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Floriane Grollau : Des gouttelettes d’hélium dans le faisceau d’un laser

Floriane Grollau

Floriane Grollau est doctorante en physique. Au sein du Laboratoire interactions, dynamiques et lasers (LYDYL - Université Paris-Saclay, CEA, CNRS), elle s’attaque à « la spectroscopie et la dynamique des états triplets de molécules organiques hébergées dans les gouttelettes d’hélium ».

En quoi consiste votre sujet de thèse et vos travaux de recherche ?

Je travaille dans le domaine de la spectroscopie moléculaire : je m’intéresse aux états d’excitation de la matière. Les molécules, quand on les laisse tranquilles, sont dans un état dit fondamental. Si on leur donne de l’énergie, via un laser par exemple, on les amène dans un état dit d’excitation. Avec des énergies différentes, on induit des mouvements différents de la molécule. Au laboratoire, j’utilise un montage expérimental qui s’appelle « Gouttelium ». Il consiste à générer des petites gouttelettes d’hélium, de quelques nanomètres de diamètre, dans lesquelles je dépose les molécules qui m’intéressent. J’excite ensuite ces molécules avec un laser pour voir comment elles se comportent et pour étudier leurs états d’excitation.

Quel a été votre parcours universitaire ?

Après mon bac, j’ai suivi une classe préparatoire en mathématiques/physique. Puis, j’ai intégré le magistère de physique fondamentale d’Orsay pour ma troisième année de licence. J’y suis restée jusqu’en master 2. J’ai réalisé ma deuxième année de master à Paris-Saclay, avec la spécialité laser optique matière, ce qui m’a permis de me spécialiser dans le domaine qui m’occupe actuellement. Je poursuis actuellement ma deuxième année de thèse.

Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à Ma thèse en 180 secondes ?

Je trouve que c’est un exercice très intéressant. Je me rappelle qu’en première année de classe préparatoire, j’ai suivi la victoire d’une personne au concours national et j’ai trouvé cela génial. J’ai eu envie d’y participer. Je n’ai pas tenté le concours l’année dernière, mais cette année, avec des amis, nous nous sommes motivés pour y participer.

Que comptez-vous faire après la thèse ?

Je ne sais pas vraiment. Compte tenu des faibles perspectives d’embauche dans la recherche, je commence à m’intéresser aux débouchés possibles dans l’industrie, en lien avec mon domaine. J’envisage aussi la possibilité d’une carrière académique, si de bonnes opportunités se présentent à moi.