
Protéger les régions polaires des dangers de la géo-ingénierie ─ par Valérie Masson-Delmotte
Dans les régions polaires, le réchauffement a des conséquences graves et irréversibles tant locales (ex : écosystèmes fragiles) que globales (ex : montée du niveau de la mer).
Pour retarder ou masquer certains des impacts du réchauffement planétaire sur les régions polaires, où le réchauffement régional est particulièrement intense, certain·es scientifiques et ingénieur·es proposent une focalisation sur des « solutions » ou interventions de géo-ingénierie.
Plusieurs concepts de géo-ingénierie existent pour les régions polaires, mais n'ont pas été examinés de manière approfondie sous l'angle des sciences polaires, de la compréhension de la dynamique et des réponses du système climatique.
Par exemple :
- injecter des particules dans l'atmosphère pour limiter l'ensoleillement ;
- bloquer les courants chauds dans les océans avec des « rideaux » marins ;
- épaissir la glace des pôles avec de l'eau de mer ;
- limiter l'écoulement des glaciers en pompant les eaux sous-glaciaires ;
- augmenter artificiellement l'absorption de carbone des océans en y injectant du fer.
Dans une nouvelle étude, publiée mi-septembre, des chercheuses et chercheurs spécialistes des régions polaires ont évalué la faisabilité et les risques spécifiques de ces 5 propositions :
- quelle disponibilité technologique ?
- quelle faisabilité logistique et capacité de mise en œuvre (dans l'espace et le temps) ?
- quels coûts ?
- quels effets néfastes prévisibles ?
- quels dommages à l'environnement ?
- quelle gouvernance ?
- quelle éthique ?
Aucun de ces 5 concepts ne résiste à un examen approfondi quant à leur utilisation dans les décennies à venir. Ils seraient même dangereux pour l'environnement. Pourtant, nous connaissons déjà le levier le plus important pour limiter le réchauffement climatique : réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pour tout comprendre de ces enjeux et de la nécessité cruciale de mener de la recherche fondamentale dans les régions polaires, nous vous invitons le lundi 06 octobre à 18h30 au Lumen à une conférence par Valérie Masson-Delmotte, co-autrice de l'étude citée et directrice de recherche au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (CEA-CNRS-UVSQ/IPSL, Université Paris Saclay).
Dans le cadre de l'exposition La France en Antarctique, les expéditions polaires françaises de 1947 à 1987 et de la Fête de la Science 2025.
Auditorium, Bâtiment Lumen, 8 avenue des Sciences à Gif sur YvetteDans les régions polaires, le réchauffement a des conséquences graves et irréversibles tant locales (ex : écosystèmes fragiles) que globales (ex : montée du niveau de la mer).
Pour retarder ou masquer certains des impacts du réchauffement planétaire sur les régions polaires, où le réchauffement régional est particulièrement intense, certain·es scientifiques et ingénieur·es proposent une focalisation sur des « solutions » ou interventions de géo-ingénierie.
Plusieurs concepts de géo-ingénierie existent pour les régions polaires, mais n'ont pas été examinés de manière approfondie sous l'angle des sciences polaires, de la compréhension de la dynamique et des réponses du système climatique.
Par exemple :
- injecter des particules dans l'atmosphère pour limiter l'ensoleillement ;
- bloquer les courants chauds dans les océans avec des « rideaux » marins ;
- épaissir la glace des pôles avec de l'eau de mer ;
- limiter l'écoulement des glaciers en pompant les eaux sous-glaciaires ;
- augmenter artificiellement l'absorption de carbone des océans en y injectant du fer.
Dans une nouvelle étude, publiée mi-septembre, des chercheuses et chercheurs spécialistes des régions polaires ont évalué la faisabilité et les risques spécifiques de ces 5 propositions :
- quelle disponibilité technologique ?
- quelle faisabilité logistique et capacité de mise en œuvre (dans l'espace et le temps) ?
- quels coûts ?
- quels effets néfastes prévisibles ?
- quels dommages à l'environnement ?
- quelle gouvernance ?
- quelle éthique ?
Aucun de ces 5 concepts ne résiste à un examen approfondi quant à leur utilisation dans les décennies à venir. Ils seraient même dangereux pour l'environnement. Pourtant, nous connaissons déjà le levier le plus important pour limiter le réchauffement climatique : réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pour tout comprendre de ces enjeux et de la nécessité cruciale de mener de la recherche fondamentale dans les régions polaires, nous vous invitons le lundi 06 octobre à 18h30 au Lumen à une conférence par Valérie Masson-Delmotte, co-autrice de l'étude citée et directrice de recherche au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (CEA-CNRS-UVSQ/IPSL, Université Paris Saclay).
Dans le cadre de l'exposition La France en Antarctique, les expéditions polaires françaises de 1947 à 1987 et de la Fête de la Science 2025.