Témoignages de diplômés lors de la journée métiers « transport & mobilité » pour les étudiants de la Graduate School Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes

90 étudiants étaient présents pour cet évènement qui se tenait au Hbar. Plusieurs diplômés sont venus présenter leurs parcours de formation, leurs carrières et leurs conseils RH avec à chaque fois une séance de questions-réponses très animée. Les témoignages des diplômés apportent un vrai dynamisme, une convivialité et une proximité qui rendent vivants le propos et les échanges. Des tables-rondes consacrées à l’offre de formation, le doctorat ou encore l’apprentissage ; la plupart des étudiants ayant participé à plusieurs d’entre elles avec des questions pragmatiques (Erasmus, candidature, recherche de stage, fonctionnement de l’apprentissage, thèse Cifre etc.) et des questions plus larges (choix du secteur professionnel, choix du métier, etc.) Les organisateurs avaient vraiment insisté sur le principe de la « carte blanche » pour les questions, en rappelant « qu’il n’y a pas de question bête », ce qui a facilité les échanges ! Enfin la journée s’est terminée par des conversations informelles.

Pour les étudiants ce type de journée permet d’établir des premiers contacts avec le monde professionnel et de démarrer un premier réseau professionnel. Les diplômés présents étaient ravis de partager leur retour d’expérience, en précisant qu’ils auraient beaucoup apprécié bénéficier de journée métiers lorsqu’ils étaient étudiants.

Parmi les diplômés venus témoigner, Jules Bailly, ingénieur mécanique, matériaux et support, moteurs chez Safran Engineering Services, Amal Chaji, coordinatrice de contrôle de process chez X-FAB et Beddar Sidahmed, design leader en opto-électronique chez Valeo. Nous avons pu les rencontrer et leur poser quelques questions.

Jules Bailly, un diplômé, ingénieur mécanique, matériaux, support et moteurs chez Safran Engineering Services, à la Journée Métiers Licences & Masters « Transport et mobilité » par la GS Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes

Jules Bailly est diplômé de l’Université Paris-Saclay. Actuellement ingénieur mécanique, matériaux, support et moteurs chez Safran Engineering Services, il participait à la journée métiers « Transport et mobilité – formations et débouchés » organisée par la GS Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes.

Quel est votre parcours de formation :

Je suis diplômé de l’Université Paris-Saclay avec un Master 1 Energie-Matériaux obtenu en 2022 à la Faculté des sciences. J’ai choisi ce Master pour ses spécialités MATLAB (logiciel de calcul mathématique et de codage proche de python) et ANSYS (logiciel de calcul mécanique des fluides).

J’ai choisi ce master, bien qu’il ne soit pas « la voie royale », pour intégrer CentraleSupélec et le Master 2 Science et technologie Aéronautique - Aérospatial - Aviation générale.

Quel souvenir gardez-vous de Paris-Saclay ?

Mes deux années de master à Paris-Saclay ont été très différentes avec une approche universitaire pour le Master 1 puis une approche école pour le Master 2. A chaque fois j’ai bénéficié d’une très bonne organisation et d’unités d’enseignements de qualité avec des projets à mener. Le début de mon Master 2 a été dense car n’ayant pas suivi le Master 1 à CentraleSupelec, j’ai eu un temps d’adaptation.

Peut-on revenir sur vos expériences professionnelles ?

Mon premier stage remonte à ma première année de licence. Il était optionnel mais je pense que les expériences professionnelles sont importantes sur un CV. J’ai donc travaillé pendant 1 mois à l’Observatoire de Meudon avec l’équipe MIKADO pour l’étalonnage optique du télescope E-Elt (European Extremely Large Telescope) situé au Chili.

En Licence 3, j’ai effectué un stage, obligatoire cette fois-ci, en physique quantique des matériaux où j’ai effectué des mesures et des analyses de spectroscopie d’électrons auger au Laboratoire Matériaux et Phénomènes Quantiques (MQP) à Paris Diderot.

Pour mon Master 1, j’ai eu l’opportunité, grâce à mon directeur de master qui partageait régulièrement des offres, de faire un stage de 5 mois à l'Institut de Chimie Moléculaire et des Matériaux d'Orsay (ICMO) en partenariat avec le musée du Louvre qui abrite le centre de recherche et de restauration des musées de France. J’ai travaillé sur une étude du martelage de cuivre à l’époque Angkorienne au Cambodge. C’était un stage expérimental avec simulation numérique pour déterminer les processus de fabrication de certains ornements en cuivre afin de comprendre la fabrication de la pâte de cuivre en fonderie et le dispositif de martelage. Nous avons fabriqué des échantillons et nous les avons comparés avec les cuivres trouvés en fouille archéologique.

J’ai réalisé mon stage de fin d’étude de Master 2 au CNRS en partenariat avec le Laboratoire Energétique Moléculaires et Macroscopique, Combustion (EM2C). J’ai travaillé sur la caractérisation de la production des nanoparticules dans les flammes de combustion et en particulier les suies. 

Depuis le 9 janvier, je travaille chez Safran Engineering Services en tant qu’ingénieur mécanique, matériaux, support et moteurs. Je suis ingénieur de réparation pour les clients de Safran comme par exemple Airbus. Pour un avion, par exemple, les moteurs sont régulièrement inspectés, en cas de repérage d’une anomalie et en cas de doute, car le client n’a pas trouvé la solution dans nos manuels, il est possible de joindre Safran. En partenariat avec un bureau d’étude, je cherche à trouver une solution comme un SAV ingénieur. J’aime beaucoup mon poste car il y a une dimension technique mais aussi une vraie relation client.

Comment s’est déroulée la journée métiers ?

Une journée métiers permet à des professionnels de se présenter, comme je suis jeune diplômé de l’Université Paris-Saclay, il y a une vraie proximité avec les étudiants. J’ai pu revenir sur mes choix d’orientation, mon parcours de formation, mes recherches d’emplois et notamment mes candidatures ainsi que mes expériences professionnelles. J’ai pu donner des conseils, des astuces et les erreurs à ne pas faire !

J’ai participé à une table-ronde consacrée à l’orientation professionnelle. J’ai pu échanger avec les étudiants, ils avaient pas mal de questions sur le choix d’orientation, les différents types de master 2, la recherche d’emploi, les stages, l’alternance, leurs projets professionnels et leur avenir.

Quelles sont vos impressions concernant la journée métiers « Transport & Mobilité » ?

C’était un vrai plaisir d’échanger avec des étudiants qui ont à peine 3 ans de moins que moi et de les conseiller. J’aurais aimé bénéficier de ce type de journée quand j’étais étudiant !

Amal Chaji, une diplômée, coordinatrice de contrôle de process chez X-FAB, à la Journée Métiers Licences & Masters « Transport et mobilité » par la GS Sciences de l’Ingénierie et des systèmes

Amal Chaji est diplômée de l’Université Paris-Saclay. Actuellement coordinatrice de contrôle de process chez X-Fab, elle participait à la journée métiers « Transport et mobilité – formations et débouchés » organisée par la GS Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes.

Quel est votre parcours de formation ?

J’ai débuté mon parcours à la Faculté de Pharmacie de l’Université Paris-Saclay. J’y ai étudié deux ans, je cherchais ma voie et comme j’avais de bonnes notes j’ai pu bénéficier d’une passerelle vers une Licence 2 en bio-chimie puis une Licence 3 en chimie avec l’option mathématiques sciences & nanosciences. J’ai poursuivi par un Master 1 matériaux puis un Master 2 matériaux et microsystèmes en couches minces. J’ai eu l’occasion de faire un premier stage au Laboratoire de Physique des Interfaces et des Couches Minces (LPICM) de l’Ecole Polytechnique. J’ai fait mon second stage de Master 2 en apprentissage chez Thalès à Palaiseau. J’ai beaucoup apprécié cette expérience avec l’envie de poursuivre dans ce domaine.

Que faites-vous aujourd’hui ?

J’ai trouvé mon premier emploi grâce au réseau du Master MIAGE et mon ancien directeur de master et tuteur d’alternance, Philippe Lecœur, qui travaille au Centre de Nanosciences et de Nanotechnologies (C2N). Après l’obtention de mon diplôme, j’ai candidaté pendant trois mois en travaillant en parallèle dans des grandes enseignes de vêtements. J’ai été recrutée par Siemens en tant qu’ingénieur salle blanche en laboratoire pour un travail sur les capteurs de pression pour les hélicoptères. Toujours grâce à mon réseau professionnel, j’ai pu ensuite rejoindre une autre entreprise : CrivaSense Technologies où je suis restée 6 ans en tant qu’ingénieur process puis responsable d’équipement de dépôt et de mesure. Avec l’envie d’évoluer, j’ai rejoint depuis 2 ans X-FAB, une fonderie avec une ligne de production pour faire des semi-conducteurs où je suis coordinatrice de contrôle de process.

Quelles sont vos impressions de la journée métiers ?

C’est une excellente initiative à laquelle j’étais ravie de participer. J’ai été contactée via le réseau des diplômés de la GS avec qui j’ai gardé contact car je suis au conseil de perfectionnement du master qui permet de donner son avis et des conseils pour améliorer la formation et les enseignements au regard de son expérience professionnelle et des évolutions des métiers. J’ai eu beaucoup de questions concernant notamment mon apprentissage : les modalités de candidature, le fonctionnement, la rémunération. Selon moi, c’est une très bonne voie pour entrer sereinement sur le marché du travail.

Beddar Sidahmed un diplômé, design leader en opto-électronique chez Valeo, à la Journée Métiers Licences & Masters « Transport et mobilité » : formations & débouchés par la GS Sciences de l’Ingénierie et des systèmes

Beddar Sidahmed est diplômé de l’Université Paris-Saclay. Actuellement suis design leader en opto-électronique chez Valeo, il participait à la journée métiers « Transport et mobilité – formations et débouchés » organisée par la GS Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes.

Quel est votre parcours de formation ?

Je suis arrivée en France en 2011, j’ai rejoint l’UVSQ pour un Master 2 capteurs, systèmes électroniques et robotique (CSER). J’ai réalisé un stage au sein du Laboratoire d’ingénierie des systèmes de Versailles (LISV) en tant qu’ingénieur de recherche en instrumentation, en travaillant sur des mesures et de tests des LED à haute luminance.

Vous avez ensuite réalisé une thèse Cifre, pouvez-vous revenir sur cette expérience ?

Trois ans après l’obtention de mon M2, je suis revenu sur les bancs de l’Université Paris-Saclay pour un doctorat en ingénierie électrique et électronique obtenu en 2020. J’ai eu la chance de réaliser une thèse Cifre en partenariat avec le LISV et Valéo. J’ai travaillé sur une étude de fiabilité des nouvelles générations de LED, pour une utilisation dans un environnement automobile, avec à la clé 4 brevets déposés et 4 grandes communications extérieures (colloque, conférence, workshop) auxquelles j’ai pu participer.

Que faites-vous aujourd’hui ?

Je suis actuellement chez Valeo qui m’a embauché après la thèse Cifre. Depuis 2017 je suis design leader en opto-électronique. J’ai la chance d’encadrer une thèse Cifre en partenariat avec le Centre de Nanosciences et de Nanotechnologies (C2N) et je vais sans doute encadrer une seconde thèse Cifre. L’encadrement d’une thèse est passionnant car je reste connecté directement à la recherche et à l’écosystème de l’Université Paris-Saclay. Chez Valeo, la R&D est très importante, ces deux dernières années nous avons déposé plus de 30 brevets. De mon côté la recherche, j’ai plus de 19 publications à mon actif sur Google Patents.

Je suis aussi expert pour l’Agence Nationale de Recherche (ANR) où je partage mon avis sur les sujets de thèse dans les technologies où je suis expert. Il s’agit de mesurer l’innovation, de voir si la technologie est prometteuse ou encore d’accorder des financements.

Quelles sont vos impressions de la journée métiers ?

J’ai été contacté grâce au réseau de l’Université Paris-Saclay et le directeur du LISV. C’est l’occasion de partager son expérience, donner son avis et ses conseils mais aussi de discuter avec les étudiants. Je suis revenu sur ma formation, mon parcours, le monde de l’industrie et ma thèse Cifre qui a suscité beaucoup d’intérêt et de questions. J’aurais apprécié en tant qu’étudiant bénéficier d’une journée métier qui permet de se créer un premier réseau professionnel.

A la fin de la journée, il y a aussi eu des conversations informelles. Les organisateurs avaient vraiment insisté sur le principe de la « carte blanche » pour les questions, en rappelant « qu’il n’y a pas e question bête », cela a facilité les échanges !