votre parcours de formation ?

J’ai d’abord fait médecine à l’UVSQ avec la première année à l’issue de laquelle j’ai obtenu le concours tout en me rendant compte que je n’étais pas faite pour ce métier. Je me suis donc réorientée en droit. Je suis actuellement en troisième année de licence à la Faculté droit économie management de l’Université Paris-Saclay. 

Quel D.U avez-vous suivi ?

J’ai suivi le D.U « Entrepreneuriat droit et digital », promotion 2022 - 2023.

Comment avez-vous connu le D.U ?

Je me suis toujours intéressée à l’entrepreneuriat. Durant ma licence de droit j’ai eu envie de suivre une formation complémentaire afin de développer mes compétences intrapreneuriales et entrepreneuriales. Je me suis renseignée et j’ai trouvé toutes les informations pratiques concernant le D.U sur le site internet de l’Université Paris-Saclay.

Quels sont les atouts du D.U ?

Je dirais d’abord la pluridisciplinarité des enseignements et la diversité des intervenants. Le D.U aborde le digital, le codage, le droit, la propriété intellectuelle, les RH, le marketing ou encore la communication. C’est l’occasion de rencontrer des experts du commercial au représentant de la CCI. On a des visites et des exercices pratiques comme par exemple une semaine de codage réalisée au 42. Au sein de la promotion, il y a une diversité des profils, les étudiants ont des cursus et des projets très différents de la cancérologie à l’école d’ingénieur avec des personnes qui viennent au-delà du périmètre de l’Université Paris-Saclay. On apprend beaucoup des autres et j’ai eu des échanges qui ont été sources de réflexion et d’inspiration On peut intégrer le D.U avec un vrai projet, la formation permet un vrai coup de pouce. De mon côté, ce n’était pas mon cas, j’ai donc travaillé sur des projets fictifs, mais cela m’a été très utile.

Que faites-vous aujourd'hui ?

Je suis toujours étudiante en juridique et je suis très investie dans l’association SheOs. Le D.U m’a servi de tremplin car je me suis rendue compte qu’il y avait beaucoup de choses à faire pour encourager l’entrepreneuriat féminin. J’aime l’idée de m’investir et d’avoir un impact. C’est une vraie expérience associative qui conforte mon choix de travailler dans le milieu entrepreneurial. C’est un secteur avec de nombreux métiers peu connus comme start-up manager ou bras droit CEO.

Pouvez-vous nous présenter SheOs ?

SheOs est la première association étudiante qui œuvre pour l’égalité dans le milieu entrepreneurial. Nous avons identifié trois problématiques : le manque de formation appropriée en matière d’entrepreneuriat (pour les hommes comme pour les femmes), le manque de réseau féminin, le manque de modèle de femme entrepreneur pour inspirer les générations suivantes. Avec SheOs nous proposons des formations gratuites pour casser la barrière financière, en présentiel ou en distanciel pour faciliter l’organisation des femmes qui ne vivraient pas à Paris et casser la barrière géographique. Nous mettons en avant des femmes entrepreneuses inspirantes et le fait de rejoindre l’association permet d’accéder à un réseau tout en le faisant grandir. Ainsi, nous cassons une barrière mentale. Nous proposons une MasterClass pour les femmes souhaitant faire murir une idée ou un projet et un programme d’incubation pour les femmes souhaitant lancer leur entreprise.

Quels sont vos projets ?

Je souhaite terminer mes études et faire grandir SheOs. J’ai le projet d’entreprendre ou du moins de travailler aux côtés de ceux qui entreprennent, je pense notamment au secteur de la santé ou de la LegalTech.

D’où est venu l’envie d’entreprendre ?

J’ai dans ma famille une tante, dont je suis très proche, qui est chef d’entreprise. J’ai toujours aimé l’aider notamment durant les vacances.  Après ma première année de médecine, j’ai pris la décision de vivre avec passion, de me sentir utile, d’aider les autres et d’exercer un métier qui me correspond. Le D.U a conforté mon envie d’entreprendre notamment grâce à ma promotion, rencontrer les autres étudiants-entrepreneurs est source d’émulation.

Vous étiez présente pour la rentrée du D2E pour un mot d'accueil en tant que diplômée pour les étudiants de la dernière promotion, quelles ont été vos impressions de cette rentrée ?

La soirée de rentrée du D2E donne des clés et permet de bien préparer son année. Y venir permet de prendre ses repères, de rencontrer l’équipe pédagogique et tous les étudiants de la promotion. J’étais ravie d’intervenir et j’ai pu échanger avec des étudiants à qui j’avais recommandé le D.U.

En quoi la prise de parole des diplômés est-elle importante pour les étudiants ?

Rencontrer et échanger avec des diplômés ou du moins avoir un mentor à qui on peut se référer est vraiment important notamment dans l’entrepreneuriat. C’est l’occasion de rencontrer une personne qui a vécu la même chose, qui a été confrontée aux mêmes problèmes et qui peut partager son retour d’expérience : transport, rythme de travail, pitch, entrainement, devoirs, cours, investisseur, l’entrepreneuriat n’est pas toujours rose, il y a des succès et des échecs. Bénéficier d’un regard extérieur permet d’évoluer.

Pourquoi le réseau est-il aussi important notamment quand on est animé par l'esprit d'entreprendre ?

Le réseau est vraiment stratégique, c’est d’ailleurs sur cette conviction que nous avons lancé SheOs. Il faut oser aller toquer aux portes, elles s’ouvrent ou elles ne s’ouvrent pas mais au moins on aura essayé. Très souvent les portes s’ouvrent, il faut alors savoir remercier même si la personne nous a accordé ne serait-ce que 10 minutes. Si la porte reste fermée, il ne faut pas le prendre contre soi ! Pour faire grandir mon réseau, je me suis portée bénévole dans de nombreux évènements autour de l’entrepreneuriat pour rencontrer des gens et réseauter. Se créer un compte LinkedIn est un bon réflexe, et si on a une entreprise une page LinkedIn peut faire office d’un premier site Internet.

Vous avez organisé une soirée à l’Assemblée Nationale avec SheOs, quel était la nature de cet évènement ?

La soirée était l’occasion de conclure « SheBoost » un programme d’incubation de 3 mois avec 15 étudiantes ou jeunes actives qui souhaitaient monter leur entreprise et qui ont pu bénéficier des conseils et de l’accompagnement de la part d’experts. La soirée était l’occasion de faire le bilan en pitchant son projet en 3 minutes devant un jury de professionnel et un public hétéroclite de 300 personnes, c’était l’opportunité d’un gain en visibilité. C’est un très bon exercice de confiance en soi en sachant que celles qui pitchaient étaient plutôt stressées.  Nous avons pu bénéficier d’une salle à l’Assemblée Nationale grâce à Amélia Lakrafi qui est députée et qui a été aussi entrepreneuse en cybersécurité. Lors d’un dîner, elle nous a demandé comment elle pouvait nous aider, on lui a dit que l’on avait besoin d’une salle, elle a pu nous ouvrir l’Assemblée Nationale. Du côté de Paris-Saclay étaient présents Paul Midy député de Paris-Saclay et Manel Chikh qui est CEO de Bubble Health, diplômée d’un doctorat de la Faculté de Pharmacie et incubée à l’X. Elle est revenue sur la sérendipité et l’importance de ne pas avoir peur !