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Lucie NICOLAS, ingénieure Orange

Alumni Article publié le 11 avril 2022 , mis à jour le 11 avril 2022

Le mois de Mars accueille la Journée Internationale des Droits de la Femme. L’Université Paris-Saclay a souhaité mettre en avant des profils de diplômées aux parcours divers autour des mathématiques, de l’informatique et des sciences de l’ingénieur.

Informatique et sciences cognitives au service de l’IA à Paris-Saclay

Lucie Nicolas démarre ses études supérieures par l’Ecole Polytechnique Féminine (EPF) mais durant la quatrième année, elle décide de compléter son parcours de formation par un DEA (Master) de recherche en sciences cognitives au sein de l’Université Paris-Saclay. « J’étais passionnée d’informatique et j’avais envie d’approfondir mes connaissances en intelligence artificielle ». Pour Lucie Nicolas qui découvre la notion de programmation et de codage durant son école d’ingénieur, il y avait un désir d’aller davantage vers l’IA « que l’on retrouve un peu partout ! » Elle explique « l’intelligence artificielle, c’est comprendre comment le cerveau fonctionne et traduire cela par du codage et du calcul. Derrière il y a de l’informatique, des mathématiques, de la psychologie et la compréhension du fonctionnement du système neuronal. Quand vous prenez un billet SNCF aux bornes, vous interagissez déjà avec une IA ».

Crédit photo : Lucie Nicolas

Ingénierie IA chez Renault et Adiboo

« J’aime l’IA quand celle-ci a pour ambition de simplifier la vie, c’est la partie de l’IA la plus visible mais qui m’intéresse le plus : l’IA des robots. J’ai toujours été passionnée par les robots infirmiers ou encore ménagers quand ils se substituent aux tâches répétitives et permettent un gain de temps pour permettre à l’humain de se concentrer sur les actions à forte valeur ajoutée ». Lucie Nicolas réalise un premier stage chez Renault, où elle développe le premier système de GPS. Elle rejoint ensuite les équipes du jeu éducatif virtuel « Adiboo » où elle travaille sur les liens entre le personnage « Adi » et la motivation de l’enfant.

Carrière chez Orange

Depuis 20 ans, Lucie Nicolas travaille chez Orange. Elle a démarré dans cette entreprise comme ingénieure technico-commerciale en 1996 « à l’époque c’était le début d’Internet, je travaillais sur la transmission de données, ancêtre du système des adresses IP ». Elle devient ensuite responsable du service clients « nous vendions alors des noms de domaine, de la sécurité réseau ou encore des systèmes de messagerie avec des clients qui à l’époque se demandaient si cela était vraiment utile sur du long terme ! ». Lucie poursuit sa carrière en remontant sur les problématiques « sécurité & risque » avec un poste de directrice « centré sur la supervision du bilan des coupures du réseau mobile dans une logique d’amélioration et d’anticipation des risques qui sont divers : risque naturel (ex. : risque sismique) ou encore risque humain (ex. : risque de vol ou de fraude). Quelques années plus tard, tournant de carrière Lucie Nicolas rejoint la Fondation Orange en tant que déléguée du mécénat qui se consacre à 3 grandes causes : l’autisme, la culture et notamment la musique ainsi que la solidarité numérique. Les actions sont très diverses, elles vont du développement de tablettes pour aider les autistes à communiquer, au sponsoring de concerts ou encore à l’organisation d’ateliers pour palier la fracture numérique.

Crédit photo : Lucie Nicolas

Focus sur le harcèlement

Aujourd’hui Lucie Nicolas est responsable investigation chez Orange, elle dirige les enquêtes internes dans les domaines de la fraude, de la corruption, du vol, et du harcèlement. Elle distingue deux types d’harcèlement : moral et sexuel. Pour Lucie Nicolas, le harcèlement touche tous les milieux et il existe dans le domaine privé comme le domaine professionnel. « Certaines personnes sont câblées pour harceler, avec à l’origine des blessures affectives non cicatrisées de l’enfance ». Derrière le profil de l’harceleur : « du narcissisme, de l’immaturité, un désir de contrôle et une mauvaise gestion de la frustration ». Le harcèlement moral n’a pas de sexe mais le harcèlement sexuel est plutôt masculin même si des exceptions existent. Etre responsable investigation est délicat car derrière les histoires de harcèlement, il y a toujours de la souffrance mais il faut savoir faire la part des choses avec les personnes réellement harcelées et le diffamatoire. Un sujet qui interpelle réellement Lucie Nicolas qui en a fait un livre qui sortira dans les prochains mois « L’ultime reconnaissance ».

Crédit photo : Lucie Nicolas

Odace professionnelle

Lucie Nicolas est engagée dans plusieurs associations, elle a à cœur de partager la passion de son métier avec d’autres jeunes femmes. Dans son entreprise Orange, Lucie Nicolas est membre du réseau « Odace », qui propose aux salariées du mentoring, des rencontres et des conférences avec des personnalités inspirantes ou encore des entités recruteuses. « Le but est de donner de la confiance et de l'audace aux collègues ».

Engagement pour le rayonnement des femmes dans les métiers d’ingénieurs

Engagée aussi dans l’association « Objectif pour l’emploi » qui part du constat qu’il y a peu de femmes ingénieurs, « j’interviens sur des salons étudiants mais aussi en classe de première et seconde pour présenter mon métier et la valeur ajoutée de la complémentarité homme – femme dans les équipes » explique Lucie Nicolas. A la clé, des belles rencontres avec des jeunes femmes curieuses « je me souviens d’une jeune femme qui était venue me voir car elle souhaitait travailler dans la navire sous-marine ; Je lui avais répondu que travaillant chez Orange je ne pouvais pas l’aider pour finalement me rendre compte que l’entreprise intervient sur des câbles sous-marins, elle a rejoint ce service et y travaille toujours. Une fois par an, nous nous donnons des nouvelles, je suis heureuse pour elle ».
 

Crédit photo : Lucie Nicolas

Cercle Inter’elles

Lucie Nicolas est aussi engagée dans le Cercle Inter’Elles qui se mobilise depuis 20 ans en faveur de la mixité et de l’égalité professionnelle dans les secteurs scientifiques et technologiques, avec l’ambition de créer les conditions favorables à l’équilibre des genres et à la performance. « Avec mon DEA en sciences cognitives, je me penche souvent sur les stéréotypes autour des métiers ; Réfléchissez-y mais quand un bus arrive, on pense directement à UN chauffeur comme si ce métier était forcément masculin. Le premier pas pour casser les stéréotypes est d’en prendre conscience ! »

Pour toute information sur le Réseau des Diplômés de l'Université Paris-Saclay, vous pouvez nous contacter :

Direction de la Formation et de la Réussite
Pôle IPPA - Insertion Professionnelle, Partenariats et Alumni
alumni.upsaclay@universite-paris-saclay.fr
Tél. : 0169153329 - 0624540976
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