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Lancement de l’IHU Prometheus, 1er centre mondial intégrant recherche, formation et soins pour vaincre le sepsis

L’Université Paris-Saclay, le CEA, l’AP-HP, l’Inserm et leurs partenaires académiques, associatifs et industriels, ont organisé le 17 septembre une matinée de lancement de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Prometheus, lauréat de la vague 2023 de cet appel à projets opéré pour le compte de l’État par l’Agence nationale de la recherche (ANR). Financé dans le cadre de France 2030 à hauteur de 40 M€, l’IHU Prometheus s’est fixé pour ambition de réduire de moitié, dans les dix ans, la mortalité et les séquelles causées par le sepsis.

Matinée de lancement de l’IHU Prometheus. De gauche à droite : Roger le Grand, directeur adjoint de l’IHU ; Olivier Lambotte, directeur adjoint de l’IHU ; Marc Humbert, doyen de la Faculté de médecine de l’Université Paris-Saclay ; Djillali Annane, directeur de l’IHU ; Anne-Isabelle Étienvre, directrice de la recherche fondamentale du CEA ; Marc Pallardy, doyen de la Faculté de pharmacie de l’Université Paris-Saclay ; Marisol Touraine, présidente du Conseil de surveillance de l’IHU ; Loïc Josseran, doyen de l’UFR Simone Veil – Santé de l’UVSQ, Sylvie Retailleau, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche ; Camille Galap, président de l’Université Paris-Saclay ; Jamila Hedjal, présidente de France Sepsis Association ; Mervyn Singer, président du Conseil scientifique indépendant, international de l’IHU ; Laurence Parmentier, déléguée régionale Paris Île-de-France Sud Inserm ; Nicolas Revel, directeur général de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) ; Pierre-Christophe Baguet maire de Boulogne Billancourt ; jean Luc Dubois-Randé Président de l’Université Paris-Est Créteil ; Yazdan Yazdanpanah directeur de l’ANRS Maladies infectieuses émergentes – © Univ. Paris-Saclay / Christophe Peus

Camille Galap, président de l’Université Paris-Saclay, Nicolas Revel, directeur général de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), Anne-Isabelle Étienvre, directrice de la recherche fondamentale du CEA et Didier Samuel, président directeur général de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont fait l’ouverture, mardi 17 septembre, de la matinée de lancement de l’IHU Prometheus, en présence de Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’IHU Prometheus est le premier institut mondial dédié à la lutte contre le sepsis, intégrant chercheurs, chercheuses, soignantes, soignants, patients et patientes, institutions et partenaires privés, au sein d’un écosystème de prévention, soin, recherche, formation et transfert technologique.

L’enjeu est majeur car, bien que relativement méconnu du grand public, le sepsis est la complication la plus grave des infections. Il est caractérisé par une perte du contrôle de l’inflammation conduisant à l’atteinte des fonctions vitales. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le sepsis touche chaque année 50 millions de personnes (dont 45 % d’enfants de moins de 5 ans), est responsable d’un décès sur quatre dans le monde et de handicaps psychiques et moteurs chez un survivant sur deux. Malgré des décennies d’une recherche abondante, les mécanismes du dérèglement de la réponse de l’hôte aux pathogènes restent mal connus et aucun traitement n’a été trouvé.

La création de l’IHU a pour objectif de favoriser le développement de nouveaux tests diagnostiques et de nouveaux médicaments pour réduire de moitié en dix ans le fardeau sanitaire, social et économique que représente le sepsis.

Une triple ambition scientifique pour une médecine de précision

  • Une meilleure compréhension des interactions moléculaires et cellulaires entre l’hôte et les pathogènes à l’origine de la progression de l’infection non compliquée vers le sepsis, la mise en place d’une cohorte longitudinale de 10 000 patientes et patients suivis sur 10 ans, unique au monde permettant de mieux comprendre le sepsis long et ses conséquences sociales et économiques ;
  • La validation et la commercialisation d’une plateforme de tests rapides pour caractériser finement à l’échelle de chaque individu la réponse de l’hôte à l’infection et des cibles thérapeutiques et la création d’un jumeau numérique spécifique du sepsis pour anticiper précisément la réponse de chaque individu aux différents traitements ;
  • Le développement de nouveaux traitements tels que de petites molécules innovantes, nanomédicaments, biothérapies, vaccins et des stratégies modulant les microbiotes.
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