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Valentin Drouet : Organiser la transition énergétique

Valentin Drouet

Valentin Drouet est en troisième année de thèse à la Direction des activités nucléaires de Saclay (DEN-DANS - Université Paris-Saclay, CEA). Ce spécialiste de l’énergie nucléaire s’attache à « optimiser le pilotage des réacteurs à eau pressurisée (REP) au suivi de charge perturbé par l'intermittence des énergies nouvelles renouvelables (ENR) ».

En quoi consiste votre sujet de thèse et vos travaux de recherche ?

Je travaille dans le domaine de l’énergie nucléaire, à l’interface entre les énergies nucléaire et renouvelables. Notre but est de faire cohabiter ces moyens de production d’énergie sur le réseau électrique français. Avec l’augmentation de la part d’énergies renouvelables, la France s’exposera dans les années à venir au problème de l’intermittence. Par exemple, lorsque le vent ne souffle pas, les éoliennes ne produisent pas d’électricité. Afin de maintenir la production d’électricité, les autres moyens de production, dont le nucléaire, auront besoin de s’adapter rapidement. Les centrales actuellement en exploitation n’ont pas été conçues pour cela. Nous démontrons qu’en modifiant légèrement leur pilotage, il est possible de répondre à ce problème. Je me base sur des simulations, car dans le domaine du nucléaire, les expérimentations sont très coûteuses.  On utilise un simulateur que j’ai conçu à partir d’outils de calcul développés au CEA.

Quel a été votre parcours universitaire ? Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans une thèse ?

J’ai suivi une classe préparatoire en mathématiques et physique, puis j’ai intégré une école d’ingénieurs généraliste, l’École des mines de Paris. J’ai trouvé que le nucléaire comportait un enjeu intéressant : quand on parle de transition énergétique, on parle souvent des énergies renouvelables mais moins de comment organiser la transition énergétique en partant des moyens de production actuels. Mon sujet de thèse, proposé par le CEA, répondait à mes attentes.

Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à Ma thèse en 180 secondes ?

Le grand public se sent concerné par la transition énergétique, mais a rarement accès au débat scientifique et technique sur son organisation. Dès lors, communiquer sur mes recherches est apparu comme une évidence.

Que comptez-vous faire après la thèse ?

Je souhaite continuer à travailler dans ce domaine, qui m’intéresse beaucoup, et j’aimerais beaucoup intégrer les équipes d’EDF. Dans le cadre de ma thèse, j’ai réalisé des simulations et proposé des idées, je souhaiterais désormais voir plus concrètement comment on gère le parc nucléaire français.