Création d’une Chaire en diplomatie scientifique pour la coopération arctique et spatiale

Recherche Article published on 01 décembre 2025

L’Université Paris-Saclay et l’Académie Spatiale d’Île-de-France annoncent la création d’une Chaire en diplomatie scientifique pour la coopération arctique et spatiale, un programme inédit à l’échelle mondiale dédié à la coopération scientifique et technologique dans les environnements extrêmes et géopolitiquement sensibles.

Cette Chaire intitulée « Pôle mondial de diplomatie scientifique pour la coopération arctique et spatiale : la technodiplomatie au service d’un avenir résilient dans les environnements extrêmes » est le fruit d’une coopération entre Polytechnique Montréal et l’Université Paris-Saclay, grâce au soutien financier de l’Académie spatiale d’Île-de-France, le Science Diplomacy Center (Boston, USA) et l’Université des Nations Unies.

Pooneh Maghoul, professeure titulaire au Département des génies civil, géologique et des mines de Polytechnique Montréal, assurera la direction scientifique et sera la titulaire principale de la chaire. Elle sera épaulée par trois co-titulaires de Chaire. Pour l’Université Paris-Saclay, le projet est porté par Philippe Achilleas, professeur des universités en droit public à la Faculté Jean Monnet (Droit, économie, gestion) de l’Université Paris-Saclay, directeur de l’Institut du droit de l'espace et des technologies (IDEST- Univ. Paris-Saclay) et responsable du Master 2 Droit des activités aéro-spatiales et des technologies numériques. Paul Arthur Berkman, fondateur du Science Diplomacy Center (États-Unis) et Miriam Aczel, chercheuse à l’Institut sur l’eau, l’environnement et la santé de l’Université des Nations Unies (UNU-INWEH, Canada) complètent l’équipe de direction.

Un programme consacré aux environnements extrêmes et sensibles

Dotée d’un programme unique au monde, la Chaire a pour vocation de renforcer la coopération scientifique et diplomatique dans trois domaines clés :

  • les régions circumpolaires nordiques ;
  • l’espace extra-atmosphérique ;
  • les corps célestes.

En explorant les parallèles entre l’Arctique Nord et l’espace extra-atmosphérique — deux milieux caractérisés par des défis environnementaux, technologiques et géopolitiques communs — la Chaire développera une approche innovante de « techno-diplomatie », fondée sur les valeurs de paix, de coopération scientifique et de gouvernance durable.

Quatre objectifs structurants

La Chaire repose sur une architecture ambitieuse articulée autour de quatre objectifs principaux :

  • construire une plateforme scientifique et diplomatique dédiée à la coopération dans les environnements extrêmes ;
  • former une nouvelle génération de leaders mondiaux et de techno-diplomates ;
  • éclairer et renforcer les cadres juridiques, politiques et technologiques émergents ;
  • amplifier la voix des communautés autochtones et des acteurs marginalisés dans les processus décisionnels internationaux.

Des programmes innovants au service de la science, des sociétés et de la planète

La Chaire rassemble plusieurs initiatives majeures :

  • le programme Lab-to-Policy (L2P) : un programme phare permettant à des étudiants, chercheurs, professionnels et jeunes autochtones de transformer des résultats scientifiques en outils de gouvernance, politiques publiques, protocoles ou guides d’aide à la décision ;
  • une École d’été internationale annuelle — “Next-Generation Techno-Diplomats” ;
  • des bourses et Fellowships en diplomatie scientifique ;
  • un programme de recherche codéveloppé avec les communautés autochtones ;
  • un forum annuel Arctique–Espace de Techno-Diplomatie.

Un engagement renforcé de l’Université Paris-Saclay et de l’Académie spatiale d’Île-de-France dans les sciences et politiques de l’espace

En participant à cette première mondiale, l’Université Paris-Saclay confirme la place centrale qu’elle occupe dans les sciences de l’espace et la diplomatie scientifique internationale. Elle prolonge ainsi une dynamique engagée depuis près de 25 ans : être la première université française à soutenir l’émergence du droit de l’espace, discipline dont elle est aujourd’hui un leader reconnu.

L’Académie spatiale d’Île-de-France, co-financeur du projet pour la France, a joué un rôle déterminant dans la conception et le montage du programme. La Chaire est également soutenue par les Fonds de recherche du Québec (FRQ). Polytechnique Montréal et plusieurs partenaires internationaux contribuent à son financement.