31 octobre, coup de projecteur sur le court-métrage Halloween

Cette année avez-vous vu un grand brulé dans un lieu public ? Le plus souvent, la réponse est « NON » …  Pourtant 400 000 personnes sont brulées chaque année parmi lesquelles 10 000 sont hospitalisées, avec des cicatrices qui, pour la plupart, ne disparaissent pas. On devrait donc croiser de temps en temps un grand brulé au coin de la rue, dans sa boulangerie ou à la piscine ! La conclusion est sans appel : les grands brulés vivent souvent cachés par peur du regard de l’autre !

C’est sur la base de ce constat que Laurent Gaudens, diplômé de l’IUT d’Orsay et de la Faculté des sciences, mais aussi grand brulé, a fondé l’association Burns & Smiles qui livre un court-métrage puissant intitulé Halloween.

Le court-métrage Halloween

Réalisé par l’agence TBWA, le court-métrage Halloween a remporté de très nombreux prix, de Paris à Cannes et de New-York à Shanghai. 3’50 minutes, pour faire passer un message sans précédent qui matérialise le combat invisible des grands brulés en proposant de suivre un homme brûlé au visage, le temps d’une nuit d’Halloween. Il se fond dans la masse, après s’être privé de sortie dans la peur du jugement de l’autre. Alors que tout le monde pense qu’il porte un masque, il ose enfin être à visage découvert. Un film qui porte un message profond mais qui est léger et plein d’humour !

L’association Burns & Smiles

L’association Burns & Smiles fondée en 2013 a pour but de lutter contre l’isolement des personnes brûlées tout en les aidant à se re-socialiser. En fait, les brulés se cachent du regard des autres et sont dans l’isolement. Au-delà de l’isolement il y a aussi du rejet social, de la discrimination sociale mais aussi professionnelle.

4 missions :

• Informer, notamment avec notre groupe Facebook qui rassemble uniquement des personnes brulées. Dès que quelqu’un a une question, il peut adresser celle-ci au groupe et les membres de la communauté lui répondent.
• Sensibiliser, autrement dit développer l’estime de soi des personnes brulées et familiariser le grand public aux personnes brulées et aux difficultés qu’elles peuvent rencontrer
• Soutenir, car l’isolement donne l’impression que l’on est le seul brulé au monde
• Accompagner financièrement, juridiquement et administrativement notamment après l’accident car la personne affaiblie doit faire face à des démarches souvent très chronophages. Bien sur l’accompagnement est au long cours et l’association s’attache au retour à l’emploi des personnes brulées

Pour en savoir plus sur Burns & Smiles : http://burns-and-smiles.org/