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Dix diplômés aux Midis de l’entrepreneuriat, retrouvez les témoignages de nos alumni-entrepreneurs

Entrepreneuriat Article publié le 23 janvier 2024 , mis à jour le 29 janvier 2024

Les Midis de l’entrepreneuriat c’est le rendez-vous à la pause déjeuner, des entrepreneurs de l’Université Paris-Saclay. Destinés en priorité aux étudiants-entrepreneurs, ce webinaire en ligne est ouvert à tous et permet en 1H de découvrir le monde de l’entrepreneuriat grâce à des témoignages d’entrepreneurs parmi lesquels des diplômés-entrepreneurs.

12 prochains webinaires thématiques axés sur l’émergence d’un projet entrepreneurial

L’Université Paris-Saclay vous propose une série à venir de 12 webinaires (visio-conférence) pour découvrir l’entrepreneuriat, comprendre les start-ups et leurs enjeux et créer un projet entrepreneurial.

L’année dernière les Midis de l’entrepreneuriat ont été l’occasion de rencontrer des diplômés de l’Université Paris-Saclay ayant fondé une entreprise et avec des parcours très différents. Parmi eux, Pierre Bernas d’Evitech, Christian Aymé de ZéroWhattheure, Julien Capra de Watiz, Camille Maldjian d’Ezymob, Ruben Hallali de HD Rain, Damian Py BIM Finance (ex-DanTech), Pacifique Niyon Gabo de P.H.C Jus mais aussi Olivier Tangopoulos de WiRoom (ex-Foodette) et Eleonore Beau de Bon Dimanche, deux interventions détaillées ci-dessous.

Cette année dix diplômés sont mobilisés pour animer chacun un webinaire (en orange sur l’affiche) : Anaïs Mokdad des No-Codeuses, Valentine Quiniou de Buddi Flashcard, Héloïse Mailhac de STH Biotech, Néva Beraud Peigne de Moove Toi, Eleonore Beau des Crémeries Unies, Quentin Barreau de Cocagne.art, Gabriel Guerche de 52 Hertz, Emilie Bonnefoy d’Open Sezam, Cyril Gilbert de Kimialys et Nora Ounaha de Sheeos.

Au programme :

Des interventions thématiques de professionnels de l’écosystème entrepreneurial sur le modèle économique, la validation du marché par l’expérimentation ou encore les stratégies commerciales et marketing…

Des échanges avec des chefs d’entreprise parmi lesquels des diplômés de l’Université Paris-Saclay qui ont lancé leur projet dans différents secteurs d’activité : numérique, agro-alimentaire, mobilité professionnelle, service aux étudiants internationaux, application mobile mode, etc.

Les Midis de l’entrepreneuriat en pratique :

Un webinaire d’1H sur la pause déjeuner de 12h30 à 13h30 (sauf le webinaire du 7 février qui aura lieu de 12h15 à 13h15).

Programme et inscription (participation gratuite) : https://www.universite-paris-saclay.fr/actualites/les-midis-de-lentrepr…

Conservez bien ce lien, il vous servira pour les 12 webinaires à venir :

https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3ameeting_YzFhNzg2MzUtOTg2…

Le prochain webinaire :

24 janvier, de 12h30 à 13h30

Témoignage d’une diplômée de l’Université Paris-Saclay : Héloïse Mailhac « Entreprendre dans le domaine de deeptech en tant qu'étudiante, retour d’expérience ».

Deux diplômés-entrepreneurs témoignent : Olivier Tangopoulos – Foodette & Eléonore Beau – Bon Dimanche (Les Crémeries Unies)

Olivier Tangopoulos - Foodette

Les Midis de l’entrepreneuriat sont l’occasion de découvrir qu’entreprendre n’est jamais un parcours linéaire. Olivier Tangopoulos, diplômé de la Faculté des sciences du sport avec un Master 2 en marketing et management du sport, est revenu sur son parcours avec sa première start-up Foodette et désormais sa nouvelle aventure entrepreneuriale WiRoom (à l’époque du webinaire encore dans les cartons).

Avec Foodette, l’idée était de proposer des paniers repas à cuisiner avec produits frais. Olivier Tangopoulos est revenu sur l’importance de la maturation d’un projet « il faut parler de son idée, la partager, la faire tester au moins auprès de son entourage. Surtout, il ne faut pas avoir peur de se faire voler son idée car ce n’est finalement pas l’idée qui est importante mais sa mise en pratique autrement dit l’exécution qui peut demander 10 ans d’énergie et d’investissement avec de grands sacrifices côté vie personnelle ! En partageant son idée, il y a plus de probabilité de recevoir de l’aide que de se la faire piquer par la concurrence ! Tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur ! »

A ce titre, Olivier Tangopoulos est revenu sur l’importance du réseau « il faut garder le contact avec ses camarades de promotion, ses collègues de précédentes expériences, créer une communauté LinkedIn et s’entourer de proches qui acceptent d’aider ponctuellement ou dans la durée. Il faut éviter de se retrouver seul ! Le réseau peut servir pour recruter comme pour rencontrer un business angel, être mis en relation avec un accélérateur ou la BPI ou encore trouvé le local idéal ! »

Olivier Tangopoulos a détaillé ensuite les différentes étapes du lancement de Foodette. Il rencontre un premier business angel qui lui permet de louer un local à Clichy, d’acheter une camionnette et de monter un site internet. Durant l’été 2013, il lance sa société dans 7 quartiers de Paris « en 1 semaine on a eu à peine 4 commandes dont celle de mes parents ! » En 2014, Foodette stagne à 1 000 € de commande par mois, l’entreprise se recentre sur une cuisine plus quotidienne et voit apparaitre ses premiers concurrents comme HelloFresh ou QuiToque « cela a eu l’avantage d’inscrire davantage dans le paysage français le concept de livraison des paniers repas à cuisiner ». A partir de 2015, Foodette passe le cap des 10 000 € de commande par mois et recrute un premier salarié. En 2016 pour voir plus grand, Olivier Tangopoulos s’inscrit à un concours de pitch et remporte le prix du jury, 3 mois après il réalise une levée de fond de 270 000 €, son activité se développe grâce à un plus grand local « au départ je pensais que le local serait trop grand mais il s’est révélé trop petit ! » Son chiffre d’affaires progresse de 500 000 € chaque année et Foodette compte 5 salariés avec en 2018 un CA de 2 millions. La crise sanitaire du Covid19 est un coup de boost pour Foodette, les français cherchant à limiter leur sortie, la livraison des paniers explose, Foodette passe à 3,5 millions de CA « j’ai pu enfin me verser un vrai salaire ! » Olivier Tangopoulos ajoute « entreprendre jeune est pratique car on peut facilement renoncer à son confort et vivre à la petite semaine, c’est très différent une fois que l’on a pris l’habitude d’un salaire régulier ou que l’on a des responsabilités à titre personnel par exemple en devenant père de famille ! » L’objectif est désormais d’aller convaincre de nouveaux clients. Foodette lance sa première grosse campagne de communication mais le coup d’acquisition de chaque nouveau client s’élève à 100 € ! « Nous nous sommes rendus compte que ce qui comptait chez Foodette c’était le bouche à oreille et le parrainage ». Olivier Tangopoulos travaille aussi son service après-vente « en cas de problème dans la livraison, Foodette a prouvé qu’elle avait de la considération pour ses clients et cela a développé l’attachement à la marque ! »

Depuis l’été 2023, Olivier Tangopoulos est parti vers de nouvelles aventures entrepreneuriales « même si je suis le fondateur historique, j’ai eu des divergences dans la vision stratégique de Foodette avec l’actionnaire majoritaire, j’ai préféré partir vers un nouvel horizon ! »

Eléonore Beau – Bon Dimanche (Les Crémeries Unies)

Eléonore Beau est diplômée d’AgroParisTech ainsi que du Diplôme Etudiant Entrepreneur (D2E), elle est la fondatrice de Bon dimanche qui développe un concept de micro-laiteries pour produire et distribuer localement des desserts laitiers. L’entreprise commercialise déjà une première gamme de crèmes glacées en Île-de-France.

Face au modèle agro-alimentaire français et la filière laitière, Eléonore Beau, grâce à sa formation d’ingénieur agronome, a souhaité mettre en place une production locale au service de la transition agroécologique qui permet de consommer mieux et différemment. Bon Dimanche propose des glaces gourmandes et sans additif mais avec une conservation jusqu’à 6 mois, à destination des grandes surfaces spécialisées dans le bio en Ile-de-France.

Aujourd’hui, Eléonore Beau travaille sur l’extension de la gamme. Lors du webinaire, elle a détaillé son parcours avec le statut d’étudiant-entrepreneur, un concours de pitch où elle est lauréate et qui lui permet d’avoir un début de trésorerie. Elle poursuit ensuite avec le statut d’auto-entrepreneur puis passe par un incubateur. Elle travaille ses recettes et fait gouter à sa famille et ses amis, elle réalise ses premières ventes et référence ses produits en multipliant les contacts commerciaux, elle réalise sa première levée de fonds en 2022 pour perfectionner les dimensions opérationnelle, commerciale, marketing et industrielle de Bon Dimanche.

 « Le D2E offre un statut intéressant, tout en se formant, on peut poursuivre son projet entrepreneurial, que l’on aboutisse ou pas à la création d’une entreprise, cela évite d’avoir l’impression d’avoir perdu une année. Les concours de pitch ou les challenges permettent de travailler ses idées et de les défendre. Les cours permettent de faire le tour de l’art d’entreprendre et donnent des billes sur les grands axes de la création d’entreprise (RH, investisseurs, financement, rencontres, réseaux, etc) ».

« Le D2E permet aussi de rencontrer tout un écosystème et de s’entourer d’une communauté, surtout avec les cours en présentiel, on ne se retrouve pas seul face à son projet. Se créer un réseau pro est stratégique et le plus tôt est le mieux ! Le réseau permet de gagner du temps le jour où l’on a une question ou un problème, il est aussi utile aussi pour se faire connaitre, on y trouve souvent ses premiers clients ».

« Le réseau est utile aussi pour trouver un ou des investisseurs, les 6 premiers mois de recherche peuvent être longs et difficiles car on fait face à de nombreux refus puis on finit par obtenir un « oui » avec un effet boule de neige, un contact qui ne peut pas nous aider peut renvoyer vers d’autres contacts qui peuvent être utiles. Si on cherche un associé, le choix doit être réfléchit aussi, on doit avoir la même vision, être sur la même longueur, le ressenti personnel est très important, il faut rencontrer beaucoup de personnes avant de trouver la bonne ».

Rendez-vous le 6 mars prochain pour connaitre la suite des aventures de Bon Dimanche !