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Ombeline Labaune : Percevoir et comprendre le mouvement humain

Ombeline Labaune

Doctorante en sciences du sport et du mouvement humain au laboratoire Complexité, innovation, activités motrices et sportives (CIAMS - Université Paris-Saclay), Ombeline Labaune s’interroge sur « la vigueur du mouvement humain dans les interactions avec autrui : résonance motrice, contagion sociale ? »

En quoi consiste votre sujet de thèse et vos travaux de recherche ?

Voilà un exemple qui illustre bien mon sujet : tout le monde s’est déjà retrouvé à marcher dans la rue derrière quelqu’un de plus lent que lui. Souvent, on hésite à le doubler. Cette décision ne dépend pas seulement de notre propre vitesse, mais aussi de celle de l’autre personne et surtout de comment on la perçoit. Si on est pressé, on la trouvera lente et on doublera. Si on se retrouve dans une situation moins urgente, on prendra peut-être une décision différente. J’étudie ce concept de vigueur du mouvement, ses facettes « action » et « perception » et les liens entre elles. Pour cela, en laboratoire, on enregistre les mouvements des participants à nos études grâce à des systèmes dédiés et ensuite, on leur montre des mouvements en leur demandant d’en estimer la rapidité.

Quel a été votre parcours universitaire ?

J’ai suivi une licence STAPS filière activités physiques adaptées et santé. Je suis ensuite partie au Québec réaliser ma première année de master en échange, car je savais vouloir faire de la recherche et trouvais que c’était une bonne transition. J’ai poursuivi en master 2 recherche Psychologie, contrôle moteur et performance sportive.

Qu’est-ce qui vous a motivé à faire une thèse et à choisir ce sujet ?

Dans nos cours de licence, j’ai toujours apprécié écouter l’enseignant nous parler d’études scientifiques, découvrir d’où proviennent les connaissances que l’on nous enseigne. Après mes stages en biomécanique, je me suis rendu compte que beaucoup de paramètres psychologiques qui m’intéressaient n’étaient pas pris en compte dans cette discipline. Je souhaitais faire le lien entre ces deux domaines.

Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à Ma thèse en 180 secondes ?

J’avais envie d’être capable de parler vite et avec clarté de mon sujet, ce qui n’était pas le cas jusqu’à récemment. Faire ce travail de vulgarisation et de synthèse s’avère utile pour prendre du recul par rapport à son sujet. Je voulais avoir les retours des doctorants et des formateurs, issus de domaines très différents.