ComSciCon France : le workshop de communication scientifique de retour à l’Université Paris-Saclay

Trois jours pour plonger dans le monde de la communication scientifique. C’est le programme que suivent quarante doctorantes et doctorants les 25, 26 et 27 juin 2025 au Lumen, sur le plateau de Saclay. Cinq ans après sa première édition en 2020, ComSciCon France est de retour à l’Université Paris-Saclay. « ComSciCon est un workshop destiné à former des doctorantes et doctorants au partage des sciences », explique Arthur Michaut, chercheur postdoctoral et co-fondateur de ComSciCon France.

C’est en 2017, alors qu’il est en thèse aux États-Unis, que le jeune homme découvre le concept de ComSciCon lancé cinq ans plus tôt par des étudiantes et étudiants des universités de Harvard, de Colorado Boulder et du Massachusetts Institute of Technology (MIT). « L’idée originale était d’organiser une conférence pratique de formation aux techniques de médiation et de communication scientifiques pour les doctorantes et doctorants. » À son retour en France en 2020, Arthur Michaut décide, aux côtés de quatre autres passionnés de science, de fonder la branche française. L’événement affiche complet dès sa première édition.

« Les deux premières éditions en septembre 2020 et 2021 se sont tenues à l’Université Paris-Saclay, la première en présentiel et la seconde en visioconférence en raison de la pandémie de Covid-19 », se souvient-il. « L’idée est de ne pas toujours organiser l’événement dans les mêmes universités. Les années précédentes, nous sommes donc passés par Marseille, Nancy et Lyon. Mais nous sommes contents d’être de retour à l’Université Paris-Saclay. » 

Pour cette sixième édition, ComSciCon France bénéficie du soutien de la Diagonale - la direction Arts, culture, sciences et société de l’Université Paris-Saclay – ainsi que de l’équipe du Lumen. « Le Lumen est un lieu dédié à la culture scientifique et à l’événementiel. Et nous avons plein d’espaces à disposition : un auditorium, des box, un open space, etc. Cela semblait donc idéal pour accueillir la prochaine édition de ComSciCon », explique Éléonore Pérès, cheffe de projets de médiation scientifique et culturelle au Lumen et responsable de la programmation du lieu. 

Un programme tourné vers la pratique

Cette année encore, l’équipe de ComSciCon France a concocté un programme aux petits oignons pour sa promotion 2025. « Nous ne voulons pas faire de conférence plénière avec beaucoup de monde. Notre objectif est que le programme soit tourné vers des ateliers pratiques, des sessions projets et des temps d’échange avec les intervenantes et intervenants spécialisés dans la communication scientifique », souligne Arthur Michaut. Durant cette édition, les participantes et participants ont notamment la possibilité de s’essayer à la médiation par la bande dessinée ou de se lancer dans un « mini hackathon », c’est-à-dire de concevoir un petit projet en très peu de temps avec des contraintes imposées.

À l’image des éditions précédentes, un « publithon » est aussi au programme. Cet exercice propose aux doctorantes et doctorants d’écrire, en amont de l’événement, un article de vulgarisation scientifique à partir d’une publication scientifique. L’article est ensuite envoyé pour correction à des relecteurs et relectrices qui font part de leurs remarques aux apprentis journalistes au moment de ComSciCon. « C’est un très bon exercice qui fait découvrir l’écriture journalistique aux participantes et participants et leur apprend des notions qui peuvent servir tout le temps, pas seulement pour faire de la vulgarisation scientifique par écrit », témoigne Éléonore Pérès, par ailleurs rédactrice en cheffe de Papier-Mâché, un site Internet de vulgarisation de publications scientifiques, et qui a participé à plusieurs éditions de l’événement. 

Au cours des trois jours de workshop, une session d’échanges sur les formats ludiques de vulgarisation et leur portée est également prévue ainsi qu’une keynote sur l’accessibilité de la communication scientifique aux personnes porteuses de handicap. 

La motivation, critère de choix des participantes et participants

S’il est ouvert à tous les doctorants et doctorantes, le workshop affiche un nombre limité de places. Face à l’afflux de candidatures - pour l’édition 2025, l’équipe organisatrice en a reçu près de deux cents -, la motivation fait figure de critère déterminant pour la sélection. « Il n’y a que quarante places donc on a vraiment envie d’avoir des personnes super motivées présentes à l’événement », confirme Arthur Michaut. « On essaie aussi de varier les disciplines et l’expérience en matière de médiation scientifique, pour avoir un peu tous les profils. »

En cinq éditions, ComSciCon France a formé quelque deux cents étudiantes et étudiants et fait intervenir plus de 80 professionnelles et professionnels de la communication scientifique. Et l’expérience semble porter ses fruits : certaines participantes et participants ont entre-temps publié des articles de vulgarisation scientifique, réalisé des vidéos ou encore lancé des podcasts. D’autres ont également rejoint, pour une édition ou plus, l’équipe organisatrice de ComSciCon. « Tous les ans, l’équipe se renouvelle avec de nouvelles personnes », se réjouit Arthur Michaut. Pour continuer à encourager le partage des sciences. 

En savoir plus :

• Site officiel du ComSciCon France : https://france.comscicon.com
• En marge de l’édition 2025 de ComSciCon France, un atelier d'écriture vulgarisée est organisé le samedi 28 juin de 10 à 16h au Lumen. L’inscription est gratuite mais les places sont limitées : https://www.universite-paris-saclay.fr/evenements/atelier-decriture-vulgarisee