Cinq scientifiques liés à l’Université Paris-Saclay lauréats des Prix de l’Académie des Science 2025

Talents Article publié le 29 octobre 2025 , mis à jour le 29 octobre 2025

Mardi 28 octobre, l’Académie des Sciences a attribué ses médailles et prix annuels à des chercheuses et chercheurs en science fondamentale et appliquée. Cette année, cinq scientifiques issus de la communauté de l’Université Paris-Saclay ont été récompensés pour leurs travaux.

Prix Ampère de l’électricité de France – Hubert Saleur 

Chercheur CEA à l’Institut de physique théorique (DRF/IPhT – Univ. Paris-Sacay/CEA/CNRS) et professeur à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA), Hubert Saleur étudie les problèmes physiques dans des régimes de très fortes interactions ou de hors équilibre en élucidant et exploitant les structures mathématiques (comme les symétries généralisées) de la théorie quantique des champs. Il s'intéresse particulièrement aux phénomènes critiques, aux systèmes mésoscopiques, à l'électronique quantique et aux problèmes statistiques géométrique.

Le Prix Ampère de l’électricité de France est un prix annuel de 50 000€ fondé par Électricité de France en l'honneur du grand savant dont le 200ème anniversaire de la naissance a été célébré en 1975. Il est destiné à récompenser une, un ou plusieurs scientifiques travaillant dans un laboratoire français pour un travail de recherche remarquable dans le domaine des sciences mathématiques ou physiques, fondamentales ou appliquées.

 

Prix Michel Gouilloud Schlumberger de la Fondation Schlumberger – Benjamin Brigaud

Professeur à l’Université Paris-Saclay et chercheur au laboratoire Géosciences Paris-Saclay (Geops – Univ. Paris-Saclay/CNRS), Benjamin Brigaud est spécialiste de la sédimentologie. Ses activités d’enseignement et de recherche portent sur la géologie des bassins sédimentaires. Ses travaux visent à reconstituer l’histoire géologique des bassins, en retraçant l’évolution des paléo-environnements et en datant les minéraux. Il étudie également comment optimiser l’utilisation des roches sédimentaires en tant que réservoirs pour la géothermie et comment développer les nouveaux usages des bassins (stockage d’énergie, hydrogène naturel).

Créé en 2001, le Prix Michel Gouilloud Schlumberger Fondation Schlumberger (20 000€) a été fondé par la société Schlumberger pour perpétuer la mémoire et l'œuvre de Michel Gouilloud. Ce prix annuel est destiné à récompenser une chercheuse ou une ingénieure ou un chercheur ou un ingénieur de moins de 45 ans au 1er janvier de l'année d'attribution pour une découverte significative effectuée avant l'âge de 35 ans dans le domaine des sciences de l'univers (géologie ou géophysique). La lauréate ou le lauréat devra s'être fait particulièrement remarquer par l'originalité des idées de base et le caractère appliqué de ses travaux en relation avec la recherche, l'exploitation et l'emploi des ressources fossiles.

 

Prix Jaffé Fondation de l’Institut de France – Louis Fayard

Directeur de recherche émérite CNRS au Laboratoire de physique des 2 infinis Irène Joliot-Curie (IJCLab – Univ. Paris-Saclay/CNRS/Univ. Paris-Cité), Louis Fayard a participé à plusieurs expériences au Cern. D’abord UA2, avec l'étude des jets, la découverte des bosons W et Z et la première mesure de la masse du boson W, puis NA48, avec la découverte de la violation directe de la symétrie CP dans les Kaons neutres, et finalement Atlas où il a contribué à la découverte du boson de Higgs et à la mesure de ses propriétés, en particulier de sa masse.

Les arrérages de cette fondation créée en 1930, (6 850€) sont employés à donner un prix couronnant des expériences dans le domaine de la physique destinées au progrès et au bien-être de l’humanité.

 

Prix astrophysique et sciences spatiales – Pierre-Olivier Lagage

Directeur de recherche CEA au Service d'astrophysique du laboratoire Astrophysique, instrumentation, modélisation (AIM – Univ. Paris-Saclay/CEA/CNRS/Univ. Paris-Cité), Pierre-Olivier Lagage se spécialise dans l’observation du cosmos dans le domaine Infrarouge après une thèse théorique sur l’accélération des rayons cosmiques. Il est le responsable scientifique français pour le développement de plusieurs instruments innovants pour les télescopes au sol ou dans l’espace, et notamment pour l’instrument Miri du télescope spatial James Webb (JWST), avec lequel il étudie l’atmosphère des exoplanètes.

Le Prix astrophysique et sciences spatiales est un prix annuel (10 000€) créé en 2017 et destiné à récompenser l’autrice ou l’auteur de toute nationalité (ou les autrices ou auteurs, en cas d’une équipe) de recherches conduites dans un laboratoire français pour des travaux remarquables en astrophysique, sans se limiter à ceux qui mettent en œuvre des techniques spatiales.

 

Prix Ivan Peychès – François Boulogne

Chercheur CNRS au Laboratoire de physique des solides (LPS – Univ. Paris-Saclay/CNRS), François Boulogne étudie les changements de phase en matière molle, notamment l'évaporation dans les milieux fibreux et les objets savonneux, la morphogénèse lors de la solidification, ainsi que la friction des mousses liquides sur surfaces rugueuses. Ses recherches combinent expérimentation et modélisation, visant à comprendre les phénomènes physiques et leurs applications industrielles.

Le Prix Ivan Peychès est un prix annuel (3 000€) créé en 1989 récompensant des travaux de sciences appliquées dans le domaine de la structure des états vitreux, ou dans celui de l’utilisation de l’énergie solaire ou à défaut dans des domaines voisins, mais de science appliquée.