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Les diplômés de l’Université Paris-Sud parmi les médaillés CNRS

Alumni Article publié le 01 juillet 2019 , mis à jour le 09 février 2021

Chaque année le CNRS récompense celles et ceux qui ont le plus contribué à son rayonnement et à l’avancée de la recherche avec le programme « Talents CNRS ». Marie-Hélène Schune, Claire Mathieu, Emmanuelle Pouydebat, Emilie Despiau-Pujo sont diplômées de l’Université Paris-Sud et sont médaillées.

Trois diplômées de l’Université Paris-Sud médaillées argent

La médaille d'argent est remise à des chercheurs ou enseignants-chercheurs au début de leur ascension mais déjà reconnus sur le plan national et international.

Marie-Hélène SCHUNE - L.ARDHUIN pour le CNRS

 

Marie-Hélène Schune

> À L’UNIVERSITÉ PARIS-SUD : elle est diplômée d’un Doctorat en Physique, titulaire d’une thèse en physique des particules et d’une habilitation à diriger des recherches de l’université Paris-Sud.

Directrice de recherche en physique des particules CNRS, Marie-Hélène Schune travaille au Laboratoire de l'Accélérateur Linéaire (LAL) à Orsay. Ses premières recherches portaient sur le LEP, (Large Electron Positron collider) grand collisionneur d'électrons et de positrons du CERN où elle a pu mesurer le nombre de familles de particules. Elle s'est ensuite tournée vers l'étude des hadrons (particule élémentaire lourde) contenant un quark b (une particule élémentaire de la physique des particules) avec l'expérience « BaBar » au Stanford Linear Accelerator Center en Californie qui étudie la violation des symétries CP (Charge & Parité), qui pourrait expliquer la prédominance de la matière sur l’antimatière dans l’univers. Elle se consacre aujourd'hui à l'expérience LHCb (Large Hadron Collider beauty) et recherche des signes de physique au-delà du Modèle Standard de la physique des particules avec le quark b, au CERN à Genève.  Elle est co-fondatrice de la revue « Élémentaire ».

Retrouvez l’interview de Marie-Hélène Schune à l’occasion de la Nuit de l’Antimatière dans le Journal du CNRS : https://lejournal.cnrs.fr/articles/les-enigmes-de-lantimatiere

Son CV en ligne : https://www.linkedin.com/in/marie-helene-schune-417676106/?originalSubdomain=fr

Claire Mathieu

 

Claire Mathieu

> À L’UNIVERSITÉ PARIS-SUD : elle est diplômée d’un Master (DEA) et titulaire d’une thèse en informatique.

Directrice de recherches au CNRS, Claire Mathieu a travaillé comme chercheur CNRS à l’ENS, à l’ENS-Lyon et à Paris-Diderot, et comme professeur dans des institutions diverses : ENS (professeur attaché), Université Paris-Sud, École polytechnique, Université de Brown (USA). Elle fait de la recherche sur l’algorithmique, et en particulier sur la conception d’algorithmes pour trouver des solutions quasi optimales à des problèmes qui sont difficiles à résoudre exactement. Récemment, elle s’est intéressée à la modélisation de réseaux sociaux, à la reconstruction de graphes cachés, et aux graphes qui peuvent être dessinés dans le plan. Face à une société de plus en plus méfiante devant certains algorithmes, Claire Mathieu effectue un travail de pédagogue en rappelant régulièrement que nous utilisons tous des algorithmes sans le savoir ou encore qu’une recette de cuisine est un algorithme d'une certaine manière « On réalise des étapes élémentaires simples pour aboutir à un résultat complexe ». S’ils sont bien conçus et compris, les algorithmes sont aussi de puissants outils d’optimisation qui peuvent contribuer au bien commun, comme par exemple dans l’analyse des données médicales.

Écoutez la leçon inaugurale de Claire Mathieu à propos des algorithmes sur France Culture : https://www.franceculture.fr/emissions/les-cours-du-college-de-france/algorithmes

Son CV en ligne : https://www.college-de-france.fr/site/claire-mathieu/index.htm

Emmanuelle POUYDEBAT © DRFP

 

Emmanuelle Pouydebat

> À L’UNIVERSITÉ PARIS-SUD : elle est habilitée à diriger des recherches en biologie évolutive.

Emmanuelle Pouydebat est directrice de recherche au CNRS et au Muséum national d'histoire naturelle (MECADEV). Biologiste développant des approches interdisciplinaires, ses travaux au laboratoire « Mécanismes adaptatifs et évolution » portent sur l'évolution des comportements animaliers avec un focus sur les capacités de manipulation et d’utilisations d’outils de diverses espèces dans des contextes variés dans un cadre comparatif explicite : arthropodes, amphibiens, oiseaux, carnivores et primates. Elle s’intéresse particulièrement à l’influence des facteurs écologiques (environnement arboricole, propriétés des aliments) sur l’évolution de l’acquisition et de la manipulation des aliments. Elle travaille avec des spécialistes de la paléontologie humaine (étude de l'évolution humaine autrement dit les différentes étapes qui ont permis d'aboutir à l'homme moderne) et de la robotique préhenseuse (capable de saisir, d'agripper un objet, ou toute autre chose entre « ses doigts »). Elle est l’auteure de L’intelligence animale : cervelle d’oiseaux et mémoire d’éléphant (Odile Jacob, 2017).

Écoutez Emmanuelle Pouydebat sur Europe 1 : https://www.europe1.fr/sciences/emmanuelle-pouydebat-les-chimpanzes-sont-capables-de-se-fabriquer-des-especes-de-tongs-3384476

Son CV en ligne : http://mecadev.cnrs.fr/index.php?post/Pouydebat-Emmanuelle

Une diplômée de l'Université Paris-Sud médaillée de bronze

La médaille de bronze récompense le premier travail d'un chercheur ou enseignant-chercheur prometteur dans son domaine.

Emilie Despiau-Pujo

> À L’UNIVERSITÉ PARIS-SUD : elle est diplômée d’un Master en physique.

Emilie Despiau-Pujo est enseignante-chercheuse au Laboratoire des Technologies de la Microélectronique (LTM) à Grenoble. Spécialisée dans la physique des plasmas froids hors équilibre et leurs interactions avec les matériaux, elle a démarré ses recherches au LPP (Ecole polytechnique) sur la gravure plasma pour des applications photoniques, la dynamique des décharges plasma inductives radiofréquence et les mécanismes d’interaction plasma-surface. Après plusieurs mois passés dans des groupes de recherche américains, notamment à l’UC Berkeley, elle a rejoint l'Université Joseph Fourier en tant que maître de conférences en 2010. Elle mène aujourd’hui ses recherches dans l'équipe « Gravure plasma » du LTM et s’intéresse à la compréhension fondamentale de technologies plasma avancées (plasmas pulsés, plasmas à basse température électronique, gaz pulsés), utilisées pour nanostructurer la matière dans l’industrie microélectronique. Son travail porte notamment sur des simulations de dynamique moléculaire, une méthode numérique permettant de simuler l’interaction plasma-matériau à l’échelle atomique et d’étudier les mécanismes réactionnels mis en jeu à l’interface, là où les diagnostics expérimentaux sont parfois en reste.

Son CV en ligne : https://www.linkedin.com/in/emilie-despiau-pujo-54b07315/?originalSubdomain=fr